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ivres
anciens
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FISCHER VON ERLACH (Johann Bernhard).
Entwurff Einer Historischen Architectur, In Abbildung unterschiedener berühmten Gebäude, des Alterthums
und fremder Völcker, umb aus den Geschicht-büchern, Gedächtnüß-münzen, Ruinen, und eingeholten
wahrhafften Abrißen, vor Augen zu stellen.
Leipzig, 1725
. — In-folio oblong, 389x530. Vélin rigide, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (
reliure du
temps
).
3000 / 4000€
Seconde édition après celle donnée à Vienne en 1721.
Cet ouvrage est l’œuvre de l’un des chefs de file du baroque autrichien Bernhard Fischer von Erlach (1656-1723). Il s’agit de
l’un des tout premiers textes donnant une approche théorique sur l’architecture.
Comme la première, cette édition est bilingue, français allemand, et comprend 5 livres :
Quelques bâtimens antiques, Juifs,
Égyptiens, Syriens, Persans & Grecs. - Quelques Bâtimens Romains antiques, moins connus. - Quelques Bâtimens des Arabes
& des Turcs ; comme aussi de l’Architecture Persanne moderne, Siamoise, Chinoise, et Japonoise. - Quelques Bâtimens de
l’invention, & du dessein, de l’Auteur. - Divers Vases Antiques, Aegyptiens, Grecs, Romains, & Modernes : avec Quelques uns
de l’invention de l’Auteur
. On compte un titre gravé, une épître gravée, datée de 1721, 5 faux titres gravés, 25 feuillets de
texte imprimé et 86 planches soit 22 dans le premier livre, 15 dans le second, 15 dans le troisième, 21 dans le quatrième et 13
dans le cinquième.
Cette édition fut publiée par le fils de l’auteur à partir des cuivres originaux. Il s’agissait à l’époque du « recueil le plus varié
d’architectures pittoresques, suivant la définition du XVIII
e
siècle (en référence au mot «peinture»). Il évoque un voyage à tra-
vers les architectures de tous les pays et de tous les temps, semblable à celui que proposent les fabriques des jardins : nym-
phées, tombeaux, obélisques, vases… «Ces images, concluait Marian Morelowsky, ramassées aux quatre coins du monde,
apparemment si inconciliables, démontrent la capacité de Fischer à tout refondre en groupements réconcilés et méconnus
jusqu’alors » (Pierre Saddy,
Fischer von Erlach : La voute percée d’étoiles
, in :
Austriaca,
n° 12,
L’Architecture autrichienne
, mai
1981, p. 19).
Exemplaire enrichi, après 1750, de 22 gravures des XVI
e
, XVII
e
et XVIII
e
siècles, venant compléter l’iconographie du livre, re-
liées ou contrecollées. Elles furent ajoutées certainement par le marquis de Migieu, bibliophile bourguignon demeurant au
château de Savigny-les-Beaune, dont la signature, accompagnée de la date de 1766, figure au second contre plat.
L’exemplaire appartint au début du XX
e
siècle à Martin Bormann (1900-1945), conseiller d’Hitler et l’un des hommes les plus
puissants du troisième Reich, dont le cachet «Eigentum Reichsleiter Bormann» figure à côté de la signature du marquis de
Migieu.
Fentes aux charnières,
premier caisson abîmé
avec manques, coins
émoussés,
manques
sur les coupes. Pliures
aux premiers feuillets,
déchirures à la planche
XIII de la seconde par-
tie et aux 5 dernières
planches, avec parfois
atteintes à la gravure. La
planche 6 du livre 5 a été
reliée par erreur à la fin
du quatrième livre. Der-
nière gravure doublée.
Rousseurs.
Provenance : Marquis de
Migieu, avec signature.
- Martin Bormann, avec
cachet sur la seconde
doublure.