173
Sciences, médecine, voyages et technique
615.
Louis PASTEUR
. L.A.S., Paris 9 janvier 1886, à Jules
V
ercel
à Arbois
; 3 pages in-8, enveloppe.
2 000/2 500
Tant qu’ils n’avaient pas de ministère, il eût été inutile de s’occuper de la position d’Auguste (le fils de Vercel). « Un instant on avait
parlé de Paul
B
ert
pour ministre de l’Intérieur et dans ce cas j’aurais pu quelque chose peut-être. M. Paul Bert est de l’Académie des
Sciences. Ce n’est pas lui. – M. Sarrien nous est inconnu à René et à moi. On ne peut vraiment songer à intéresser à une aussi minime
affaire M. de Freycinet que René d’ailleurs a très peu ou pas d’occasions de voir maintenant. Si j’étais à ta place je viserais la famille
G
révy
. C’est le président qui t’a promis, et bien plus, a été au-devant. Pourquoi n’écrirais-tu pas et tout de suite à Albert Grévy ? Il
faut rappeler sans cesse les affaires à ces messieurs […] et pourquoi avoir des scrupules dans une circonstance où tu as été provoqué en
quelque sorte ? Pourquoi même ne pas t’adresser de nouveau au président lui-même ? »… Quand il aura la promesse que la chose est en
train, Pasteur ira avec son gendre René dans les bureaux hâter la solution… Il termine par des nouvelles de ses inoculations : « J’ai un
succès qui m’étonne moi-même dans le traitement de la rage. Il me vient des mordus de tous les pays et tout va très bien. J’ai commencé
ce matin la 166
ème
personne »…
616.
Louis PASTEUR
. 2 L.A.S., Paris 24 juin 1886, à Jules
V
ercel
à Arbois
; 1 page et demie in-8, et 3 lignes sur sa carte de
visite, enveloppes.
1 000/1 500
S
ouscription
pour
l
’I
nstitut
P
asteur
. Il ne perd pas de vue l’affaire [de son fils, Auguste Vercel], et s’il ne voit pas M. Albert Grévy à
la séance du Crédit Foncier, mercredi, il lui écrira ou ira le voir. « Je n’ai aucune connaissance de la nouvelle que tu me donnes au sujet
de mon portrait à placer dans le carton – c’est Vallery-Radot, je crois, qui a été informé. […] La souscription à “l’Institut Pasteur” va
bien. Le Crédit Foncier qui concentre toutes les souscriptions va avoir encaissé de 1400 à 1500 mille francs. Mais il faudrait le double
ou le triple. Un capital considérable doit être placé pour donner annuellement un revenu suffisant à payer le matériel et le personnel »…
– « Oui. Je te serais obligé de faire nettoyer cour et jardin. J’ai oublié tout à l’heure de te répondre sur ce point »…
O
n
joint
une enveloppe autogr. au même, [Paris 14 juillet 1886], et une carte postale illustrée d’une photo de vignes.
Reproduction page 171
617.
Louis PASTEUR
. L.A.S., Paris 19 octobre 1886, à Jules
V
ercel
à Arbois
; 1 page in-8, enveloppe.
1 000/1 200
Il a consulté deux médecins : « Tous deux m’ont dit que les causes de l’asthme sont de natures diverses et qu’il n’est pas possible de
porter un diagnostic sans voir la personne. Étant donné ta robuste constitution, nul doute qu’avec de grandes précautions tu ne sois
débarrassé promptement de cette affection. Suis bien attentivement les conseils et la prescription de D
r
Rouget qui t’auscultera, comme
vient de faire pour moi, à notre retour, mon médecin, le D
r
V
illemin
qui m’a mis au régime du lait. Depuis onze jours je n’ai pas pris
autre chose que du lait. Ni pain, ni viande et j’éprouve un mieux sensible. J’avais un peu de suffocations et qui avaient pour cause un
peu d’intermittences dans le pouls »… En post-scriptum, il donne des nouvelles de ses neveux Joseph et Louis Vichot, et fait allusion à
ses démarches en faveur d’Auguste Vercel : « Je n’ai pas vu A. Grévy, ne sortant pas depuis 10 jours. Tu as fort bien fait de leur écrire
à tous trois »…
618.
Louis PASTEUR
. 2 L.A.S., 1886-1887, à Jules
V
ercel
à Arbois
; 2 pages oblong in-16, et 1 page in-8 à en-tête
Institut
Pasteur
, enveloppe (on joint une enveloppe autogr. au même, [Paris 17 août 1888]).
800/1 000
Bordighera
22 décembre 1886
. Il félicite son cher Jules sur son rétablissement : « À ton âge une fluxion de poitrine ne se résout pas,
en général, aussi facilement. Mais elle a eu à compter avec ta forte constitution. Pour moi il n’y a que du mieux. Je n’ai plus cependant
d’intermittences du pouls, et moins d’essoufflements. Espérons en ce beau climat qui, depuis une quinzaine cependant, ne répond pas à
sa grande renommée. Nous voyons même la neige sur les hauteurs près de Menton »... Il s’enquiert d’éventuels progrès de la demande
d’Auguste : « Avant de quitter Paris je l’avais encore rappelée au frère du Président »…
23 octobre 1887
, au sujet de la demande de M. Morvier. « M. Albert [Grévy] n’a pas paru encore aux séances du Conseil du Crédit
Foncier »… Il vient d’écrire à Mme
C
harrière
: « Hélas ! C’était prévu la mort de notre bon ami ! En lui disant adieu, il y a peu de
semaines, j’étais persuadé que je ne le reverrais plus. Que sa mort est enviable ! S’éteindre sans douleur au milieu des siens ! »…
619.
Louis PASTEUR
. 2 L.A.S., 1885-1888, à Mme Edmond
B
onnotte
(née Charlotte Vercel) à Lons-le-Saunier
; 1 page
oblong in-12, et 2 pages in-18 (sur les deux faces de sa carte de visite), enveloppes.
400/500
[Paris 15 juillet 1885]
. « Je vais faire ce que tu me demandes et t’embrasse avec tes beaux enfants »…
Villeneuve l’Étang, près Garches
8
août 1888
. « Je me suis occupé de M. Lombard. Le succès qu’il vient d’obtenir dans le concours des lycées appellera, je pense, sur lui,
l’attention particulière de l’administration. […] Qu’il n’oublie pas de signaler à qui de droit ce nouveau titre. Je le signale de mon côté
à M. le recteur de l’Académie de Paris ; mais je crains qu’on ne m’ait induit en erreur en me disant que c’était aux bureaux de cette
Académie qu’étaient concentrées toutes les pièces relatives aux demandes de bourse de Licence (Lettres) »…
620.
Louis PASTEUR
. L.A.S.,
Paris
14 août 1889, à Jules
V
ercel
à Arbois
; 1 page in-8 à en-tête
Institut Pasteur
, enveloppe.
600/800
« Je reçois ta lettre et je penserai, selon son désir, à M. Parmentier. Chamberland [Charles Chamberland, biologiste et chef de service
à l’Institut Pasteur] va se marier et j’ai promis d’être son témoin. Ce n’est que du 25 au 30 que nous irons à Arbois »... Il le prie de faire
travailler le jardinier. « Ne viendrez-vous donc pas voir l’Exposition ? »…