Previous Page  198 / 216 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 198 / 216 Next Page
Page Background

196

L’abbé de

V

ermond

implore les bontés et la protection de Mme la Dauphine pour son frère, chevalier de Saint-Louis, capitaine réformé

de la Légion de Flandre, dont il donne le détail des services : le sieur Vermond demande au duc de Choiseul « de vouloir bien lui

accorder, en faveur de ses blessures, un brevet de Lieutenant Colonel, avec dix huit cent livres d’appointements sur le quatrieme denier,

pour le mettre en état de se soutenir en attendant qu’il soit employé »…

La Dauphine écrit

de

sa

main

 : « Je recommande particulierement [elle avait d’abord écrit

particulier

, puis a ajouté les cinq lettres

manquantes] ce memoire à Mr. le Duc de Choiseuil Antoinette ».

[Mathieu-Jacques, abbé de

V

ermond

(1735-1806) avait été envoyé à Vienne comme précepteur de la future Dauphine ; lorsque Marie-

Antoinette vint en France en 1770 lors de son mariage, il resta près d’elle comme son lecteur et secrétaire.]

707.

MARINE

. 25 L.A.S. et 4 L.A. (2 incomplètes) de Paulin

J

oursin

à sa femme Gasparine, Toulon, à bord de la corvette de

charge

l’Ariège

en rade de Toulon et près du château d’If, Barcelone 1823 ; 76 pages in-4, la plupart avec adresse.

250/300

Tendre correspondance d’un jeune mari, centrée sur des affaires familiales, mais évoquant aussi des visites chez le professeur Dubreuil,

chirurgien de la Marine ; des mouvements de navires dans le port de Toulon ; ses efforts pour ne pas s’embarquer ; les préparatifs pour

faire fête à la duchesse d’Angoulême, à l’occasion du voyage de la princesse en Provence, etc.

O

n

joint

une L.S. du marquis de

C

lermont

-T

onnerre

à Joursin, lieutenant de vaisseau à Toulon, Paris 5 juillet 1823, annonçant sa

nomination au commandement de la goélette

la Toulonnaise

.

708.

MARTINIQUE

.

M

anuscrit

d’un mémoire avec copie de la lettre d’envoi, 1698

; 48 pages in-fol. en 3 cahiers liés d’un

ruban bleu (1

ère

page en partie empoussiérée)

250/300

P

hénomènes

observés

par

l

abbé

B

runeau

sur

un

tremblement

de

terre

et

un

iris

lunaire

arrivés

à

la

M

artinique

en

1698. L’auteur

expose les tremblements de terre qu’il a pu observer en Martinique le samedi saint 1698, et en janvier 1700, où il s’est senti balancé

dans son lit comme par le roulis. Quant à l’iris lunaire : « Cet admirable météore paroit si rarement en France que dans tous les journaux

des sçavans qui sont depuis 35 ans, il n’y est je pense fait mentions qu’un seul qui fut observé à Bourges le 18 juillet 1693 » et relaté par

M. de Vallemont qui a relevé les erreurs commises par Aristote à ce sujet : l’arc en ciel lunaire peut être coloré, certes moins vivement

que l’arc en ciel solaire. Le premier que Bruneau ait pu observer en Martinique, le 27 mars 1698 à 7 h1/2 du soir, lui parut double

« c’est-à-dire que l’on vit ceux arcs concentriques dont le plus grand qui estoit éloigné du plus petit d’environ 10° n’avait que deux rangs

de couleurs plus foibles et dans un ordre renversé de même qu’on le remarque assez souvent aux iris solaires ». Il en vit un autre le 17

novembre 1798, qui dura une bonne heure, puis encore un le lendemain ; Aristote se trompe donc lorsqu’il affirme que l’iris lunaire

ne peut se produire qu’une fois par mois. Pourquoi ce phénomène si rare en Europe est-il si fréquent dans l’île ? Il en vient à l’éclipse

annulaire du soleil survenue le 10 avril 1698 : « On vit comme à l’entour du disque de la lune une couronne lumineuse, ou comme

d’autres parlent un anneau d’or », qui dura environ 4 minutes dans une grande obscurité. Il discute ensuite longuement des diamètres

apparents du soleil et de la lune et propose une expérience avec deux cercles de papier ; comme Kepler, il pense que l’éclipse annulaire

peut être « un effet de la réfraction des raïons du soleil dans l’atmosphère de la lune »...

Ce mémoire provient de Michel

B

égon

de

M

ontfermeil

, intendant de la Marine à Rochefort.

709.

Clemens, prince de METTERNICH

(1773-1859) le grand diplomate et homme d’État autrichien. L.A.S., 11 avril 1847,

à un ambassadeur ; 1 page et demie in-8 à ses armes.

200/250

« Veuillez parcourir

la feuille du Moniteur

du 5 octobre 1813, ci-jointe. Elle offre à mes yeux un moyen de juger l’esprit qui a animé

l’historien du Consulat & de l’Empire, & cela, à mon avis, moins sous le point de vue de ce qu’il a dit, que sous celui de ce qu’il a

passé sous silence. Ce que je regarde comme une preuve pénible des lacunes qui existent dans l’esprit humain, c’est l’oubli complet de

la feuille en question du

Moniteur

, dans lequel j’ai vécu depuis 44 ans & qu’un hazard vient de replacer sous mes yeux et sur le marge

duquel vous trouverez inscrites des remarques »…

O

n

joint

une signature découpée (Paris 6 septembre 1815) ; plus une L.A.S. de la princesse Pauline de Metternich à M. Châtelain,

Paris 28 mai 1866.

710.

Victor de Riquetti, marquis de MIRABEAU

(1715-1789) « l’Ami des hommes », économiste et agronome, père du

grand orateur. P.S. avec 3 lignes autographes, Paris 12 décembre 1769 ; 2 pages et demie in-fol.

250/300

Traité conclu entre le marquis du

S

aillant

, au nom du marquis de Mirabeau (son beau-père), et le sieur Joseph

R

ougier

, avocat en

parlement, juge des juridictions de Châteauneuf, Neuvic et Masléon, et son fils Léonard, par lequel les Rougier promettent de résilier

en faveur de Mirabeau le bail à ferme de la

terre

et

baronnie

de

P

ierre

-B

uffière

, et Mirabeau de les tenir quitte de toutes réparations,

avec diverses précisions sur ces charges... Le document est signé au château d’Aigueperse le 23 novembre 1769, par « Du Saillant fils »

pour le marquis de Mirabeau, et les Rougier.

Le 12 décembre 1769 à Paris, Mirabeau donne son accord : « J’alloue et ratifie la presente convention et promets l’exécuter selon sa

forme et teneur et dans toutes ses clauses et conditions »…

711.

Victor de Riquetti, marquis de MIRABEAU

. L.A.S., Paris 5 juillet 1781, [à son avocat

C

oquebert

 ?] ; 1 page in-4.

600/800

S

ur

son

fils

H

onoré

,

libéré

en mai

de

la

prison

de

V

incennes

(où son père l’avait fait incarcérer).

Jusqu’à présent, il a dédaigné de parler à son correspondant « d’un méchant homme nommé Biançon » [probablement Briançon, amant