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les collections aristophil

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ALBENIZ ISAAC (1860-1909).

Espagne (Souvenirs). Œuvres nouvelles pour le piano

.

N° 1

Pr

é

lude

(Barcelona, Universo Musical antes J. B

ta

Pujol y C

a

, [ca 1899] ; cotage U.336.M.1). In-folio, 7 pp. en

ff., cachet du marchand parisien de musique espagnole

L.-E. Dotésio, couverture illustrée abimée (1

er

f. seul), petits

accrocs et fentes aux pliures.

500 / 700 €

Édition originale du

Prélude

, évoquant le lever du soleil sur « la

poétique plaine de Grenade », comme l’indique un texte imprimé

en exergue : « Baignée dans la lumière sereine du matin, gît la poé-

tique plaine de Grenade. Une brillante cavalcade vient l’éveiller : les

casques luisent, les habits flottent au vent, et, suscitant mille échos,

les gracieux cavaliers défilent au trot de leurs coursiers arabes. Ils se

perdent au loin, et la quiétude rêveuse recommence à régner sur les

rives heureuses de la Genil ».

Envoi

autographe signé : « À Madame Henry Lerolle en toute amitié

et affection sincère I. Albeniz Paris 6 Janvier 1906 ». [Belle-sœur

d’Ernest Chausson, Madeleine Escudier

L

EROLLE

(1856-1937) fréquentait

les cercles musicaux de son temps, et y introduisit son mari le peintre

mélomane Henry Lerolle (1848-1929)].

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AURIC GEORGES (1899-1983).

MANUSCRIT MUSICAL autographe signé,

La Pastorale

,

ballet

(1926) ; 1 feuillet de titre et 461 pages in-fol.

20 000 / 25 000 €

Partition d’orchestre de la musique de ce ballet composé pour

les Ballets Russes.

C’est pour les Ballets Russes de Serge de Diaghilev que Georges

Auric écrivit la musique de

La Pastorale

, sur un argument de Boris

Kochno. L’œuvre fut créée au Théâtre Sarah Bernhardt le 29 mai

1926, l’orchestre étant placé sous la direction de Roger Désormière.

La chorégraphie était réglée par Georges Balanchine, dans un décor

et des costumes de Pedro Pruna, avec Félia Doubrovska (l’Étoile),

Serge Lifar (le Télégraphiste), Thamar Gevergeva (la Demoiselle), Léon

Woïdzikovsky (le Régisseur).

« Un jeune télégraphiste arrive à bicyclette par un temps chaud

au bord d’une rivière. Pour être bien nature, il s’empresse de se

débarrasser de sa sacoche aux dépêches et se plonge dans l’onde

que figurent le plancher de la scène et un petit bout de parapet.

Survient La Demoiselle, suivie d’autres Demoiselles ; elle s’empare

de la sacoche. Tout le monde danse un petit pas et s’en va. Le jeune

Télégraphiste sort de l’eau et, s’étendant sur le plancher, mais, cette

fois-ci, devant le petit parapet, s’endort et devient évidemment invi-

sible puisqu’une troupe de cinéma faisant irruption pour tourner un

film peut, sans soupçonner sa présence, manœuvrer, construire un

décor et se livrer à des exercices variés. Paraît l’Étoile de la troupe et

deux acteurs. Pas de ladite Étoile. Sur ce, le Télégraphiste s’éveillant,

aperçoit l’Étoile. Pas de deux. Puis, irruption des villageois auxquels

étaient destinés le contenu de la sacoche dérobée par la Demoiselle

de tout à l’heure et qui rapporte l’objet de son larcin. Danse générale

et départ définitif et à bicyclette du Télégraphiste » (André Messager,

Le Figaro

, 1

er

juin 1926).

Le manuscrit est écrit à l’encre noire sur papier à 32 lignes, avec

quelques corrections à l’encre rouge ; il a servi de conducteur pen-

dant les représentations du ballet. L’orchestre comprend : petite flûte,

2 grandes flûtes, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, 2 bassons, 2

cors, trompette, cornet, 3 trombones, tuba, timbales, percussions,

xylophone, célesta, 2 harpes, et les cordes. La partition compte 12

numéros, précédés d’un prélude :

Prélude

(p. 1-5),

Moderato

;

N° I (p. 6-62),

Allegro commodo

;

N° II (p. 63-91),

Andantino con moto

;

N° III (p. 92-102 [103-104 blanches]),

Moderato

;

N° IV (p. 105-151 [152 blanche]) ;

N° V (p. 153-189 [190-192 blanches]),

Presto

;

N° VI (p. 193-249),

Allegro con brio

;

N° VII (p. 251), roulement de tambour voilé ;

N° VIII (p. 253-269),

Lento ma non troppo

;

N° IX (p. 273-283),

Presto subito

;

N° 10 (p. 285-341),

Tempo di valz, paisiblement

;

N° 11 (p. 345-449),

Moderato

[p.449, cette note : « attendre que Lifar

soit sur les genoux »] ;

N° 12 (p. 450-461),

Moderato

.

Discographie

: Christoph Poppen, Deutsche Radio Philharmonie

Saarbrücken Kaiserslautern (SWR Music Hänssler Classic, 2010).