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L’abbé de
V
ermond
implore les bontés et la protection de Mme la Dauphine pour son frère, chevalier de Saint-Louis, capitaine réformé
de la Légion de Flandre, dont il donne le détail des services : le sieur Vermond demande au duc de Choiseul « de vouloir bien lui
accorder, en faveur de ses blessures, un brevet de Lieutenant Colonel, avec dix huit cent livres d’appointements sur le quatrieme denier,
pour le mettre en état de se soutenir en attendant qu’il soit employé »…
La Dauphine écrit
de
sa
main
: « Je recommande particulierement [elle avait d’abord écrit
particulier
, puis a ajouté les cinq lettres
manquantes] ce memoire à Mr. le Duc de Choiseuil Antoinette ».
[Mathieu-Jacques, abbé de
V
ermond
(1735-1806) avait été envoyé à Vienne comme précepteur de la future Dauphine ; lorsque Marie-
Antoinette vint en France en 1770 lors de son mariage, il resta près d’elle comme son lecteur et secrétaire.]
707.
MARINE
. 25 L.A.S. et 4 L.A. (2 incomplètes) de Paulin
J
oursin
à sa femme Gasparine, Toulon, à bord de la corvette de
charge
l’Ariège
en rade de Toulon et près du château d’If, Barcelone 1823 ; 76 pages in-4, la plupart avec adresse.
250/300
Tendre correspondance d’un jeune mari, centrée sur des affaires familiales, mais évoquant aussi des visites chez le professeur Dubreuil,
chirurgien de la Marine ; des mouvements de navires dans le port de Toulon ; ses efforts pour ne pas s’embarquer ; les préparatifs pour
faire fête à la duchesse d’Angoulême, à l’occasion du voyage de la princesse en Provence, etc.
O
n
joint
une L.S. du marquis de
C
lermont
-T
onnerre
à Joursin, lieutenant de vaisseau à Toulon, Paris 5 juillet 1823, annonçant sa
nomination au commandement de la goélette
la Toulonnaise
.
708.
MARTINIQUE
.
M
anuscrit
d’un mémoire avec copie de la lettre d’envoi, 1698
; 48 pages in-fol. en 3 cahiers liés d’un
ruban bleu (1
ère
page en partie empoussiérée)
250/300
P
hénomènes
observés
par
l
’
abbé
B
runeau
sur
un
tremblement
de
terre
et
un
iris
lunaire
arrivés
à
la
M
artinique
en
1698. L’auteur
expose les tremblements de terre qu’il a pu observer en Martinique le samedi saint 1698, et en janvier 1700, où il s’est senti balancé
dans son lit comme par le roulis. Quant à l’iris lunaire : « Cet admirable météore paroit si rarement en France que dans tous les journaux
des sçavans qui sont depuis 35 ans, il n’y est je pense fait mentions qu’un seul qui fut observé à Bourges le 18 juillet 1693 » et relaté par
M. de Vallemont qui a relevé les erreurs commises par Aristote à ce sujet : l’arc en ciel lunaire peut être coloré, certes moins vivement
que l’arc en ciel solaire. Le premier que Bruneau ait pu observer en Martinique, le 27 mars 1698 à 7 h1/2 du soir, lui parut double
« c’est-à-dire que l’on vit ceux arcs concentriques dont le plus grand qui estoit éloigné du plus petit d’environ 10° n’avait que deux rangs
de couleurs plus foibles et dans un ordre renversé de même qu’on le remarque assez souvent aux iris solaires ». Il en vit un autre le 17
novembre 1798, qui dura une bonne heure, puis encore un le lendemain ; Aristote se trompe donc lorsqu’il affirme que l’iris lunaire
ne peut se produire qu’une fois par mois. Pourquoi ce phénomène si rare en Europe est-il si fréquent dans l’île ? Il en vient à l’éclipse
annulaire du soleil survenue le 10 avril 1698 : « On vit comme à l’entour du disque de la lune une couronne lumineuse, ou comme
d’autres parlent un anneau d’or », qui dura environ 4 minutes dans une grande obscurité. Il discute ensuite longuement des diamètres
apparents du soleil et de la lune et propose une expérience avec deux cercles de papier ; comme Kepler, il pense que l’éclipse annulaire
peut être « un effet de la réfraction des raïons du soleil dans l’atmosphère de la lune »...
Ce mémoire provient de Michel
B
égon
de
M
ontfermeil
, intendant de la Marine à Rochefort.
709.
Clemens, prince de METTERNICH
(1773-1859) le grand diplomate et homme d’État autrichien. L.A.S., 11 avril 1847,
à un ambassadeur ; 1 page et demie in-8 à ses armes.
200/250
« Veuillez parcourir
la feuille du Moniteur
du 5 octobre 1813, ci-jointe. Elle offre à mes yeux un moyen de juger l’esprit qui a animé
l’historien du Consulat & de l’Empire, & cela, à mon avis, moins sous le point de vue de ce qu’il a dit, que sous celui de ce qu’il a
passé sous silence. Ce que je regarde comme une preuve pénible des lacunes qui existent dans l’esprit humain, c’est l’oubli complet de
la feuille en question du
Moniteur
, dans lequel j’ai vécu depuis 44 ans & qu’un hazard vient de replacer sous mes yeux et sur le marge
duquel vous trouverez inscrites des remarques »…
O
n
joint
une signature découpée (Paris 6 septembre 1815) ; plus une L.A.S. de la princesse Pauline de Metternich à M. Châtelain,
Paris 28 mai 1866.
710.
Victor de Riquetti, marquis de MIRABEAU
(1715-1789) « l’Ami des hommes », économiste et agronome, père du
grand orateur. P.S. avec 3 lignes autographes, Paris 12 décembre 1769 ; 2 pages et demie in-fol.
250/300
Traité conclu entre le marquis du
S
aillant
, au nom du marquis de Mirabeau (son beau-père), et le sieur Joseph
R
ougier
, avocat en
parlement, juge des juridictions de Châteauneuf, Neuvic et Masléon, et son fils Léonard, par lequel les Rougier promettent de résilier
en faveur de Mirabeau le bail à ferme de la
terre
et
baronnie
de
P
ierre
-B
uffière
, et Mirabeau de les tenir quitte de toutes réparations,
avec diverses précisions sur ces charges... Le document est signé au château d’Aigueperse le 23 novembre 1769, par « Du Saillant fils »
pour le marquis de Mirabeau, et les Rougier.
Le 12 décembre 1769 à Paris, Mirabeau donne son accord : « J’alloue et ratifie la presente convention et promets l’exécuter selon sa
forme et teneur et dans toutes ses clauses et conditions »…
711.
Victor de Riquetti, marquis de MIRABEAU
. L.A.S., Paris 5 juillet 1781, [à son avocat
C
oquebert
?] ; 1 page in-4.
600/800
S
ur
son
fils
H
onoré
,
libéré
en mai
de
la
prison
de
V
incennes
(où son père l’avait fait incarcérer).
Jusqu’à présent, il a dédaigné de parler à son correspondant « d’un méchant homme nommé Biançon » [probablement Briançon, amant