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42

160.

William JAMES

(1842-1910) philosophe, frère du romancier Henry James. L.A.S., Rome 5 décembre 1900, au philosophe

John E.

R

ussell

 ; 4 pages in-8 ; en anglais.

300/400

Il souhaite que la santé de Mme Russell s’améliore. La douleur est un mystère, et la distribution inégale de la douleur, un plus grand

mystère encore. Mais il faut s’incliner ! Le temps à Genève peut être très mauvais en hiver ; à Rome ils ont eu un mois de novembre

extraordinairement pluvieux, avec débordement du Tibre égal à ceux d’avant la construction de la digue… Demain ils emménageront

à l’Hôtel Printemps, Via Veneto, où il aura une pièce à double exposition sud-est sud-ouest, et un poêle Franklin… Quant à son état

physique, Rome lui a donné trois indispositions aiguës en cinq semaines, mais ses artères semblent s’assouplir, et Baldwin trouve que le

cœur bat différemment aussi, donc puisqu’un homme est aussi vieux que ses artères, il peut espérer que le reste suivra dans la marche

vers le rajeunissement, mais il n’est pas encore prêt à se donner comme l’une des guérisons miraculeuses des injections lymphatiques

Roberts-Hawley… Il raconte une anecdote amusante d’un échange entre son neveu et le père de celui-ci, relative à la paternité du

Christ (Joseph étant l’époux de Marie, celle-ci se maria-t-elle deux fois ?), et termine par un mot d’appréciation sur la

Sophia

de Stanley

Weyman…

161.

Francis JAMMES

(1868-1938).

M

anuscrit

autographe signé,

Dernière scène de

La Brebis égarée

 ; 17 pages in-fol., plus

chemise de titre.

600/800

La pièce de Francis Jammes

La Brebis égarée

, a paru en 1910 dans la

Revue hebdomadaire

, et recueillie en volume dans

Feuilles dans

le vent

(Mercure de France) ; elle fut montée le 9 avril 1913 au Théâtre de l’Œuvre par Lugné-Poe. Darius Milhaud mit en musique

La

Brebis égarée

 : ce « drame musical », composé de 1910 à 1914, fut créé le 10 décembre 1923 à l’Opéra-Comique.

Le manuscrit est daté d’Orthez. Cette dernière scène (acte III, scène 3) est consacrée à l’attente et au retour de la « Brebis égarée »,

Françoise. Ce manuscrit, avec quelques ratures et corrections, présente des variantes, avec des passages non retenus dans le texte publié.

162.

Francis JAMMES

. L.A.S., Orthez 15 octobre 1920, [à Henry de

M

ontherlant

] ; 1 page in-fol. (taches).

200/250

S

ur

L

a

R

elève

du matin

. « 

Il faut vous saluer comme un fier et grand poète, et qui ne sait pas descendre de l’altitude qu’il a élue. C’est

l’œuvre d’un aigle, un peu ivre sans doute de l’air qu’il respire, et dont le plumage secoue au soleil de la neige. Enfin ! Nous pouvons

admirer de tout cœur une génération qui

contemple

 »…

163.

Paul JANET

(1823-1899) philosophe. 20 L.A.S. ; 36 pages in-8.

250/300

La plupart des lettres sont adressées à son ami et imprimeur,

B

aillière

. Janet y parle de ses livres :

Le Matérialisme contemporain

(1864),

La Crise philosophique

(1865),

Le Cerveau et la Pensée

(1866),

Philosophie de la révolution

(1875),

Les Causes finales

(1877),

Les Origines

du socialisme

(1883) ; il évoque son projet de livre

Spiritualisme et liberté

. Il expose longuement son projet d’une revue philosophique, la

réédition des

Rapports du physique et du moral

de

M

aine

de

B

iran

. Il parle de son gendre

L

acour

-G

ayet

, fait l’éloge de

D

upont

-W

hite

et de ses articles sur le positivisme, etc.

164.

Vladimir JANKÉLÉVITCH

(1903-1985) philosophe. 6 L.A.S., 1978-1981, à M. et Mme Pascal Grousset ; 6 pages in-8

(plus 2 cartes de visite a.s.).

500/700

B

elle

et

intéressante

correspondance

sur

B

ergson

. Il conseille deux livres sur le philosophe, dont celui de Jean

G

uitton

,

La Vocation

de Bergson

. Il parle de son propre père qui était médecin et voulait écrire un livre sur la mort selon

T

olstoï

, ce qui l’a déterminé à écrire

Quelque part dans l’inachevé

.... « Je ne crois pas que Bergson ait réellement eu une expérience mystique personnelle et vécue. Il était à la

fois très attaché à la positivité scientifique, aux faits dans le sens du 19

e

siècle, et anti-intellectualiste (ou irrationaliste) dans le domaine

spéculatif. La juxtaposition de ces deux tendances parallèles [...] fait-elle une âme religieuse ? [...] Le christianisme bergsonien est surtout

un christianisme moral, une philosophie de la charité réduite aux enseignements de S

t

Paul et de l’Epître aux Romains. Il admirait

pourtant S

te

Thérèse et S

t

Jean de la Croix, mais la fusion mystique lui était, je crois, étrangère. L’habitude de la réflexion était trop forte

chez lui pour qu’il pût accepter une suspension totale du raisonnement »... Il compare la concision de Bergson à celle de Saint Augustin

dont il cite une phrase sur le temps : « Toute une philosophie en 11 mots ». Il affirme que le « baptême » de Bergson « est une légende née

dans la cervelle exaltée de Raïssa Maritain », et « qu’après le long purgatoire auquel il est actuellement condamné il apparaîtra comme

le plus grand philosophe du 20

e

siècle »...

165.

Alfred JARRY

(1873-1907). L.A.S., 5 janvier 1904, [à Karl

B

oès

, directeur de

La Plume

 ?] ; 1 page oblong in-8.

400/500

« Je vous envoie

Périple

[sa chronique dans

La Plume

 :

Le Périple de la littérature et de l’art

], puisque je présume qu’il n’y a rien de

changé. On ne m’a pas retourné la

Plume

de la rue Cassette, et je suis très mal informé de la littérature contemporaine. Je ne vais guère

rentrer à Paris avant la fin de janvier. Serait-ce abuser de votre complaisance que vous demander de me faire parvenir ici les vingt francs

laissés en compte à la

Plume

depuis novembre dernier ? »… Il donne son adresse « chez Claude Terrasse, Le Grand Lemps Isère ».

166.

Henri JEANSON

(1900-1970). 5 L.A.S., Honfleur [1954-1958], à Léon

T

reich

 ; 3 pages et demie in-4 et une carte postale,

2 enveloppes.

150/200

A

utour d

’A

lphonse

A

llais

.

[1-7-1954]

. Il voudrait lire un article de Treich sur Allais, et se procurer

L’Esprit d’Alphonse Allais

, qui n’est

plus disponible chez Gallimard. Il signale que « les

Cahiers de Pataphysique

consacrent leurs prochains numéros à A. Allais et à Rimbaud,

dont c’est aussi le centenaire », et que Robert Rocca va monter un spectacle sur Allais…

[21-8-1957]

. Il le prie de publier sa réponse à