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… / …
Littérature
174.
Jacques de LACRETELLE
(1888-1985).
M
anuscrit
autographe signé ; 2 pages et demie in-fol.
200/250
S
ur
F
reud
. « Je ne crois pas que les théories de Freud aient eu une influence sur la production littéraire en France », sauf pour certaines
pièces de
L
enormand
utilisant des « situations freudiennes […] Si les écrivains de notre pays se sont intéressés aux idées de Freud, c’est,
à mon avis, que ces idées se meuvent dans un domaine qui est à peu près neuf pour eux et qu’ils commencent seulement d’utiliser : le
subconscient, que le roman russe et le roman anglais ont déjà exploré »...
O
n
joint
une l.a.s. à un ami critique, 17 novembre [1934] : « J’ai […] un vieux fond hérétique et je n’aime pas à me prosterner devant
les images consacrées. Mais de là à donner en
exemple
le mépris des grands
exemples
, il y a loin »…
175.
Alphonse de LAMARTINE
. L.A.S., [Paris automne 1824], à l’éditeur Urbain
C
anel
; 1 page et demie in-8, adresse.
200/250
S
ur
sa
candidature
à
l
’A
cadémie
française
. … « voici la position des choses : j’entre en jeu avec 12 à 13 voix. M
r
Droz avec 8 ou 9
et M
r
Guiraud avec 6 ou 8, mais une fois M
r
Droz éliminé six des siennes passeront en masse à M
r
Guiraud par opposition violente à
moi. Ce sont MM. Lacretelle Roger, Auger, Raynouard et Campenon. Il y aura donc à peu près égalité et c’est alors que deux ou trois
voix comme celles de MM. de Ségur, Duval, Picard &c. que je n’aurois pas du premier abord, decideroient l’election en ma faveur en se
reportant sur moi. Vous en savez autant que moi-même à present. Agissez sur cette partie semi libérale »…
176.
Alphonse de LAMARTINE
(1790-1869). L.A.S., Monceaux 21 septembre 1839, [à Louis
A
imé
-M
artin
] ; 4 pages in-8
à son chiffre couronné.
250/300
« Le Nord vous rend à l’hyver ! Mais quelle triste nouvelle ! Quoi ? Vous ne venez pas vous reposer un bon mois à Saint-Point et
recueillir au coin du feu et la plume à la main ces beaux souvenirs de voyage dont les pages détachées me font tressaillir ? J’espère […]
qu’après avoir touché le fangeux pavé de Paris vous repartirez pour un pays qui vous aime »... Il n’a su où adresser ses dernières lettres,
qui « pourrissent dans le fonds des rebuts de quelques bourgades de Hollande. Triste sort pour des élans de philosophie et d’amitié !
[…] Je savais de la Suède tout ce que vous en chantez ! […] Je vois que c’est Naples et Constantinople moins le soleil plus la civilisation
et la poésie. J’irais volontiers mais je n’ai plus d’ailes. Il faut s’abattre au bord de son nid et regarder partir les jeunes oiseaux qui vont
chercher le printemps ou la brume ». Il borne son ambition à un coin de feu, un ami, un cheval et du soleil, se demandant même s’il
n’abdiquera pas sa place à la Chambre des Députés, « où j’ai fait pourtant un beau tapage depuis vous. Mais la loi de fer de la nécessité
n’a pas d’oreilles »...
177.
Alphonse de LAMARTINE
. L.A.S., à 5 heures, à son ami Eugène de
G
enoude
; ¾ page in-8, adresse.
100/150
« Je devois être ce matin chez vous avec Vignet à 7 heures. Mais j’ai été pris d’un accès de fièvre si fort que je n’ai pu quitter le lit qu’à
présent. Cela va mieux. Nous irons demain matin ! Quelles heures vous passez ! Elles pèsent toutes sur nous-même »…
O
n
joint
une l.a.s. d’Émile
L
ittré
à son cher Montègre, Paris 11 novembre 1851, à propos de
Conservation, révolution et positivisme
.
178.
Alphonse de LAMARTINE
. L.A.S., [1848 ?] ; 1 page in-8.
150/200
L
ettre
politique
. « On n’a jamais mieux déchiré et plus net et plus fort. L’étoffe était délicate. Les morceaux en seront bons. C’est une
émancipation du Parti intellectuel. Nous ne l’avions pas voulue, la destinée l’a fait. Marchons ». Il ajoute en marge : « Prenez garde à
gauche et appuyez sur l’émancipation d’un parti
intellectuel
. Il ne faut pas avoir l’inconvénient des deux situations »...
179. [
Alphonse de LAMARTINE
].
Paul de SAINT-VICTOR
(1827-1881).
C
ahier
autographe
de
minutes
de
la
correspondance
de
L
amartine
, [1848-1849] ; cahier petit in-8 de 94 pages, relié sur brochure demi-vélin à coins.
500/600
P
récieux
recueil
tenu
par
le
futur
critique
,
alors
secrétaire
de
L
amartine
, de 100 minutes de lettres dictées par Lamartine, non
datées, avec indication des noms (et souvent des adresses) des correspondants, la plupart pour remercier de leur soutien, ou de l’envoi
d’écrits. Au général Antonini (félicitations sur la sortie héroïque de la forteresse de Venise) ; Eugène Magne (remerciements pour un
article de soutien) ; Antonin Roques (à propos de la calomnie et de l’injustice ; lui déconseillant de s’expatrier en Orient en ces temps
de rénovation, de labeur et de catastrophes sociales) ; aux élèves de Saint-Cyr (promesse d’appuyer leur pétition à l’Assemblée nationale,
en souvenir des premiers pas de la révolution) ; au professeur Schoebel (sur l’
Histoire des Girondins
) ; M. Raganeau, boulanger à
Mérignac ; M. Trévez, tailleur à Cluny (qui exagère les amertumes d’une disgrâce politique) ; au gouvernement provisoire de Valachie
(encouragement du simple citoyen) ; M. Ledoux, à la Nouvelle-Orléans (sur l’accueil fait en Amérique à la proclamation de la République
française) ; M. Duffour, à Arreau (remerciement pour un hommage à feu Chateaubriand, grand poète et le maître le plus cher de sa
jeunesse) ; M. Pechméja, chancelier à l’ambassade ottomane ; Auguste Breuil (la poésie patriotique reste à créer) ; etc.
O
n
joint
une L.A.S. de L
amartine
, Paris 9 août 1849 (1 p. in-4), au sujet de la vente d’une de ses terres ; plus une enveloppe a.s. à
Léon Duportal (1858).
180.
Alphonse de LAMARTINE
. 3 L.A.S., 1853 et 1858 ; 2 pages et demie, 1 et 1 pages in-8, une adresse et une enveloppe.
300/400
1
er
janvier 1853
. « J’ai souvent pensé à vous depuis que la Providence a secondé vos vertus et vos travaux. Je n’ai pas le droit de me
plaindre d’aucune ingratitude. Mais quand la nation serait ingrate en masse la reconnaissance d’un seul bon cœur comme le vôtre
compenserait tout. Les peuples ont des opinions les individus seuls ont un cœur »…