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715.
Charles de Sainte-Maure, duc de MONTAUSIER
(1610-1690) maréchal de camp, gouverneur de Saintonge, il sera
gouverneur du Grand Dauphin ;
et Julie d’ANGENNES, duchesse de MONTAUSIER
(1607-1671) célèbre Précieuse,
dite « l’incomparable Julie » ; fille de Charles d’Angennes marquis de Rambouillet et de la marquise, elle épousa en
1645 son soupirant le duc de Montausier, qui avait fait composer pour elle
La Guirlande de Julie
. L.A.S. conjointement
« Montausier » et « Dangennes », Paris 22 juin 1651, au cardinal
M
azarin
; 3 pages in-4, adresse à « Monseigneur le
Cardinal » avec cachets de cire noire aux armes sur lacs de soie rose.
2 000/2 500
L
e
couple mythique
réuni
sur
une même
lettre
,
véritable
profession
de
foi
politique
de
fidélité
au
gouvernement
,
et
allégeance
à
M
azarin
en
pleine
F
ronde
. Charles de Montausier est alors gouverneur d’Angoumois et Saintonge ; la Fronde des Parlementaires et celle
des Princes viennent de s’unir et Mazarin a été contraint de s’exiler chez l’Électeur de Cologne à Bühl (6 février 1651)
Le duc de Montausier écrit d’abord : « Monseigneur Si quelque chose peut adoucir en mon esprit la perte que jay faite par vostre
eloignement, c’est lhonneur que vous me faites de vous ressouvenir de moy. Jen aurois plus tost remercié V. E. mais jay peur de
l’importuner par des lettres trop frequentes, et qui ne vous aprenent quune chose que vous scaves il y a si long temps, qui est la
recognoissance que jay de vos bienfaits, et la passion pour vostre service. Je vous donneray Monseigneur des marques infaillibles de ces
deus vérités toutes les fois que V. E. en aura besoin. Je ne le cèle a personne, et renonce a la qualité de vostre serviteur secret, faisant
une haute et publique profession de lestre aus yeus de la Cour, du Parlement, du peuple, et de toute la France. Après cela vous me feriés
tort si vous ne memployés dans les choses ou je serois capable de vous servir. Obligés moy Monseigneur den user avec liberté et avec
assurance, puisque je suis avec sincérité et avec passion ce que jay toujours esté c’est a dire Monseigneur de V.E. le très humble et très
obéissant serviteur Montausier ».
Son épouse prend la plume pour remplir la 3
e
page : « Je prans la liberté de vous assurer issy Monseigneur de la continuation de mes
services tres humbles et de lextreme desir que jay de voir finir vos persecutions. Jy contriburois avec plus de zele et de passion que
personne du monde sy jetois asses heureuse pour en rancontrer les ocations. Il faut esperer que les changements dont lon acuse nostre
nation produiront peut estre quelque bon efait en vostre faveur apres tent de mauvais quils ont causé a la France. Je suis assuree que
vous nen trouveres jamais aucun en vostre tres humble et tres obeissante servante Dangennes ».
716. [
Anne-Marie-Louise d’Orléans, duchesse de MONTPENSIER
(1627-1693) la Grande Mademoiselle ; héroïne de la
Fronde, où elle commanda les canons de la Bastille contre les troupes royales ; elle épousa secrètement Lauzun ; elle a laissé
des mémoires].
M
anuscrit
, Lyon 6 septembre 1656 ; cahier de 111 pages petit in-fol. sur parchemin (plus qqs ff. blancs),
sceau aux armes sous papier.
200/300
Procédure et jugement du Parlement de Lyon au nom de la duchesse comme « Souveraine des Dombes », pour les « dames Supérieure &
religieuses du couvent Sainte Ursule de Chastellion les Dombes », dans une affaire concernant le paiement des arrérages d’une pension
qui leur est due par Anthoine Lemy et Guy Guicheron, marchands de Chastellion.
O
n
joint
un acte de vente notarié sur vélin avec timbre fiscal (Lyon 1693) ; et des fragments d’un livre de raison espagnol (XVII-XVIII
e
siècle, vélin, couv. basane estampée noire, mauvais état).