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189
… / …
Littérature
190.
Théodore de BANVILLE
(1823-1891). 13 L.A.S., Paris [1863]-1891 et s.d., à Constant
C
oquelin
; 20 pages formats divers
(une non signée sur sa carte de visite).
400/500
B
elle
correspondance à
l
’
acteur
C
oquelin aîné
.
11 septembre [1863]
. Proposition de distribution des rôles de
Diane au bois
…
[Février
1864]
. « J’ai essayé de faire, suivant votre idée, une fin pour
Nérine
»…
17 août 1871
, lui envoyant un petit travail, et l’invitant à noter
ses observations : « si le travail vous semble bien fait ainsi, j’en ferai faire des copies pour Mlle Recheinberg et M. Maubant et pour le
souffleur »…
15 mars 1872
. Il a omis dans
Gringoire
un vers de sa
Ballade des Pauvres Gens
, et recopie ici la strophe, en soulignant le
vers rétabli : «
Avec ses chiens, sou fou, sa valetaille
»… 21
décembre 1876
: « disposez de moi ! Si par exemple vous aviez un ami désireux
de manger irrégulièrement, et qui voulant s’assurer l’hôpital pour ses vieux jours désirât apprendre le métier de poëte, je suis votre
homme ! »…
24 janvier 1886
. Vives félicitations sur son triomphe dans
Un Parisien
de
G
ondinet
, et vœux pour « notre pauvre
Socrate
»,
oublié par l’affiche…
[Printemps 1886 ?]
, au sujet de sa pièce
Ésope
: « à nous deux nous arriverons bien à lui donner ce qui lui manque.
[…] cet
Ésope
ne vous appartient-il pas autant qu’à moi ? Vous savez que j’ai la plus grande confiance dans votre expérience, dans votre
savoir, dans votre impeccable instinct théâtral »…
2 décembre 1886
. Il regrette de ne pas avoir été invité au banquet offert à Coquelin, à
qui il souhaite santé, succès, bonheur et prospérité. « Et peut-être que quelque dieu retardataire, non hostile aux romantiques, exaucera
encore les vœux d’un vieux poète ! »…
7 avril 1887
, remerciant pour les droits d’auteur apportés par les succès de Coquelin en province.
« Si jamais nous devions faire
Ésope
, je crois que je l’ai trouvé, cette fois avec une entrée vraiment belle »…
18 décembre 1889
. Il applaudit
l’étude de Coquelin sur l’art du comédien
: « J’ai été mille, mille fois surpris et charmé par le morceau aimable et vraiment filial que vous
me consacrez […]. Car toujours malade, accablé par la vieillesse et par les souffrances, je vis, exilé de tout. Je suis, à l’heure qu’il est, le
seul Parisien qui ne vous ait pas encore applaudi dans
Gringoire
»…
[1
er
janvier 1891 ?]
. « Vous souhaiter des succès, ce serait apporter ses
ondes à l’Océan ! – Mais je les désire pour votre charmant fils. – Vieux malade, prisonnier de l’hiver, je n’ai pu applaudir ni Gros René
ni Gringoire. Mais j’ai bien pensé à eux au coin de mon feu, – sans oublier mon cher Pierrot »… Etc.
O
n
joint
4 intéressantes L.A.S. de
sa veuve Élisabeth à Coquelin.
191.
Théodore de BANVILLE
. 5 L.A.S. et 1 carte de visite autographe, Paris [1863]-1886 ; 11 pages formats divers.
400/500
[17 ? octobre 1863]
, à Albert
G
latigny
. Sa dépêche est arrivée cinq minutes avant la représentation [de
Diane au bois
, à l’Odéon] : « nos
amis sont enchantés. Tous y étaient, Janin, Gautier, Leconte de Lisle, Catulle, d’Hervilly, Baudelaire ont applaudi comme des sourds ;
les deux seuls pas contents ont été Siraudin et Saint-Victor »… Il ne se console pas de l’absence de Glatigny à cette « fête des poètes » :
« mon succès est le vôtre comme le mien, c’est nous tous qu’on applaudissait à la fois, ce qui triomphait c’est une école, une tendance, et
personne ne s’y est trompé »… Mais il n’a pas d’autre pièce en poche, et il l’appelle à la rescousse, « car je ne connais pas plus de quatre
poètes qui puissent faire des pièces romantiques, et il vaudrait même mieux en faire siffler que de n’en pas faire ! »…
28 avril 1865
, à
S
ully
-P
rudhomme
, faisant l’éloge de ses
Stances et poèmes
: « La hauteur, la force virile, le vol si hardi de la pensée y
accusent la plus originale peut-être de toutes les natures poétiques dont ces dix dernières années nous ont donné la révélation. Il y a
certainement dans vos stances un souffle de génie, et plusieurs […] odes sont des chefs-d’œuvre »… Il prévoit sa place « au premier rang
de la forte génération qui s’élève »…
189.
Antonin ARTAUD
(1896-1948). L.A.S., [Marseille 3 août
1918], à Georges de
S
olpray
, à La Haye ; demi-page in-12,
carte-lettre avec adresse au verso, cachets
Ouvert Autorité
Militaire
et étiquettes du
Contrôle postal militaire
.
1 500/1 800
R
are lettre de
ses débuts au directeur de
L
a
R
evue de
H
ollande
,
qui
,
la
première
,
publia
des
vers
d
’A
rtaud
(n° 8, février 1916).
« Si vous les avez conservés je vous prie de faire brûler les vers
que je vous avez adressés. C’est comme si un mort vous l’avait
demandé. Vous respecterez ma volonté pour le repos de mon
cœur »…