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les collections aristophil

me causer depuis ce tems des petits tourments » ; il voudrait qu’elle

vienne s’établir à Florence « sans

nous voir

dit-il toujours », car le

séjour d’Arenenberg lui déplait : « On croirait que je viens ici pour me

rapprocher de la France, que je veux me mêler de politique […] mais

malgré mes réponses il revient à la charge, il m’envoye un homme

d’affaires […] et mes enfants voyent bien que cela devient une manie

de tourmenter, ils sont assez grand pour devenir juges et je sais bien

que je ne puis y perdre »…

17 juillet

, sur le prochain mariage de sa

nièce [Amélie de Leuchtenberg avec l’empereur du Brésil Pedro I

er

] :

« C’est aller bien loin chercher des grandeurs. Enfin si mes enfants

se trouvent mal en Europe, ils pourront aller se placer près de leur

cousine ». Elle rage contre le « menteur »

BOURRIENNE

« qui ose

avancer que je lui donnois des lettres »… Visite à Arenenberg du

Grand-Duc de Mecklenbourg-Strelitz…

24 septembre

, après le séjour

de Léon, fils d’Églé ; séjour de la Grande-Duchesse Stéphanie...

11

novembre

, retour à Rome ; elle va quitter son bottier Melnotte trop

cher… Amusant jugement sur les belles-filles…

1830

.

Rome 27 avril

. Accident de sa belle-mère

LETIZIA 

; conseils à

Églé concernant le ménage de Léon [son fils aîné Napoléon Ney] :

« Une belle-fille qui a un mari vous enlève votre fils »…

Arenenberg 30

juin

, sur la liaison de leur condisciple Maria de las Nieves de Hervas,

veuve de Duroc, avec le colonel

FABVIER.

7-20 août

, longues lettres

sur la Révolution de Juillet, qui réparera peut-être l’infortune de sa

famille… Envoi d’un exemplaire relié de ses romances à l’impératrice

du Brésil.

1831

.

19 janvier

, longue lettre de Rome sur ses démarches pour

rentrer en France, et les troubles insurrectionnels en Italie auxquels

prennent part ses fils…

Londres 21 mai

(en partie écrite par sa dame

d’honneur Valérie Masuyer), après la mort de son fils aîné (17 mars).

27 août

, annonçant son arrivée à Arenenberg, après sa fuite hors

d’Italie avec son fils (futur Napoléon III).

1833

.

17 mai

. Arrangement d’Arenenberg pour arriver « au comfor-

table ». Son homme d’affaires DEVAUX l’a volée « d’une manière

affreuse », sur la vente d’un collier de diamants, et sa terre de la

Chaussée ; elle a « perdu par sa mauvaise foi (car tout ce qu’il avait

à moi devait être regardé comme dépôt) près de 4 ou 5 cent mille

francs »...

1834

.

3 janvier

. Sur la publication de ses

Mémoires

où elle a inséré

des lettres de Mme

CAMPAN

montrant son « noble caractère […] sa

morale, son excellent cœur »…

28 février

. Séjour à Sigmaringen avec

son fils. Dans son livre, elle a voulu être vraie : « j’ai du me défendre

d’intrigues imaginaires dont on m’accusoit. […] Et j’irai à la postérité

avec mon caractère et non pas avec celui qu’on s’est plu à me faire

depuis vingt ans »…

20 mai

. Arenenberg est « un petit ermitage vrai-

ment joli à présent » ; mariage de la fille de la grande duchesse de

Bade avec le prince héréditaire de HOHENZOLLERN ; lecture de

LAMENNAIS

...

14 novembre

, lecture des mémoires de NEY avec

son fils…

4 décembre

. La foire de Constance… « Demain le ménage

WURTEMBERG

me donnera une soirée. J’ai donné un dîner de

noce. […] J’ai fait le portrait de la Comtesse, je fais celui du Comte.

[…] Ils m’ont pris en grande tendresse et viennent très souvent me

voir. C’est un aimable ménage »...

1835

.

17 janvier

. Longue lettre sur ses

Mémoires

et sur Madame

CAMPAN : « lorsque les historiens impartiaux qui écrivent déjà notre

histoire en puisant les matériaux dans les libelles, seuls documens

existants sur nous, j’ai cru de mon devoir, pour moi comme pour les

miens, de rendre publiques toutes les vérités que je pouvois posséder.

On avoit eu l’impudence d’aller jusqu’à composer des lettres de ma

mère, j’ai fait paraître les siennes à moi et celles de l’Empereur à elle »…

De même pour Mme Campan, si calomniée : « Je possédois dans

les lettres de Mme Campan la meilleure défense qu’elle put avoir,

je les ai fait paroître, […] La chose marquante des lettres de Madame

Campan, c’est la suite d’affection, de conseils, toujours bons, tendres,

moraux, et qui la montrant pendant 25 années de sa vie font juger du

temps qui les ont précédés »… Etc.

