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192

28 octobre 1767.

P

rocope

lui a dit que « la marche nécessaire de l’affaire de de Lauze étoit d’etre renvoyée à Paris après le jugement de

Châlons, je l’ay en conséquence prié de presser la fin de la procédure là-bas, autant que cela se pourroit »… Il a reçu une réponse des

bureaux où il s’était adressé « avant de savoir que la connétablie fût saisie de l’affaire ; mais il me semble qu’elle n’y a pas bien pris pour

nôtre grenadier »…

27 octobre 1768.

Il demande le détail des voitures et des effets que Vaublanc transporte, et de son établissement à

Schélestat… « dorénavant, lorsqu’il se présentera des déserteurs pour s’engager chez nous, si vous les découvrez tels avant l’engagement,

renvoyez-les. Si l’engagement est fait, écrivez-en à leur corps, parce que je ne veux en garder aucun »… M. du Châtelet paraît ne pas

croire que ce soit le moment de demander un grade pour Vaublanc… « Nous avons reçû un échec en Corse ; on dit M. de Ludre pris

avec 500 hommes et M

rs

de Marbeuf et d’Arcambal légerement blessés. Le Roy de Prusse envoye un ministre à nôtre cour, et nous luy

réponons par M. de Guignes, à ce qu’on dit à présent ; car on avoit d’abord nommé dans Paris le ch

er

de Chatelux »…

691.

François de Bonne de Créquy, duc de LESDIGUIÈRES

(vers 1596-1677) gouverneur et lieutenant-général de Dauphiné.

L.S. avec compliment autographe, Grenoble 15 janvier 1647, à M. de

R

égusse

, conseiller du Roi en ses conseils et président

en second du Parlement de Provence ; 2 pages in-4, adresse avec cachets de cire noire (brisés).

100/150

Il renouvelle sa prière pour ses intérêts contre le solliciteur de M. de

L

igny

, « en laffaire ou les poursuytes quil faict contre lenfant

sont effectivement contre moy qui le fais deffandre pour gaigner le temps qui m’est necessaire affin de pouvoir contraindre Madame de

C

anaples

qui est obligee de condamner à me garantir comme principale debitrice au lieu que je ne sais que caution de feu Monsieur le

Mareschal mon père et je crois quil seroit bien plus advantageux à mond. sieur de Ligny de se joindre aux poursuytes que je fais pour

cela à Paris pour avoir largent de celle qui leur est veritablement obligée que de me vexer en Provence. Jespere monsieur quen cette

occasion comme en beaucoup d’autres vous me continuerez les faveurs de votre protection en justice »…

692.

Michel LE TELLIER

(1643-1719) jésuite, il succéda au père La Chaize et fut le dernier confesseur de Louis XIV, dont

il obtint la destruction de Port-Royal. L.A.S. « Le Tellier J. », Paris 12 avril 1709, à M.

B

elard

, curé de l’église paroissiale

d’Alençon ; 1 page petit in-4, adresse avec cachet de cire rouge au monogramme des Jésuites.

300/400

Il lui adresse un document qui servira de réponse à ses lettres au sujet de « deux chapelles vacantes dans votre diocèse, et par laquelle

Mons

r

Ruel verra qu’il est obligé particulierement au bon temoignage que vous avez rendu de luy, quoy qu’il n’ayt pas esté le seul. Vous

parliez d’une troisième chappelle, mais avant que d’y nommer, le Roy voudroit scavoir distinctement et avec certitude le lieu ou elle est,

par la mort de qui elle vacque, et a quel tiltre Sa Majesté a droit d’y nommer ; il faudroit aussy marquer au juste quel en est le revenu »…

693.

Guillaume-François LE TROSNE

(1728-1780) avocat, économiste et physiocrate. L.A.S., Paris 15 avril 1775, [à

M

alesherbes

]

; 3 pages in-4 sous chemise moderne cartonnée.

1 500/1 800

T

rès

rare

lettre

du

célèbre

physiocrate

protestant

contre

le

poids

des

contributions

.

Il évoque une affaire dont sa province l’a chargé de solliciter auprès du Contrôleur général, et qui vient d’être décidée favorablement :

« Il s’agit de la taille d’exploitation des vignes qui a toujours été paiée par le vigneron et qu’on vouloit imposer directement sur le

proprietaire en execution de l’edit de 1766 »… Il lui soumet un précis de l’affaire, ainsi qu’un mémoire sur « les atteintes portées aux

privileges. Cette question n’est pas decidée, elle interesse directement la cour des aides. Je vous supplie de vouloir la prendre en

consideration et d’en conferer avec M. Dormesson et M. le control. g

l

. Je ne scais pas en vertu de quelle loi on commence à imposer les

exempts pour leur bois, prés &c et s’il n’y a point de loi formelle, des lettres ne parroissent pas suffire pour detruire d’anciens privileges.

Or lédit de 1766 qui est la derniere loi n’en dit rien »…

Il sollicite aussi pour la ville d’Orléans le rétablissement de l’exemption de franc-fief, « impitoiablement » supprimée par l’abbé

T

erray

 :

« on vouloit de l’argent actuel, et l’on a si bien fait par cette operation grevée de 8 sols pour livre, et par les 5000

ll

de confirmation de

noblesse exigés la meme année, qu’on n’a laissé dans cette pauvre ville (sauf chez les negotians) que les deux sols pour livre de l’argent

qui pouvoit etre entre les mains des proprietaires fonciers en 1770, et plusieurs privés de près de deux années de leur revenus ont été

reduits a emprunter pour vivre. J’en puis citer un qui a paié 8400

ll

le roi de Prusse n’est pas plus expert à lever des contributions »…

Il ajoute qu’il joint à sa lettre « une petite plaisanterie que je me suis amusé à faire, et qui contient quelques verités utiles mises à la

portée du peuple » [probablement sa

Lettre des laboureuses de la paroisse de Noisy, près Versailles

, qui sera imprimée en 1777]…

Note autographe de

M

alesherbes

en tête : « sur l’imposition de vignes et sur le franc fief demandé par la ville d’Orléans ».

694.

LIBRAIRIE. Pierre-Paul ROYER-COLLARD

(1763-1845) homme politique et philosophe. P.S. comme Directeur

général de la Librairie,

Paris

25 mai 1814 ; 1 page in-4, en-tête

Direction-Générale de la Librairie

.

100/150

Ordre aux inspecteurs de la Librairie de se transporter « chez les libraires de Paris connus sous le nom de Marchands de nouveautés »,

et de leur renouveler « la défense de tenir en magasin, vendre ou débiter, de brochures qui ne portent pas le nom de l’imprimeur qui les

a confectionnées », sous peine de saisie…

695.

LOUIS XIV

(1638-1715). L.S. (secrétaire), Bourges 8 octobre 1652, au marquis de

S

ourdis

, gouverneur d’Orléans ;

contresignée par son secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Henri-Auguste de

L

oménie

 ; 1 page in-fol., adresse. 150/200

« Les affaires qui me sont survenües a lentrée de ma majorité ne m’ont pas peu permettre de me rendre en ma ville de Tours au

huictiesme du mois dernier pour y faire l’ouverture des estatz generaux de mon Royaume […] Mais continuant dans le dessein que jay

tousjours eu de les tenir pour procurer a mes subjectz tout le soulagement qui me sera possible », il charge de donner ordre aux députés

de se rendre promptement à Tours…