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22

66.

Jehan ALAIN

(1911-1940).

L’Œuvre d’Orgue

(Alphonse Leduc, 1942) ; 3 volumes in-fol., brochés.

400/500

É

dition

originale

posthume

en

trois

tomes

en

tirage

de

luxe

à

100

exemplaires

sur

papier

A

lfa

de

N

avarre

, justifiés par l’éditeur

« N° 2 des exemplaires réservés à l’éditeur » (le nombre de ces exemplaires réservés varie selon les tomes : 3 pour le I, 2 pour le II, 4 pour

le III). À l’état de neuf.

67.

Daniel François Esprit AUBER

(1782-1871). 2 L.A.S. ; demi-page in-8 chaque (portrait joint).

70/80

Lundi 10 février

, à un duc, demandant deux places de théâtre.

Mardi

, [à Mlle

P

oinsot

de l’Opéra]. « J’ai emporté votre mouchoir ; je

vous en fais mes excuses. Je reconduisais Pauline à Auteuil, et ce n’est qu’en route que je me suis aperçu de ma maladresse »…

O

n

joint

une lettre dictée de Giacomo

M

eyerbeer

, Paris 15 mars 1848 (portrait joint).

68.

Daniel François Esprit AUBER

. M

anuscrit

musical autographe ; 1 page oblong in-4.

400/500

Fragment du duo d’Élisabeth et Eudoxie dans le finale de l’acte I de

Lestocq, ou l’Intrigue et l’amour

, créé le 24 mai 1834 à l’Opéra-

comique. Sur ce manuscrit de premier jet de 15 mesures, sans accompagnement, on a collé une petite L.A.S. : « Mon cher Michu, je

vous renvoye le numéro 9 – il faut revoir le 2

d

violon l’alto, le violoncelle et la C. basse »… Le manuscrit est annoté à l’encre rouge par

le célèbre musicologue et collectionneur autrichien Aloys

F

uchs

(1799-1853) qui garantit l’authenticité du document, conservé sous

une chemise autographe d’Aloys Fuchs.

O

n

joint

une photographie d’Auber avec dédicace a.s. au dos « à Mademoiselle Bernardine Hamakers. Son amoureux, Auber » (photo

de L. Crémière, format carte de visite), montée entre 2 photographies de cette cantatrice par Ch. Reutlinger.

69.

Georges AURIC

(1899-1983).

M

anuscrit musical

autographe signé,

Adieu, Ballet !

 ; titre et 6 pages et demie in-fol.

1 000/1 200

R

ondeau

pour

le

ballet

collectif

L’É

ventail

de

J

eanne

.

Ce ballet a été composé pour la mécène Jeanne

D

ubost

par dix de ses amis compositeurs : Maurice Ravel, Pierre-Octave Ferroud,

Jacques Ibert, Roland-Manuel, Marcel Delannoy, Albert Roussel, Darius Milhaud, Francis Poulenc, Georges Auric et Florent Schmitt.

Darius Milhaud raconte, dans

Ma vie heureuse

 : « Afin de remercier Jeanne Dubost des bons moments qu’elle nous fit passer, nous

décidâmes avec Auric, Delannoy, Ferroud, Ibert, Roland-Manuel, Poulenc, Ravel, Roussel et Florent Schmitt, de lui faire une surprise ;

nous écrivîmes chacun une petite danse que nous fîmes exécuter dans son salon par les petits rats de l’Opéra ; […] Marie Laurencin, amie

personnelle de Jeanne Dubost, se chargea du décor ainsi que des costumes en organdi et des coiffures de plumes. Ce fut un si ravissant

spectacle que M. Rouché décida de le monter à l’Opéra ».

L’Éventail de Jeanne

fut créé chez René et Jeanne Dubost, dans

leur hôtel de l’avenue d’Iéna, le 16 juin 1927, par six enfants et une

ballerine, Alice Bourgat, qui avait réglé la chorégraphie avec Yvonne

Franck, dans des costumes et décors de Marie Laurencin. Le petit

ensemble orchestral était placé sous la direction de Roger Désormière.

Pour la reprise à l’Opéra, le 4 mars 1929, dans les costumes de

Marie Laurencin, des décors furent commandés à Pierre Legrain

et René Moulaert ; dans la chorégraphie d’Yvonne Franck et Alice

Bourgat, les élèves de l’école de Danse entouraient de toutes jeunes

ballerines : Tamara Toumanova, Marcelle Bourgat, Odette Joyeux,

Yvette Chauviré, etc. L’orchestre était dirigé par J.-E. Szyfer, et certains

morceaux avaient été réorchestrés.

L’Éventail de Jeanne

comprend dix courts morceaux : 1 

Fanfare

(Maurice Ravel) ; 2

Marche

(Pierre-Octave Ferroud) ; 3

Valse

(Jacques

Ibert) ; 4 

Canarie

(Roland-Manuel) ; 5 

Bourrée

(Marcel Delannoy) ;

6

Sarabande

(Albert Roussel) ; 7

Polka

(Darius Milhaud) ; 8

Pastourelle

(Francis Poulenc) ; 9

Rondeau

(Georges Auric) ; 10 

Finale : Kermesse-

Valse

(Florent Schmitt).

Dans ce pot-pourri de dix courts morceaux, cet

Adieu, Ballet !

, qui a

pris ensuite le titre de

Rondeau

, est l’avant-dernière pièce. Il s’agit bien

d’un Rondeau, avec reprise d’une Ritournelle. La pièce commence

Très

rythmé et vif

, en ré, à 5/8, avec 4 mesures qui mènent à la ritournelle ;

suivent une section

Très vif

à 3/8, reprise de la ritournelle,

Très rythmé

et vif

à 2/4, reprise,

Mouvement de valse lente

, avant une dernière

reprise de la ritournelle modifiée.

Le manuscrit de cette version pour piano, à l’encre noire sur papier à

18 lignes, a servi pour la gravure de l’édition chez Heugel (elle porte le

n° VIII, la

Fanfare

de Ravel n’étant pas numérotée) ; Auric a indiqué

au crayon pour le graveur les reprises et mesures à répéter.

MUSIQUE et SPECTACLE

… / …