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Sciences, médecine, voyages et technique
fer. Je lui ai remis une lettre pour un des principaux personnages de ces administrations, puis une fois qu’il fut parti je me suis reproché
de n’avoir pas au préalable pris des informations sur une personne que je ne connais pas. Ai-je bien fait et sais-tu quelque chose de son
honorabilité ? […] Je suis très heureux des nouvelles que tu me donnes du vignoble. Dieu soit loué ! »…
596.
Louis PASTEUR
. L.A.S., Paris 11 février 1878, à Jules
V
ercel
à Arbois
; 1 page in-8, enveloppe.
1 000/1 200
Il remercie du gigot de sanglier : « Hier seulement, après marinade soignée, on l’a fêté en famille, avec Auguste, Nicod etc. et célébré
les hauts faits du Nemrod d’Arbois »... Puis il évoque ses travaux sur la théorie des germes et ses applications à la médecine et à la
chirurgie : « Je suis très occupé. Jamais à aucune époque de ma carrière scientifique je n’ai tant travaillé, ni été tant intéressé par les
résultats de mes recherches, qui jetteront, je l’espère, des nouvelles et grandes lumières sur certaines branches très importantes de la
médecine et de la chirurgie »…
Reproduction page 171
597.
Louis PASTEUR
. 2 L.A.S., Paris avril-août 1878, à Jules
V
ercel
à Arbois
; demi-page in-8 chaque, la 1
ère
à en-tête
Académie de Médecine
, enveloppes.
600/800
2 avril
. « L’affaire Salin-Patroguet était faite quand j’ai été au ministère. Tu as eu tort de ne pas m’écrire quand tu en as été informé. Il
m’eût été facile de la faire réussir. Confesse-toi avec repentir auprès de ton protégé »…
26 août
. « Tu as très bien fait d’acheter ce vin et
dans les conditions que tu as obtenues. J’ignorais quand je t’ai écrit de Chartres qu’il fût chez toi »…
O
n
joint
sa carte de visite avec félicitations autogr. de Mme Pasteur à Vercel, et 2 enveloppes autographes d’elle au même (1878-1879).
598.
Louis PASTEUR
. P.S. avec 5 lignes autographes, 3 juillet 1879, à Jules
V
ercel
; 1 page in-4, enveloppe.
400/500
Projet de traité en 2 articles entre Vercel, « agissant pour le compte de Monsieur Louis Pasteur, membre de l’Institut », et M. Louis
P
ianet
, tonnelier à Arbois occupant des locaux dans l’ancienne maison de son père, acquise par Pasteur : le 28 juillet, « Monsieur Pasteur
pourra prendre possession de tous les lieux occupés par Monsieur Louis Pianet lui-même ou par ses sous-locataires » ; M. Pasteur s’oblige
à payer à M. Pianet « cent francs à titre d’indemnité »… Au bas du document, Pasteur approuve : « C’est parfait. J’accepte. Fais tout de
suite ce traité et qu’il soit signé sans retard »…
599.
Louis PASTEUR
. L.A.S., Paris 17 juillet 1879, à Jules
V
ercel
à Arbois
; 1 page in-8, enveloppe.
700/800
« Moi aussi je veux t’annoncer le mariage de notre chère Marie-Louise. Notre joie du bonheur qui se prépare est sans mélange. M
r
René
V
allery
-R
adot
est la plus aimable, la plus virile nature que je connaisse. La réalisation de ce grand événement de famille se fera au mois
d’octobre. M
r
René a 25 ans et fait en septembre ses 28 jours de réserviste »… Il ajoute en post-scriptum : « Je pense être à Arbois le 25
et j’irai tout de suite trouver Bretagnon. Si tu le vois dis-lui d’être libre pour le 28, lui et ses ouvriers habituels »…
600.
Louis PASTEUR
. L.A.S., Paris 23 octobre 1879, à Jules
V
ercel
à Arbois
; 3 pages in-8, enveloppe.
1 500/2 000
I
nstructions
pour
la
fabrication
de
piquette
.
« Les bonnes piquettes s’obtiennent en ajoutant aux marcs (après que tu auras entonné)
20 kil. glucose par hectolitre d’eau pour une quantité de marcs correspondant à 100 kilogr. de raisin environ. – Laisser fermenter de 3 à
8 jours suivant la température. – Soutirer, puis ajouter une nouvelle quantité d’eau, sucrée par le glucose : 25 kil. de glucose pour un
hectolitre d’eau. – Après cette nouvelle fermentation, pressez fortement, piocher les marcs et les laver avec 25 lit. d’eau de 25 à 30°,
c’est-à-dire un peu tiède. Les divers soutirages sont mélangés et mis en tonneaux »… Il donne ensuite le prix des glucoses qui servent
couramment pour la fabrication de piquettes – glucose ordinaire, sirop de glucose, glucose de maïs, cassonade canne, sucre de betterave
cristallisé – auquel s’ajoute le droit de régie, et il indique sa préférence pour le sucre de maïs... « Si tu voulais augmenter la quantité
d’alcool de tes vendanges je te donnerais les proportions, mais il vaut mieux, ce me semble, faire d’abord ton vin à la manière ordinaire
et faire des piquettes avec les marcs qui seront cette année plus considérables en quantité que dans les années ordinaires. –
Autre sujet
.
Je crains que quand la fosse d’aisance sera faite dans ma maison Pianet les ouvriers et même les gens de la ruelle ne s’en servent. Dis
donc à M. Papillard de Veillet à ce qu’elle soit condamnée jusqu’au moment où il y aura clôture du bâtiment – on la remplirait avant
qu’elle ne serve au laboratoire »…
Reproduction page 171
601.
Louis PASTEUR
. L.A.S., Paris 10 novembre 1879, à Jules
V
ercel
, à la suite d’une L.A.S. d’Édouard
C
almettes
; 1 page
et quart in-8 à la suite de 2 pages in-8 de Calmettes (deuil, petites fentes aux plis et répar.).
800/1 000
Édouard
C
almettes
demande à son maître d’intéresser, en faveur d’un cousin candidat au baccalauréat ès sciences, le jury composé
de MM. Würtz, Hébert, Bougnet et Crouslé. Puis il le renseigne sur les caractéristiques du glucose de maïs (préparation, composition,
goût), à laquelle il trouve préférable le glucose de fécule, malgré la différence de prix…
Pasteur fait suivre la lettre à Jules Vercel, en lui présentant Calmettes : c’est « un de mes anciens préparateurs qui dirige aujourd’hui
une grande fabrique de glucose. Lis ses observations au sujet du glucose du maïs. Elles me paraissent très justifiées, et dès lors, je
viens de lui faire ta commande et celle de M. Chambrette en
glucose de fécule
de préférence au glucose de maïs. Tu approuveras ce petit
changement puisqu’il est à l’avantage de l’opération »… Il donne de bonnes nouvelles de la noce de sa fille [le 4 novembre], « qui avait
attiré une foule considérable et choisie. Je n’ai pas besoin d’ajouter que nos jeunes enfants sont très heureux, installés dans leur petit
appartement de la Rue Miroménil et ils ont eu la sagesse de ne pas entreprendre un voyage. Nous les voyons tous les jours, au grand
plaisir de ma chère femme qui a un gros chagrin de cette séparation. Madame Jules t’expliquera mieux que moi, elle qui a passé par cette
épreuve pour sa bonne Charlotte, tout ce qui se passe alors dans le cœur d’une mère »…