56
L
orettes
66
GRÉVIN (A
lfred
).
À travers Paris : On porte en ville. - On soupe à toute heure.
[Paris : maison Martinet, 1869]. — 2 lithographies, 262x196, contrecollées sur papier vélin fort.
60 / 80€
Ensemble des 2 rares lithographies en couleurs qu’Alfred Grévin publia en 1869 pour sa série
À travers Paris.
Elles repré-
sentent 2 parisiennes à la mode, sans doute des courtisanes, devant un restaurant. Elles sont annoncées dans la
Bibliographie
de la France
du 8 mai 1869 sous le numéro 599.
Très belles épreuves sur papier fort, coupées au cadre. Rousseurs sur le papier vélin.
67
GUIMONT (E
sther
).
L.A.S., lundi matin, 1 page in-8.
50 / 60€
Lettre autographe de la célèbre courtisane des lettres Esther Guimont (?-1879). Ayant probablement commencé comme gri-
sette, elle eut par la suite plusieurs amants célèbres tels que François Guizot, Victor Hugo, Sainte-Beuve, Alfred de Musset,
Émile de Girardin ou encore Nestor Roqueplan. Elle aurait également été une source d’inspiration pour le personnage de
Rosanette dans l’
Éducation sentimentale
de Gustave Flaubert.
Cette lettre est adressée à son « cher grand», probablement l’un de ses prestigieux amants, à qui elle demande de venir dîner
Mardi prochain 27 : « te conter, t’embrasser, est chose si rare que de te voir assis à ma table sera pour moi une véritable joie. »
68
HOUSSAYE (A
rsène
).
Les Grandes dames. Nouvelle édition. - Les Parisiennes. Nouvelle édition. - Les Courtisanes du monde.
Paris : E. Dentu, 1869-1870. —
3 ouvrages en 12 volumes in-8, 226x145. Demi-maroquin violet, dos à nerfs
orné, tranches mouchetées (
reliure de l’époque
).
400 / 500€
Nouvelle édition des
Grandes dames
et des
Parisiennes
, et édition originale des
Courtisanes du monde
, formant les 3 séries
composant la
Comédie Parisienne
d’Arsène Houssaye.
«Arsène Houssaye, un beau jour, se mit à raconter, dans un grand livre intitulé
La Comédie parisienne,
une suite infinie, im-
prévue, énorme, des plus terribles accidents. Il divisait ce livre en trois séries, à savoir :
Les Grandes
Dames, Les Parisiennes, Les Courtisanes du monde,
c’est-à-dire douze gros tomes in-octavo, que nous avons lus avec stu-
peur, très-étonné que le même écrivain qui tournait d’une façon si légère autour des plus graves questions, maintenant qu’il
était délivré de ces belles jeunes filles innocentes qui conservaient encore l’aspect et le parfum de leur village, entreprit, dans
une suite de drames impitoyables, de dévoiler ces courtisanes cachées sous le manteau des duchesses, et ces duchesses
qui portaient insolemment le voile obscène des courtisanes :
Titulum mentitae Lysicae
, disait Juvenal ; et véritablement nous
savons, grâce à ces livres, les monstres hideux et charmants qui se cachent sous ces noms-là :
M
me
Venus, M
me
Phryne, la Mes-
saline blonde, la Chanoinesse rousse, la Marquise Danae
et l’adorable
Violette
, et cent et une autres. Il les connait toutes, il
sait leur vrai nom, et comment elles sont tombées, et par quel miracle la femme déchue est devenue une grande dame, et
qu’il ne faut pas prendre au sérieux les cheveux blonds de Messaline, pas plus que les cheveux noirs de sa sœur » (Jules Janin,
in :
Les Mains pleines de roses, pleines d’or et pleines de sang
).
L’édition des
Grandes dames
est illustrée de 4 portraits gravées en rouge en frontispice. Celle des
Parisiennes
comporte 8
planches dont 4 en noir et 4 tirées en rouge, et l’originale des
Courtisanes du monde
est illustrée de 11 planches (sur 12) dont
10 tirées en rouge, il manque ici la figure intitulée
La Chanoinesse
dans le 3
e
volume.
Bon exemplaire en reliures uniformes. Dos passés, quelques coins émoussés. Quelques rares rousseurs. Déchirure sans
manque, avec atteinte au texte, aux 4 derniers feuillets du premier volume des
Grandes dames.
On joint, du même auteur :
- HOUSSAYE (Arsène).
Les Femmes du diable.
Paris : Michel Lévy frères, 1867
. — In-18, demi-chagrin bordeaux, dos à nerfs,
tranches marbrées, non rogné, couverture imprimée (
Poulnays
).
Réimpression sous un nouveau titre de nouvelles ou de portraits parus dans la
Galerie de portraits du XVIII
e
siècle, Madame
de Favières,
etc. (Vicaire, IV, 197).