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MUSIQUE
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CHOPIN FRÉDÉRIC (1810-1849).
L.A.S. « Ch », [Nohant] 4 octobre [1839], à son ami Julian
FONTANA à Paris ; 2 pages et quart in-8 (sur papier au
chiffre gothique G S de George Sand), adresse p. 4 avec
cachets postaux ; en polonais ; sous chemise-étui demi-
maroquin noir.
25 000 / 30 000 €
Lettre à son compatriote et ami Fontana, qu’il a chargé de trouver
un appartement à Paris pour s’installer avec George Sand, après
le voyage à Majorque
.
« Moje kochanie, Jesteś nieocenione stworzenie. To mieszkanie zdaje
się
wyborne
tylko dla czego takie tanie? Czy nie masz tam jakiego
ale
bardzo nieprzyjemnego
? Na Boga Cię proszę, nie trać czasu, idź do
P.
Mardela
, Rue de [la] Harpe
N° 89
, ale zaraz; znieś się z nim, czy
on już nie znalazł jeszcze może lepszego; jeżeli nie, weź go ze sobą
[on wie o Tobie], idźcie razem, weź i Grzymę, jeżeli można, i
skończ
. –
N.B
. trzeba
Koniecznie
, żeby nie było
au nord
, zważ
les conditions
,
jakie Ci w przeszłym liście dałem. Jeżeli
la majorité
jest w mieszkaniu,
bierz
. Jeszcze raz, czy .porządnie, czy nie śmierdzi, czy nie brudno, czy
sąsiadów nie taka moc, że się na przechód bez nich pójść niemoże?
Czy niema
Korneta à piston
w domu i tym podobnych rzeczy?
Odpisz przez odchodzącego kuriera, choć nic nie zrobisz.
Odrysuj
mieszkanie. Mój towarzysz miał dobre przeczucie, że znajdziesz, i
podoba mu się, co piszesz, tylko, na
Boga
, czy porządnie? Miarkuj, że
dla niej byle jak nie można. Zważ to wszystko i pospiesz się.
Kontrakt
na rok, a nie, to najwięcej na
3
lata. Rób i Bóg z Tobą. Kochaj mnie i
natchnieniem się własnym kieruj.
Zważ
i niech się stanie.
Twój Ch
Czy takie mieszkanie jak czyje
n-go
? Czy
Mardelle
lepszego nie ma?
ale jego sąd niech Cię nie
influuie
! »
Traduction
: « Mon Chéri, Tu es inappréciable. Cet appartement
semble parfait mais pourquoi est-il aussi bon marché ? N’aurait-il
quelque
mais bien désagréable
? Je t’en supplie, pour Dieu, ne
perds pas de temps : va chez M. Mardelle, rue de [la] Harpe N° 89,
vas-y tout de suite, demande-lui s’il n’a rien trouvé de mieux encore.
Sinon, emmène-le avec toi (il sait qui tu es), prie Grzymala de vous
accompagner si possible, et finis-en. N. B. — Il faut absolument que
l’appartement ne soit pas exposé
au nord
. Examine bien
les condi-
tions
que je t’ai énumérées dans ma lettre précédente ; si elles y sont
remplies en
majorité
, loue ce logement. Encore une fois, vois bien
si l’aspect en est correct, s’il n’y a pas d’odeurs désagréables, si la
maison n’est point sale et si les voisins ne sont pas nombreux au point
où l’on ne puisse entrer ni sortir sans se heurter à eux.
N’y aurait-il point dans la maison de cornets à pistons ou d’autres
instruments du même genre ? Réponds-moi par retour du courrier
même si tu n’as encore rien fait.
Envoie-moi un plan de cet appartement. Mon compagnon [George
Sand] pressentait que tu allais trouver et d’après ta description, l’ap-
partement lui plaît. Mais, mon Dieu, est-il de bonne apparence ? Elle
ne peut évidemment se contenter de n’importe quoi. Ne perds de
vue aucun de ces points et fais au plus vite. Un bail pour un an ou — à
défaut — pour trois au maximum. Agis et que Dieu t’aide. Aime-moi et
suis ton inspiration personnelle. Considère tout et que c’en soit fait.
Ton Ch
Cet appartement ressemble-t-il à un autre que je connais ? Mardelle
n’a-t-il rien trouvé de mieux ? Mais ne te laisse pas influencer par lui. »
[Le 10 octobre 1839, Chopin rentre à Paris avec George Sand ; il va
s’installer 5 rue Tronchet, tandis que Sand emménage dans un pavillon
au 16 rue Pigalle, où il ira la rejoinder en 1841.]
Korespondencja Fryderyka Chopina
(éd. Bronisław Edward Sydow,
Państwowy Instytut Wydawniczy, Varsovie, 1955, t. I, p. 364, n° 280) ;
Correspondance
(éd. B.E. Sydow, S. et D. Chainaye, La Revue
Musicale, 1981, t. II, p. 368, n° 337).