63
L
orettes
78
OZY (A
lice
).
L.A.S., dimanche, à Jules Janin, 2 pages in-12.
400 / 500€
Lettre d’Alice Ozy (1820-1893), célèbre comédienne des Variétés. Elle fut la maîtresse, entre autres, de Louis-Napoléon Bo-
naparte, Théodore Chassériau, Edmond About et Gustave Doré ; Victor Hugo lui fit la cour sans succès.
Dans cette lettre, elle supplie Jules Janin de voir « M. Morin si intraitable» et de prier Mr de Courcelles de lui garder son rôle.
Alice Ozy fait par la suite référence au peintre Amaury-Duval (1808-1885) qui a réalisé au moins 2 portraits d’elle, dont l’un
est au musée Carnavalet : «Vous aurez des lettres de Mlle Duplessy […] et un grand et beau dessin du portrait que fait Mr
Amaury. »
On joint une carte postale ancienne reproduisant le tableau
Baigneuse endormie près d’une source
de Théodore Chassériau,
dont le modèle était Alice Ozy, ainsi qu’un article de journal du 4 mars 1893, écrit par Gaston Calmette, sur la mort de l’actrice.
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[PHOTOGRAPHIE] NADAR.
Mariette nue.
Paris, 1855 —
Contretype du début du XX
e
siècle, 157x102.
60 / 80€
L’un des 3 nus féminins connus réalisés par Nadar (1820-1910). Il représente Marie-Christine Leroux ou Roux (1820-1863)
debout se cachant le visage. Mannequin professionnel, elle gagnait sa vie dans les ateliers parisiens ; elle posa notamment
pour le sculpteur Clésinger et pour le peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres pour son tableau
La Source
. Elle fut le modèle
du personnage de Mariette dans les
Aventures de Mademoiselle Mariette
(1853) de Champfleury, dont elle fut la maîtresse
éphémère, et celui de Musette dans les
Scènes de la vie de bohème
(1851) de Henri Murger qui la mit également en scène
dans
Le Pays Latin
sous le nom de Marianne. Elle s’enrichit grâce à la prostitution mais périt dans un naufrage en 1863.
Cette photographie fut prise initialement par Nadar vers 1855 et constitue l’une des toutes premières photographies de nue
de l’histoire. Le peintre Jean-Léon Gérôme (1824-1904) en acheta un tirage au photographe et s’en inspira pour son tableau
Phryné devant l’aréopage
peint en 1861. Il s’agit ici d’un contretype du début du XX
e
siècle.
Au dos de la photo figure cette note au crayon, postérieure au tirage : «Mariette. Photographie Nadar provenant de chez
Champfleury. » Cette note semble indiquer, non pas que Champfleury était le possesseur du présent contretype, puisqu’il
n’était plus de ce monde au début du XX
e
siècle, mais qu’il s’agit de la photographie de l’originale qui avait appartenu à
Champfleury.
80
[PHOTOGRAPHIES].
Deux plaques de verre pour projection, vers 1880, anonymes, d’une même femme nue, posant sur l’un entouré
de rideaux fleuris, sur l’autre debout seulement vêtue d’une cage crinoline et de bas.
Format 47x50, dans cadre papier circulaire, rehaussés de couleurs.
200 / 300€
80