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701

l’interprète de la reconnoissance dont nous sommes pénétrés envers Sa Majesté Britannique pour les secours qu’elle a daigné nous

accorder. Je sçais aussi tout l’intérêt que Votre Altesse Royale et son auguste famille ont pris à la cruelle perte qui me plonge dans la

plus vive douleur, la générosité de leurs sentimens m’étoit bien connue »… Il annonce un mémoire sur un projet d’« opération militaire »,

qu’il le prie de lire avec attention… Il lui sera toujours reconnaissant de s’occuper ainsi « des intérêts du Roi mon neveu » …

700.

Françoise d’Aubigné, marquise de MAINTENON

(1635-1719) épouse morganatique de Louis XIV, fondatrice de

la maison de Saint-Cyr pour les jeunes filles. L.S. « Maintenon » avec un mot autographe, Saint-Cyr 25 janvier 1710, à

l’évêque de

C

hartres

[Charles-François des

M

onstiers de

M

érinville

] ; lettre dictée à sa secrétaire Marie-Jeanne d’

A

umale

(1638-1756) ; 1 page et demie in-4, adresse avec sceau de cire rouge.

600/800

B

elle

lettre

au

nouvel

évêque

de

C

hartres

, qui succède à Paul

G

odet

des

M

arais

(décédé le 26 septembre 1709), ami proche de la

marquise et directeur spirituel de l’École de Saint-Cyr ; Charles-François des Monstiers de Mérinville

était son neveu et vicaire général.

Elle l’assure qu’elle n’est pas « indifferente sur loraison funebre » de feu l’évêque de Chartres, et elle souhaite la lire ; elle demande que

l’abbé

P

révost

l’apporte lui-même : « ce seroit une grande consolation pour nos files et pour moy, il la prononceroit a la communauté a

leglise ou au parloir […] Je ne moffre pas à lentendre de cette manière,

elle me couteroit

des larmes que je ne pourois cacher et que je ne

voudrois pas montrer à Versailles mais il m’en diroit en particulier les endroits qu’il voudroit ». Mais elle est embarrassée de « la peine

de luy faire faire ce voyage, et secondement lincertitude des jours que je viens icy, j’y manque moins le mardy, jeudy, et le samedy, et

je ny manque guerre deux jours de suitte ». Le bon cœur de l’évêque transparait dans tout ce qu’il dit de l’abbé Prévost, dont l’évêque

de Meaux lui a parlé dans les mêmes termes. « M

r

le Cardinal a mis entre les mains du Roy une explication sur le procès verbal de la

dernière assemblée, on doit la consulter à Mr le Cardinal de

J

anson

 »…

701.

Françoise d’Aubigné, marquise de MAINTENON

. L.A.S., Saint-Cyr 13 novembre [1716] ; 1 page et demie in-4.

800/1 000

Elle a cru que son correspondant serait obligé d’aller à Paris, car elle a su qu’on devait l’y convier.« Je ne savois pas que lon ne donneroit

point dordre et je croyois qu’il valoit mieux lattandre que daller de son bon gré. Cependant je vois la raison du

R

egent

qui ne veut rien

de forcé. Il est tres certain qu’il desire ardemment la fin de cette affaire et comme il est tres naturel et mesme raisonable de vouloir luy

plaire je crains qu’on ne vous demande quelque chose qui ne soit desavantageux à la religion et desagreable au Pape. Je croy que Mr

l’Archevesque de Rouen nest pas encore bien decidé sur ce voyage »… Elle répondra plus tard aux autres points de sa lettre, car voilà trois

jours qu’elle souffre de douleurs de tête. Elle donne des nouvelles des sœurs de Saint-Cyr, Sœur de

F

ontaine

et Sœur de

N

eufville

qui

sont mieux, « et nostre mere plus incomodée que jamais ».