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178

pour les costes d’Europe »… Il signale quelques corrections à porter à son travail. « Je vous envoyeray aussi, Dieu aidant quand je seray

rendu a Brest, la position de la roche ou jay pensé me perdre dans la riviere de Quebek, aussi bien que la correction que jay cru devoir

faire du gissement de la coste de cette mesme riviere aux environs des mamelles de Matan »… »…

644.

Jean-Baptiste CARRIER

(1756-guillotiné 1794) conventionnel (Cantal), organisateur des massacres de Nantes. P.S.,

cosignée par Pierre-Adrien

F

rancastel

(1761-1831), comme secrétaires de la Convention, Paris 12 prairial II (31 mai 1794) ;

1 page et demie in-fol.,

vignette

et en-tête de la

Convention Nationale

, sceau sous papier.

500/600

E

xhumation

du

corps

du

démagogue

J

oseph

C

halier

, guillotiné le 15 juillet 1793 à Lyon. « La Convention nationale décrète qu’il sera

fait mention honorable du zèle et du courage de la Citoyenne Padovani qui surmontant la faiblesse naturelle à son sexe, et bravant la rage

des fédéralistes assassins, secondée de son fils le Citoyen Michel Cerff, dans la nuit qui suivit le supplice du vertueux Challié, déterra son

corps, s’empara de sa tête et nous a conservé ses traits »… La Trésorerie nationale paiera une pension annuelle de 300 livres à la citoyenne…

645.

CATHERINE DE BOURBON, Princesse de NAVARRE

(1558-1604) fille de Jeanne d’Albret et sœur d’Henri IV, elle

épousa Henri de Lorraine, duc de Bar, et resta calviniste. P.S. « Catherine de Navarre », Pau 11 octobre 1589 ; contresignée

par

D

e

L

afons

 ; 1 page petit in-fol.

600/800

« Catherine princesse de Navarre » reconnaît avoir reçu de Daniel

L

oyart

, conseiller et auditeur de la Chambre des Comptes de Pau,

la « somme de mil escuz sol qui sont trois mil livres tournois, sur et tantmoins du don qui nous a esté fait en la presante année par les

gens des estatz de ce presant pais de Bearn ».

R

are

.

646.

Jacques-Antoine-Marie de CAZALÈS

(1758-1805) député de la Noblesse aux États-généraux, puis à la Constituante,

remarquable orateur du parti royaliste, il émigra et fut agent secret du futur Louis XVIII. 9 L.A. et 1 L.A.S., [1790-1802],

à

sa

sœur

Anne-Marie de Cazalès, marquise de

C

astelbajac

-V

ernet

au château de Ricaud en Bigorre (une à son beau-frère

Jean-Baptiste-Gaston de

C

astelbajac

, et une à son neveu Adolphe de

C

astelbajac

) ; 19 pages in-4 ou in-8, la plupart avec

adresse ou enveloppe.

800/1 000

B

elle

correspondance

de

cette

figure marquante

de

la

R

évolution

,

qui

essaya

de

défendre

de

sauver

L

ouis

XVI

et

la monarchie

,

puis

émigra

.

Paris 1790-1791

.

[Septembre ? 1790]

« Je suis entierement rétabli de ma blessure » [dans son duel avec Barnave, en août 1790]…

Samedi

[novembre 1790]

. Son accident le tient éloigné de l’Assemblée nationale, mais « cette privation n’est pas grande ». Il ne peut s’intéresser

au protégé de sa sœur : « nous autres aristocrates nous nous sommes faits la loy de ne rien demander aux ministres ; ensuite tous ces

ministres ont donné d’hier leur démission à l’exception de Mr de Montmorin […] nous ne voudrons pas être les obligés de gens qui

seront apparement nommés par le Club des Jacobins »…

15 juin 1791

. Après la publication déformée par le

Moniteur

de son discours

« dans la question de la rééligibilité des membres d’une législature à l’autre », il met sa sœur en garde contre les mensonges des papiers

publics : « le Moniteur est le plus faux et le plus menteur » ; son indifférence pour l’opinion publique avant les États généraux s’est

« bien augmentée depuis que je vois comment elle se forme et quelles sont les personnes qui la dirigent »…

[25 juin 1791]

, bouleversé,

il annonce le

retour

de

V

arennes

 : « Le Roy et la Reine viennent d’arriver à Paris, mon amie, ils sont en sureté. Je me porte bien mais

je suis dans un tel état que je n’ai ni le temps ni la force de vous en dire davantage ».

Londres 1791-1792

.

23 novembre [1791]

. Émigré à Londres et réfugié chez l’homme politique Edmund

B

urke

, il avoue son désarroi,

« malgré la tres bonne et la tres flateuse reception que les princes et surtout la noblesse réunie autour d’eux m’a fait à Coblentz, malgré

l’accueil que j’ai reçu en Angleterre du Roy et des anglois de toutes les classes et de tous les partis […], ne crois aucun des contes qu’on

te fera sur une invasion prochaine des princes et des émigrans […] Il ne faut pas croire qu’une aussi grande maladie que celle dont la

France est attaquée puisse être guérie en peu d’années cette maladie sera longue »… Mais le devoir est d’employer toutes ses forces à

diminuer les malheurs de la France…3 janvier 1792. Il recommande à ceux qui croient en lui de « rester tranquille chez eux de ne pas

croire aux contes bleus qu’on leur fera de ne pas emploier inutilement leurs moiens par une émigration aussi absurde que funeste […]

ce qui m’afflige le plus c’est que je ne vois pas de terme à nos malheurs »…

Dunkerque 5 avril [1802]

. Un commissaire du ministère lui a refusé le droit de séjourner à Paris, et proposé un passeport pour la

Hollande ; il attribue ce contrordre aux journaux anglais qui l’ont donné comme chargé de faire des ouvertures de paix au Premier

Consul. « Je ne conçois pas trop comment des radotages de gazette peuvent déterminer les ordres d’un gouvernement »…

Plus trois belles lettres familiales, dont une écrite de Grenade (Haute-Garonne)…

O

n

joint

l’

Opinion de M. de Cazalès, sur le serment exigé des officiers de l’armée

, [1791], et un portrait.

647.

Marie-Joseph CHÉNIER

(1764-1811) écrivain et homme politique. L.S. comme président du Comité de correspondance

de la Société des Amis de la Constitution, cosignée par 13 autres membres du comité, Paris juin 1792, aux frères et amis

de la Société de la Ciotat ; 3 pages in-4,

vignette

et en-tête

Société des Amis de la Constitution

.

400/500

Le peu de succès de nos troupes sur le Rhin est dû moins à l’indiscipline des soldats qu’à « la mauvaise volonté et à l’arristocratie d’un

grand nombre d’officiers. Plusieurs ont passé chez l’Ennemi ; d’autres ont donné seulement leur démission. Ils sont aussi coupables

et plus dangereux, puisqu’ils restent parmi nous. Au reste laissez l’armée se purger d’elle-même, et la confiance renaîtra. Quant aux

discours tenus sur les généraux, c’est à ceux-ci à refuter des discours par des actions. Il n’existe point de Liberté sans surveillance.

[…] cette surveillance est à la fois un droit et un devoir pour tous les bons citoïens. Songez que de toutes les Dictatures, la Dictature

militaire est la plus horrible ; qu’aucun homme dans l’Etat ne

doit être investi de tout pouvoir

et que l’Idolâtrie pour les individus conduit

nécéssairement les peuples à l’Esclavage »…