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L
ivres
du
XIX
e
siècle
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HUGO (Victor).
L’Homme qui rit.
Paris : Librairie internationale ; Bruxelles, Leipzig, Livourne : A. Lacroix, Verboeckhoven & C
ie
, 1869. —
4 volumes
in-8, 235x152 : 381 pp., couverture imprimée ; 307 pp., couverture imprimée ; 296 pp., couverture imprimée ;
384 pp., couverture imprimée. Demi-maroquin brun à coins, filets dorés, dos lisse orné de motifs dorés et à
froid, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés (
Durvand
).
1000 / 1500€
Jules Claretie était un écrivain, historien et critique, qui occupa successivement le poste de président de la Société des
gens de lettres, de vice-président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques et d’administrateur générale de la
Comédie Française. Il était très proche de Victor Hugo qu’il accompagna à son retour d’exil le 5 septembre 1870. Dans son
ouvrage
Victor Hugo : souvenirs intimes
(1902), il décrit ainsi sa rencontre avec lui : « J’étais seul et je regardais la porte, me
demandant anxieusement si Victor Hugo allait paraître. Ce qu’était Victor Hugo pour nous, jeunes gens, c’est ce que devait
être l’Empereur pour les grenadiers de sa garde. Tout à coup, j’entendis au-dessus de ma tête des pas, et je devinai que
c’était lui : des pas un peu lourds, dont la ferme lenteur continua dans l’escalier. Et quand la porte s’ouvrit tout naturellement
je fus plus ému encore, mais bientôt je fus charmé. Tel m’apparut alors Victor Hugo, en vareuse de flanelle rouge, sans façon,
cordial, et en quelque sorte paternel…»
En tant que président de la Société des gens de lettres, Claretie fit un discours le 2 juin 1885 au Panthéon devant le cercueil
du poète et ce fut également lui qui prononça le discours d’inauguration du Musée Victor Hugo place royale, le 30 juin 1903.
Très bel exemplaire relié par Durvand. Les couvertures portent la mention factice de «Troisième édition». Dos passés, dos
des couvertures brunis et doublés, coins très légèrement émoussés.
Édition originale du dernier des grands romans d’exil de Victor Hugo.
Dans cette œuvre noire et audacieuse, Victor Hugo brosse un tableau épique de l’aristocra-
tie anglaise au début du XVIII
e
siècle à travers la destinée de Gwynplaine, l’homme qui rit,
et règle ses comptes avec son siècle, mettant en exergue le fait qu’après trois révolutions,
l’ignorance, la misère et l’injustice perdurent. Ce roman se situe dans la lignée des
Misé-
rables
, tous deux reflétant les préoccupations sociales qui avaient fait de Victor Hugo un
homme politique.
Exemplaire de Jules Claretie (1840-1913), enrichi de cet envoi de l’auteur sur le premier
feuillet blanc :
A M. Jules Claretie // Victor Hugo