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28

90.

Douglas FAIRBANKS

(1883-1939).

P

hotographie

avec

dédicace

autographe signée, Paris 1926 ; 24,6 x 19,6 cm.

200/250

Beau portrait en buste par Melbourne

S

purr

d’Hollywood (cachet sec et

tampon encre au dos), signé et daté : « Sincerely Douglas Fairbanks Paris 1926 ».

91.

Fernand Contandin, dit FERNANDEL

(1903-1971). L.A.S., Paris 18

mai 1956, à l’Abbé

D

ucouret

, curé à Tusson (Charente) ; 2 pages in-8

à son adresse

15 avenue Trudaine

(petite déchirure enlevant quelques

lettres en haut de la lettre), enveloppe.

600/800

B

elle

lettre

à

propos

de

D

on

C

amillo

, à un curé qui lui proposait une idée

de film, auquel il a tenu à répondre personnellement : « depuis mon personnage

de Don Camillo il m’est impossible de tourner à nouveau un rôle de curé,

car le personnage de

G

uareschi

a tellement marqué dans le monde entier, que

personne ne croirait plus à une autre histoire où j’interpréterai à nouveau un

curé que les spectateurs prendraient pour Don Camillo »... De plus il trouve

son sujet, quoique amusant, plutôt conventionnel, et une pâle copie « des luttes

entre les deux protagonistes de mes films tournés en Italie ; et pour terminer,

étant méridional je ne me vois pas du tout dans un rôle avec l’accent d’une

région que je ne connais que pour y être passé en voiture ». Il ne pourra pas non

plus l’aider pour la publication de son roman, n’y connaissant rien : « dans mon

métier d’acteur je n’ai de contacts qu’avec les producteurs et les auteurs de films

qui eux, tirent un scénario d’après un roman […], moi, je me contente de donner

la vie à un personnage et le jouer avec mon cœur »…

92.

FILM D’ART

. 180 lettres, la plupart L.A.S., plus quelques pièces et lettres jointes, la plupart adressées à Henri

L

avedan

,

administrateur-directeur du

F

ilm d

’A

rt

, 1908-1913 ; quelques en-têtes, notamment

Le Film d’Art

ou

Les Frères Laffitte

(on

joint 9 cartes de visite).

5 000/6 000

I

mportant

ensemble

sur

les

débuts

de

la

société

de

production

L

e

F

ilm

d

’A

rt

,

dédiée

à

des

adaptations

cinématographiques

de

qualité

.

La société

Le Film d’Art

fut fondée le 18 janvier 1908 par Paul

L

affitte

(1864-1949)

, financier, romancier et actionnaire de

P

athé

, avec,

en qualité d’administrateurs, son frère Léon

L

affitte

, l’écrivain Henri

L

avedan

(1859-1940) de l’Académie française, l’acteur Charles

L

e

B

argy

(1858-1936) de la Comédie Française, et l’architecte Jean-Camille

F

ormigé

(1845-1926)

. À partir du mois d’août 1908, une

trentaine de lettres de Richard

C

antinelli

(1870-1932)

, beau-frère de Paul Laffitte, recruté pour rendre compte de la direction littéraire

et la direction générale de la société, donnent une dimension exceptionnelle de reportage sur

Le Film d’Art

. La très grande majorité des

documents datent de 1908 ; à la fin de cette année, Lavedan démissionna du conseil d’administration et de la direction de la société.

Cette correspondance retrace une campagne dynamique pour recruter des auteurs dramatiques (qui se révèlent curieux à l’égard du

« cinématographe », mais souvent incertains quant à la manière de procéder), et pour trouver de bons sujets historiques ou littéraires, en

dépit des contraintes sévères du film muet en noir et blanc. Elle comporte aussi d’intéressantes réflexions et des détails précieux sur la

transformation de la prose narrative en action dramatique, le jeu muet, la musique d’accompagnement, le « tournage » (néologisme), le

style des affiches, les obstacles à la diffusion aux États-Unis, le prix et l’intérêt des décors, le sort des « bandes » ratées, etc. Nous n’en

pouvons donner ici qu’un rapide aperçu.

1908

.

11 janvier

. L’historien G. 

L

enotre

propose comme sujet, une fête avec visite de Napoléon à la Maison d’éducation de la Légion

d’honneur…

31 janvier

. Maurice

M

aindron

dresse un « Choix élémentaire de Scènes cinématographiques », du V

e

au XVII

e

siècle.

4 février

. Edmond

H

araucourt

prépare un scénario sur l’amiral de Coligny (« Mounet amiral, Lebargy roi »), et propose un

Monaldeschi

et Christine à Fontainebleau

, « tout un drame sans paroles où Jane Hading ferait une belle impitoyable »…

9 février

.

D

aniel

-L

esueur

envoie une coupure du

Cri de Paris

sur « Le Cinématographe » et la nouvelle société… –

M

aindron

envoie son scénario d’un

Marquis

de Priola

et des recommandations pour les costumes et les armes : « les principes de Capoferro »…

17 février

. Alexandre

B

isson

propose

d’adapter

Mateo Falcone

de Mérimée : « J’y vois un petit drame facile, rapide et saisissant, quatre tableaux »…

[28 février]

. Victorien

S

ardou

renâcle contre la présidence du dîner d’inauguration du Film d’Art. « J’espère en tout cas qu’on ne va pas se coller en habit noir

et cravate blanche »… – Gustave

G

effroy

accepte l’invitation au dîner du Film d’Art…

1

er

mars

. Gustave

G

uiches

accepte l’invitation

du Film d’Art, « encore que ce titre s’enveloppe d’un certain mystère cinématographique »…

3 mars

. Félix

D

uquesnel

désire prêter son

concours au Film d’Art…

16 mars

. Georges d’E

sparbès

voudrait que Lavedan lui fasse « comprendre cette affaire du Cinématographe.

Hélas !... je ne suis pas intelligent »…

[18 mars]

. Paul

L

affitte

parle du recrutement de Novelli et de la Duse par l’entremise du comte

Primoli, ainsi que des signatures d’Hauterive [exécuteur testamentaire de Dumas fils] pour la

Dame aux camélias

, et d’Albert Carré

pour ses danses…

28 mars

.

F

ranc

-N

ohain

accepte de venir parler avec Lavedan…

8 avril

. Alfred

M

asson

-F

orestier

propose un scénario

fondé sur sa propre expérience de joueur…

[9 avril ?]

. Gabriel

N

igond

propose « un petit drame champêtre pour le cinématographe » :

il met en scène un enfant trouvé, un amour contrarié et un dénouement apte à faire pleurer la salle…

11 avril

. Franz

F

unck

-B

rentano

91