37
Littérature
leçon de modestie : car j’étais orgueilleux de ma solitude dans l’absence d’honneur »…
24 février 1967,
[à Michel
D
urafour
, maire de
Saint-Étienne], au sujet de Jean
T
enant
qui « fait honneur à St Etienne, qu’il n’a jamais quitté, alors qu’il aurait pu faire sa carrière à
Paris dans les lettres. Il est resté fidèle à sa ville et à sa petite patrie. Et j’ai bénéficié de son amitié perspicace »…
8 octobre 1985
,
au même,
hommage à Jean Tenant, « bien défini comme un
mainteneur
: celui qui, dans un des siècles les plus troublés de l’histoire, a
maintenu
ce
qu’il considérait comme essentiel […] Jean Tenant, à Saint-Étienne, a représenté la Poésie »…
139.
Sibylle-Gabrielle-Marie-Antoinette de Riquetti de Mirabeau, comtesse de Martel, dite GYP
(1849-1932). 5 L.A.S.,
1923-1929, à Léon
T
reich
; 15 pages et demie in–8, enveloppes.
150/200
23 mars [1927]
, remerciant pour « les aimables choses que vous avez bien voulu dire de Gyp et de ses souvenirs. Nous sommes, lui et
moi, très flattés et reconnaissants »…
Mardi 23 [août 1927]
. Elle demande de publier dans
L’Avenir
une lettre : « Depuis quelques jours on
défigure […] ce que j’ai dit du comte de
C
hambord
dans
Une visite à Frohsdorf
qui a paru dans
La Revue des Deux Mondes
». Elle souhaite
corriger les épreuves : « dans cette question délicate, un mot déplacé bousculerait tout »…
Jeudi 25
. Elle remercie pour la publication de
l’article : « Vous n’imaginez pas à quel point vous me rendez service. Je commençais à être à cran. Les partisans du comte de Chambord
ont cherché à en faire le roi idéal. Les autres l’ont déprécié outre mesure. En réalité, il n’a pas été connu. Seuls, les héritiers de celui qui
lui avait salement volé sa couronne, ont compris qu’il avait, au besoin, du caractère et de la volonté »… Etc.
O
n
joint
2 lettres dictées à
sa fille, 11-18 août 1931.
140.
José-Maria de HEREDIA
(1842-1905). L.A.S., Menton 9 mars 1871, [à Charles
L
efebvre
]
; 2 pages in-8.
200/250
« Quand vous recevrez ce mot vous aurez déjà commencé ce beau voyage d’Italie qui lorsqu’on l’a achevé, vous laisse toujours le regret
de n’avoir plus à le faire. Puisse-t-il vous apporter toutes les consolations du cœur et tout le calme de l’esprit, qui est si nécessaire à un
artiste et puissions-nous vous revoir heureux par le travail et par la saine contemplation de la nature et de l’art ! » Il lui recommande
son ami Guglielmo
S
tella
, « un peintre médiocre, un coloriste détestable, mais un brave et digne garçon qui fait tout son possible pour
bien faire et qui ne se voit pas. Que voulez-vous ! Tel est le sort de presque tous les artistes en Italie. Celui-là est du moins intelligent
et instruit. Il est le fils de l’éditeur du dernier des grands poètes italiens, de Leopardi »…
O
n
joint
3 L.A.S. d’Henri de
R
égnier
(2 à Fernand Ochsé, 1922-1928).
141.
José-Maria de HEREDIA
(1842-1905).
P
oème
autographe
signé,
Le récif de Corail
; 1 page in-4.
500/700
T
rès
beau
sonnet
du
recueil
L
es
T
rophées
(1893), évoquant les
fonds sous-marins, dans la section
L’Orient et les Tropiques
. Le
manuscrit, soigneusement calligraphié à l’encre noire sur papier
vergé, présente trois petites biffures et corrections à l’encre violette.
« Le soleil sous la mer, mystérieuse aurore,
Éclaire la forêt des coraux abyssins
Qui mêle, aux profondeurs de ses tièdes bassins,
La bête épanouie et la vivante flore »…
142.
Victor HUGO
(1802-1885). L.A.S., 8 décembre 1833, à Eugène de
G
enoude
, au bureau de
La Gazette de France
; 1 page
in-8, adresse.
500/600
« Nous nous sommes rencontrés quelque fois et serré la main il y a environ dix ans. Nous étions alors tous deux, s’il m’en souvient,
hommes de bonne compagnie, et nous n’aurions jamais compris que des gens bien nés pussent s’envoyer des injures gratuites à domicile.
Il est évident pour moi que vous ignorez en ce moment que depuis six mois environ on m’adresse
La Gazette de France
sans que je l’aie
demandé. J’attends de votre bon goût que vous ferez cesser cet envoi »…