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Beaux-Arts
41
41.
Henri MATISSE
(1869-1954). L.A.S., 29 février 1904 ; 1 page et demie in-8.
1 300/1 500
B
elle
lettre
de
ses
débuts
. « Je crois devoir vous prévenir que j’ai mis à votre nom la vente de l’
Intérieur
sur le livre de vente des
Indép[endan]ts. Je n’ai pu devant vos amis vous dire que le tableau (
Effet de neige
) qui est chez Druez, et qui m’a paru vous plaire est
toujours, pour vous, au prix auquel je vous l’ai fait la 1
re
fois que vous l’avez vu (100 fr je crois) ainsi que la petite vue de Suisse (50 fr.).
J’espère que votre nouvelle vie à la caserne ne vous a pas encore trop ennuyé. Elle doit avoir des côtés bien piquants surtout par ce temps
de gelée. Enfin treize jours sont vite passés »…
42.
Henri MATISSE
. P.A.S., Nice 1
er
mai 1938 ; 1 page in-4 à l’encre de Chine.
1 500/2 000
S
ur
le
ballet
L
e
R
ouge
et
L
e
N
oir
, chorégraphie de Léonide
M
assine
, musique de la
Première Symphonie
de
C
hostakovitch
, créé à
l’Opéra de Monte-Carlo en 1939.
« Ci-inclus les cinq dessins des costumes de la Symphonie de Schostakowitch. – Ces costumes sont faits des mêmes couleurs que
celles du Décor. – Ils se composent de maillots blancs, noirs, bleus, jaunes et rouges (Rose) rehaussés d’applications brillantes (cirées ou
satins) (
plutôt cirées
) de même couleur »…
43.
Henri MATISSE
. L.A.S., Lyon 13 avril 1941, [à Henry de
M
ontherlant
] ; 1 page ¾ in-4 (un bord et de petites fentes
marginales réparés au papier gommé).
800/1 000
A
près
son
opération
d
’
un
cancer
à
L
yon
,
au
sujet
des
peintures
de
L
ouis
B
réa
du monastère
de
C
imiez
.
Il a quitté la clinique il y a une semaine et séjourne à l’hôtel jusqu’au 21. « Je n’ai pas voulu quitter mes médecins sans avoir repris assez
de forces pour n’être pas inquiet à Nice quand j’y serai. Je passe mon temps à ne rien faire, à récupérer – pensez que j’ai fait 3 mois de
lit et souvent tellement bas, que les Sœurs m’appellent le Ressuscité »… Puis il répond à Montherlant au sujet du monastère franciscain
de Cimiez et de sa
Pietà
: « Je vous ai vu dans le jardin du monastère que j’aime beaucoup et dont je ne verrai pas les arbres fruitiers
fleurir cette année. Dans son église il y a un tableau célèbre de
B
réa
ou de son école – considéré à Paris comme un tableau de second
ordre. Il ne me semble pas que c’était celui-là qui a surexcité votre enthousiasme. Je le reverrai à mon retour je le connais probablement
et j’espère y découvrir les beautés que je n’y ai pas vues. On n’aime jamais trop de choses. Que faites-vous ? Allez-vous retourner à Paris.
Je viens de voir plusieurs jours une personne en revenant et y retournant qui m’a dit des choses bien tristes. Êtes-vous renseigné sur
les possibilités de durée que votre santé va y trouver.
Là-bas c’est un peu la prison
. C’est la sensation paraît-il qu’on éprouve lorsqu’on
repasse la ligne de démarquation en y retournant. Gardez votre santé avant tout, votre talent fera le reste »…
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