12 février

. Elle retarde son voyage

pour soigner son fils qui a pris froid… C’est elle qui fait la lecture le

soir…

10 mars

 : « hors mon fils, il ne me reste plus rien dans ce monde

[…] Mais toi douter de mon affection, cela n’est pas possible. Les

affections de l’enfance ne s’effacent jamais »…

18 avril

, sur la mort de

son neveu Auguste de Beauharnais, duc de LEUCHTENBERG : « Ce

cher Auguste, ce digne fils de mon frère, ce seul ami, peut-être, de

mon fils, il faut encore avoir à le pleurer, si jeune, si rempli de vie

et d’avenir ! »…

31 mai

, au sujet du projet de vente pour 300.000 F

du collier porté par JOSÉPHINE au Sacre à Anatole DEMIDOFF :

« c’est le seul qui puisse le payer encore si bien […] le père m’en avoit

offert beaucoup plus et à présent il l’aurait prix de marchand »... Elle

a loué à Genève « pour l’hiver un appartement rien n’est gai ici ; mais

la langue, le sérieux même, tout m’y convient »…

11 juin

, lettre écrite

sur papier avec vignette du

Pont suspendu en fil de fer à Fribourg

(Suisse)

, qu’elle est allée voir ; elle accepte la proposition faite par

Demidoff à Églé de 400 mille francs pour le collier : « c’est très vrai

que ma mère le portait à son couronnement »…

27 août

. Séjour de

sa belle-sœur [Auguste, veuve d’Eugène] à Arenenberg, avec sa fille

Théodelinde, et la princesse de Sigmaringen

25 septembre

, échec

de la vente du collier...

15 novembre

. Mésaventures du peintre Félix

COTTRAU

, menacé de prison pour avoir manqué le service de la

garde nationale. Tremblement de terre à Arenenberg, qui a bien

résisté. « Louis est à Zurich dans ce moment pour faire enfin relier son

livre [

Manuel d’artillerie à l’usage des officiers d’artillerie de l’armée

helvétique

], il est bien content d’être au bout de ce pénible ouvrage »...

2 décembre

. Un nouveau malheur frappe sa famille : sa belle-sœur la

princesse de

MONTFORT

[Catherine de

WURTEMBERG

(1783-1835),

femme du Roi Jérôme] « vient de mourir à Lausanne, heureusement

dans les bras de ses enfants, mais dans le malheur ! dans l’exil ! »…

Reproches au roi des Français « de nous laisser mourir dans l’exil et

l’infortune »... Elle croit avoir vendu son collier « pour une rente ma

vie durante à un souverain »…

20 décembre

. L’ouvrage de Louis a du

succès. « J’ai déjà donné une leçon à mon neveu [le prince Napoléon

(Jérôme)] qui est un enfant charmant et très beau de figure. Le père

[le roi Jérôme] et Mathilde doivent être aujourd’hui à Stuttgart »…

1836

.

3 janvier

. Séjour à Arenenberg de son beau-frère

JÉRÔME 

;

on gèle et le lac est pris ; le roi de Bavière ne commencera à payer

pour le collier qu’au mois d’octobre...

18 février

. Mort de LETIZIA

BONAPARTE : « La mort de ma pauvre belle-mère n’enrichira pas

beaucoup ses enfants malgré les millions qu’on se plaisait à lui

donner »… Elle voudrait vendre un beau tableau du Corrège « et

une tapisserie des Gobelins avec des N et des aigles »…

9 mai

. Elle

a toujours chez elle le prince de Montfort [Jérôme] et ses enfants :

« le prince parle de retourner bientôt en Italie, mais les enfants se

plaisent ici et je ne sais qui l’emportera »…

15 [juillet]

. Grand travaux

de réaménagement d’Arenenberg… Désir de marier son fils Louis

[

NAPOLÉON

III] ; elle raconte son action courageuse à Baden où « il

a sauvé une pauvre femme et ses enfants qui étaient emportés par

un cheval »…

9 octobre

. Nombreux visiteurs à Arenenberg ; succès

de la Reine Caroline [MURAT] à Paris ; tensions entre la Suisse et la

France…

25 novembre

, après la tentative de coup d’État à Strasbourg

et l’expulsion du futur Napoléon III vers les États-Unis, pour laquelle

sa mère a multiplié les démarches : « Mon fils m’a écrit tout son

chagrin si je m’exilais avec lui, je tacherai de lui persuader que je

ne tiens plus à l’Europe et que tous les lieux me sont indifférents »…

5 décembre

. Longue et importante lettre sur la tentative de coup

d’État à Strasbourg : « « Qu’il est absurde de croire que mon fils

m’aurait confié une expédition où il allait jouer avec sa vie, il a 28

ans, il est peu communicatif, et il connaît ma tendresse pour lui et

mes inquiétudes ! »… Elle rappelle qu’elle aurait pu agir autrefois

avec

MONTHOLON

, « dans une circonstance où ce n’était pas un

régiment mais

20

qui attendaient le duc de

REICHSTADT

 », mais que

son « amour de tranquillité » avait fait tout échouer…

1837

.

5 janvier

(fragment), sur la rupture du projet de mariage [avec

MATHILDE] « à cause des évènements de Strasbourg »…

12 février

, sur

sa maladie et les médecins qu’on lui envoie...

9 mars

, arrivée du Dr

CONNEAU

 : « Ce que j’ai décidément est au col de la matrice. Une

partie est malade il faut le guérir sans arrêter le reste » (elle mourra

le 5 octobre d’un cancer à la matrice)…

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