184
667.
ESCLAVAGE
. 3 pièces manuscrites et un imprimé, XVIII
e
siècle.
200/300
Lettres patentes du Roy. En faveur de la Redemption des Chrêtiens Esclaves
[Agen 1704]. 2 suppliques de Pierre Seillade, bourgeois et
marchand de Tonneins, à l’évêque et comte d’Agen, pour obtenir la fonction de marguiller « pour la redemption des pauvres esclaves et
captifs en l’eglize parroissialle de Maignon » (1714), avec apostilles signées par l’évêque François
H
ébert
, le nommant à cette fonction ;
et requête pour jouir d’autres privilèges de la charge (1714).
O
n
joint
un
Mémoire
de marchands de Tonneins relatif au commerce du tabac, [1707 ?].
668.
FAUCONNERIE
. P.S. par Alexis-François
D
auvet
, marquis
D
esmarets
, Grand Fauconnier de France, Versailles 30 avril
1685 ; 1 page in-4 en partie impr. à son en-tête, sceau aux armes sous papier.
100/120
Certificat pour Charles
H
uerne
S
r
de
L
orme
, gentilhomme servant de la Grande Fauconnerie du Roy.
669.
FINANCES
. 8 L.S., dont 6 avec pièce imprimée jointe, du conseiller d’État, commissaire général des Finances Michel-
Robert
L
e
P
eletier
des
F
orts
(1675-1740), Paris juin-novembre 1720
; 13 pages in-fol. plus 6 imprimés avec vignettes et
bandeaux.
400/500
Envois d’arrêts du Conseil d’État, concernant la restitution des sommes payées en billets de banque (
Arrest
du 2 juin 1720 joint) ;
l’ouverture d’un compte courant dans toutes les villes où il y a un hôtel des Monnaies (2
Arrests
du 13 juin 1720 joints) ; la confirmation
de la Compagnie des Indes dans la jouissance perpétuelle de tous les droits et privilèges concernant son commerce ; la décision de S.A.R.
d’augmenter le prix des espèces, avec un « Etat des augmentations » manuscrit ; la fabrication de nouvelles espèces d’or et d’argent (
Edit
du Roy
de septembre 1720 joint) ; la suppression des billets de banque dans les bureaux de recettes des pays d’États et du Clergé (2,
Arrest
du 11 octobre 1720 joint) ; la révocation des défenses de porter ou faire entrer dans le Royaume des diamants, perles et pierres
précieuses (
Arrest
du 14 novembre 1720 joint).
O
n
joint
2 L.S. d’envoi d’
Arrests
de Félix
L
e
P
eletier
de
L
a
H
oussaye
, 1721.
670.
FRANÇOIS I
er
(1494-1547) Roi de France. Pièce manuscrite en son nom, 17 novembre 1546 ; vélin oblong in-fol.
100/120
Lettre, comme Roi de France et Dauphin de Viennois, au premier huissier du Parlement concernant une requête pendante en cour de
Parlement ; signée « Besson ».
671.
FUITE À VARENNES
.
François-Claude, marquis de BOUILLÉ
(1739-1800).
L
ettre
originale
en
partie
codée
et
dictée
, 21 avril [1791, au comte Axel de
F
ersen
] ; 1 page et demie in-8.
8 000/10 000
E
xtraordinaire
document
historique
,
inédit
,
sur
les
préparatifs
de
la
fuite
de
la
famille
royale
.
[Louis XVI s’était toujours montré réticent aux projets de fuite formés notamment par Fersen, Marie-Antoinette, Mercy-Argenteau.
Mais la journée du 18 avril 1791, où le roi et sa famille, qui voulaient aller faire leurs pâques à Saint-Cloud, sont contraints par la
populace de rentrer aux Tuileries, sous les injures et les menaces, le persuade enfin de l’urgence de quitter Paris, où il est manifestement
retenu prisonnier. Louis XVI donne alors son aval au projet de fuite élaboré par Bouillé, Fersen et le baron de Breteuil, l’ancien ministre.
Le but est de gagner une place forte vers la frontière belge, la citadelle de Montmédy, sous la protection du marquis de Bouillé, pour
pouvoir imposer à la France une nouvelle Constitution. En cas d’échec, Louis XVI pourrait alors faire appel aux troupes étrangères
toutes proches. L’Empereur d’Autriche, Léopold II, frère de Marie-Antoinette, plutôt réticent à intervenir en France, accepte cependant
de rassembler des troupes à la frontière pour aider Louis XVI si les choses viennent à mal tourner. Les villes belges de Mons et Arlon,
ainsi que la frontière luxembourgeoise (alors sous domination autrichienne), sont à plusieurs reprises évoquées dans les préparatifs.
C’est dans ce contexte que prend place la lettre codée récemment retrouvée, et déchiffrée grâce à M. David Chelli, avec l’aide du
mathématicien Philippe Moutou. Le 21 avril 1791, quelques jours après les événements du 18, le marquis de Bouillé presse Fersen,
organise les mouvements de troupes, et essaie de trouver les moyens nécessaires pour payer les soldats.
C
ette
lettre
est
décisive
:
elle
donne
la
date
de
la
fuite
,
l
’
organisation
géostratégique
,
et
prouve
la
détermination
des
protagonistes
de
cette
aventure
.]
«
Si on ne peut obtenir de l’Empereur un camp à Arlon et un à Mons, il faut au moins l’engager à mettre huit mille hommes à Luxembourg
et trois ou quatre à Arlon avec ordre de se joindre à nous dès qu’on aura besoin. Sans cela il est impossible de livrer le roi à des troupes que
l’on pourrait corrompre d’un moment à l’autre. Il faut surtout de l’argent. En avez-vous ? On travaille avec un nouvel acharnement les troupes
et on use le général auprès d’elles. Ainsi, il faut que tout soit prêt pour la dernière quinzaine de mai au plus tard. Surtout on ne doit négliger
aucun sacrifice pour se procurer quinze millions et dix mille Autrichiens disponibles. Avec ces moyens, on croit qu’on peut tout tenter.
»
À la suite de cette partie codée, Bouillé continue la lettre en clair ; la lettre est dictée à un secrétaire (son fils ?) : « Je passe rapidement
à Metz, monsieur, et j’y mets cette lettre à la poste. Vous voudrés bien communiquer cette dépêche à monsieur votre ambassadeur.
Adieu, monsieur, je suis fatigué comme un malheureux qui n’est pas sorti de sa voiture depuis dix jours. Il me tarde bien d’être arrivé
à ma destination. Je vous prie de vouloir bien toujours m’y adresser vos réponses. Je vous renouvelle, monsieur, les assurances de mon
inviolable attachement. Je vous quitte pour remonter en voiture. Mille compliments de ma part, je vous prie, au baron de Staël. »
[L
a
méthode
de
codage
(
et
de
déchiffrement
)
est
la
même
que
celle
utilisée
entre
M
arie
-A
ntoinette
et
F
ersen
pour
leur
correspondance
secrète
.
La table de ce chiffre poly-alphabétique, conservée dans les papiers de Fersen aux Archives nationales de
Suède (Stafsund SE/RA/720807/10/20), révélée jadis par Yves Gylden (« Le chiffre particulier de Louis XVI et de Marie-Antoinette lors
de la fuite à Varennes »,
Revue internationale de criminalistique
, 1931), a été naguère étudiée et commentée par les cryptologues Valérie
Nachef et Jacques Patarin : « Je vous aimerai jusqu’à la mort », version anglaise dans la revue
Cryptologia
en 2010, version française en
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