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LITTÉRATURE
181.
Laure Permon, duchesse d’ABRANTÈS
(1784-1838). L.A.S. ; 1 page et demie in-8.
150/200
« La manière aimable dont vous voulez bien vous rappeler de moi m’enhardit à vous dire monsieur, que c’est précisément pour vous
demander une faveur pour l’Armée du Nord que je veux vous ennuyer de moi. J’invoque en cela le souvenir de l’amitié qui nous liait à
J
unot
. […] Vous devez être accablé de travail […] Quant à moi je ne bouge pas quoique je sois dans les horreurs d’un déménagement et
d’une mise sous presse de 2 vol. in-8° »…
O
n
joint
une L.A.S. de sa fille, Joséphine d’Abrantès.
182.
Marie-Madeleine de
V
ignerot
, duchesse d’
AIGUILLON
(1604-1675) femme de lettres et salonnière (Corneille lui
dédia
Le Cid
), nièce et héritière de Richelieu, qui acheta pour elle le duché d’Aiguillon, dame d’atours de Marie de
Médicis, elle se consacra aux œuvres charitables de Saint Vincent de Paul. L.A.S. « La duchesse d’Aiguillon », Paris
13 novembre 1648, à Claude
B
outhillier
, comte de
C
havigny
; 1 page in-4, adresse avec cachets de cire rouge aux armes
sur lacs de soie blanche.
300/400
B
elle
lettre
au
confident
de
son
oncle
le
cardinal
de
R
ichelieu
.
« J’avois attendu de vous scavoir arrivé au lieu ou vous estes, pour vous asseurer que personne du monde, n’a pris plus de part,
que moi, aux chozes qui vous ont touché, et que ji ai esté tres sensible. A ceste heure je suis obligée a vous rendre mille graces, de la
justice que vous m’avez faicte de n’en avoir point douté, et de ce que vous avez creu que le souvenir de Monseigneur le grand cardinal
[
R
ichelieu
] augmentoit ma peine dans ceste facheuse rencontre. Il est vrai, Monsieur, que cela m’estoit bien dur, de veoir souffrir
une personne qu’il avoit si cherement aimée, et dans un lieu qui estoit a lui, si j’avois pu vous y rendre tous les services que j’aurois
souhaitté, vous y eussiez donné l’ordre, mais au moins j’ai essaié de faire tout ce qui a esté en ma puissance »…
O
n
joint
une P.S., Paris 5 août 1651, ordre de paiement de 3700 livres pour des ouvrages de menuiserie qu’elle a fait exécuter dans
l’église de la Sorbonne (1 page obl. in-4, petit manque et répar.).
Julie d’ANGENNES
: voir n° 715.
183.
Guillaume APOLLINAIRE
(1880-1918). 7
cartes
postales
autographes dont 6 signées de son vrai nom « Wilhelm de
Kostrowitzky
»
(ou «W. Kostrowitzky », 1901-1902, à Mlle Émilie
G
aillet
, à Paris
; cartes illustrées, adresses au dos,
montées sur onglets en un volume in-12 avec texte impr. en regard, reliure demi-box noir, titre en rouge en long au dos
(
D. Montecot
).
7 000/8 000
B
el
ensemble
de
cartes
postales
écrites
pendant
le
premier
séjour
du
poète
en
A
llemagne
,
qui
allait
profondément
marquer
son
œuvre
, notamment
dans les « Rhénanes » d’
Alcools
dont ces cartes sont comme une illustration.
Ces charmantes cartes, la plupart en couleurs, sont adressées à Émilie
G
aillet
, la sœur du journaliste Ernest Gaillet, directeur de
Tabarin
.
[Apollinaire, qui n’a pas encore adopté son pseudonyme, était alors précepteur de la fille de la vicomtesse de Milhau, et