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201

Histoire

726.

Élisabeth de

B

ourbon

-

V

endôme

, duchesse de NEMOURS

(1614-1664) petite-fille d’Henri IV et Gabrielle d’Estrées,

fille de César de Bourbon duc de Vendôme et de Françoise de Lorraine, épouse (1643) de Charles-Amédée de Savoie-

Nemours (1624-1652), tué en duel par son beau-frère le duc de Beaufort. L.A.S. « EdV duchesse de Nemours », [1660 ?,

au cardinal

M

azarin

] ; 2 pages in-4.

200/300

Si elle avait cru que ses lettres pouvaient être utiles à son Éminence, elle aurait écrit souvent, comme elle l’a fait « dans le plus fort

de la maladie du roy »... Le comte de

B

éthune

pourra témoigner en sa faveur ; elle supplie son Éminence de continuer sa grâce à l’égard

de ses filles, et d’« assurer le roy que personne de son royaume n’a prié de meilleur cœur pour sa conservation et n’a plus de joye de ce

quil luy a pleu, nous le redonner que moy ; la crainte que jay de l’importuner me retient de luy faire scavoir moy mesme je ne doute

point que luy estant tres considerable comme vous lestes il ne reçoiven beaucoup mieux de vostre eminence les complimens que vous

aures la bonté de luy faire pour moy »...

727.

NIVERNAIS

.

C

harte

établie et signée par Petronne de

G

anay

, notaire à Saint-Pierre-le-Moustier, dimanche après la

Pentecôte 1340 ; vélin oblong in-fol. ; en latin.

300/400

Ratification du transfert du droit de métayage de terres possédées par le doyen et le chapitre de Nevers. Par cet acte, dressé sous la

direction de Johannes Cendreti, garde du sceau royal à Saint-Pierre, le droit est conféré à Johannes Colar, gendre de défunt Régnaud

Le Bar de Chisaux, paroissien à Emphiacum [Imphy], de tenir des doyen et chapitre un pré, entre ceux de Laurent de Bosco Sorrens et

sa sœur d’un côté, et ceux des enfants de Régnaud de l’autre, et entre la berge de la rivière et le pré du seigneur de Bas Loet… Il est

confirmé dans tous ses droits comme locataire, et, en retour, est redevable d’un cens de 500 sous (

solidi

) aux doyen et chapitre, payable

à eux, ou à leur ordre, tous les ans à la Saint-André… Colar a donné en gage tous ses biens, ses droits et d’autres émoluments, pour le

paiement de ceci, et promet d’indemniser les doyen et chapitre de toute perte ou dommages à leurs terres…

728.

Louis, comte d’Ayen puis duc de NOAILLES

(1713-1793) maréchal de France. L.S. avec 4 lignes autographes, Saint-

Germain 4 avril 1775, au Contrôleur général [

T

urgot

] ; 2 pages in-fol. (petits défauts).

100/150

Il rappelle la teneur de sa note concernant M.

G

allant

 : « Il est du par Sa Majesté 4200

ll

pour restant de ses honoraires en qualité

d’architecte de lhotel des gardes du corps à Versailles. […] Cest le Roi qui a fourni les fonds necessaires à la construction de l’hôtel dont

il s’agit ; il en reste même encor du quelque chose ; cette construction a été suivie par l’état major des gardes du corps. M

r

Gallant n’a

pu être employé que pour le compte du Roi puisque lhôtel appartient au Roi »… Il souhaite que la dette soit réglée en argent, et non

« en papiers »…

729.

OCCUPATION. Raoul DE THUIN

(né 1926) employé parisien.

M

anuscrit

autographe signé d’un

Journal personnel

ou

Mémoires

,

illustré de centaines de

dessins

originaux à la plume, certains rehaussés aux crayons de couleur, Paris

31 janvier-15 novembre 1942 et 27 avril-11 août 1943 ;

3

cahiers petit in-4 de 165-170-177 pages de papier ligné, cartonnés

demi-toile bleue ou verte, 2 avec cachet de cire à son chiffre sur le plat sup.

300/400

J

ournal

illustré

d

un

jeune

P

arisien

sous

l

’O

ccupation

. Raoul De Thuin, homonyme du célèbre faussaire philatélique belge (1890-

1975), et lui-même collectionneur, a été embauché peu après l’anniversaire de ses seize ans chez M.

S

ilombra

, marchand de philatélie, rue

de Provence.

A

bondamment

illustré

d

autoportraits

,

de

portraits

,

de

caricatures

et

de

choses

vues

(en tête d’un cahier, il se qualifie

de « désignomane »), ce document témoigne d’une vie conviviale en famille, d’une fréquentation assidue des salles de spectacle (quelques

programmes collés) et des cinémas, des salles de sport et gymnases (il y rencontre Michel

S

imon

, « jeune 1

er

de beauté d’Apollon », qui lui

signe un autographe, collé dans le cahier, en octobre 1942), des cafés ; on note aussi la relation de promenades dans Paris et d’excursions

à la campagne ; des listes de « Mes

préférences », et de « moralités »

d’auteurs français et latins ; achats

de livres, etc. Le journal reflète

aussi quelques réalités de la vie sous

l’Occupation : un combat aérien (3

mars 1942) ; « les autorités occupantes

font porter à tout sujet juif – à

toute personne de race Israëlite une

étoile juive en étoffe jaune avec

l’inscription en caractères ébraïques :

Juif » (13 juin 1942), « une fraîche

nouvelle qui nous étonne et nous

stupéfait… (Chut !) » (21 septembre

1942, date du discours de De Gaulle

à la radio de Brazzaville), etc.