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les collections aristophil

a été bien mal pour moi et cela m’a fait de la peine pour lui car pour

nos affaires d’intérêt il est impossible de s’être plus mal conduit ;

mais je lui ai pardonné de tout mon cœur »... Elle a composé trente

romances dans sa retraite…

1817

. En mai, elle quitte Constance et s’installe à Augsbourg (17 mai

1817) ; elle passe huit jours en Bavière avec son frère Eugène. Elle

s’inquiète de la santé de Mme CAMPAN, très affaiblie… « Tu sais

mieux que personne qu’il n’a pas tenu à moi de ne pas trouver mon

bonheur ou il est seul permis de l’espérer. Dieu m’est témoin que j’ai

tout fait et c’est encore une consolation qu’on ne peut m’ôter, c’est

d’avoir usé toutes mes facultés à tacher de rendre heureux l’homme

auquel le sort m’avait uni [

LOUIS BONAPARTE

]. Dieu veuille qu’il le

trouve, ce bonheur, dans la religion ; mais pour moi je n’ai rien à me

reprocher, tu sais tout ce que j’ai souffert pour cela. Comme il est à

la mode de s’amuser à mes dépends, tu sais sans doute qu’il a paru

un libelle horrible où l’on renouvelle ces propos qui m’ont fait tant

de mal autrefois. On veut absolument me faire l’honneur de me citer

parmi les conquêtes de l’Empereur

NAPOLÉON

, le pauvre homme il

faut au moins lui rendre justice. Je ne puis même avoir eu le mérite

de la résistance, car il n’y a jamais pensé »... Son fils Louis [le futur

Napoléon III] « est gentil ; mais toujours foible pour son âge »… Elle

fait l’acquisition d’ARENENBERG, « petite campagne sur le lac de

Constance »… Elle parle de ses romances…

1818

.

26 avril

, repoussant l’idée d’un raccommodement avec son

mari : « tu oublies donc tout ce que j’ai souffert, et que le seul bien

que j’ambitionne à présent, c’est au moins la liberté de respirer à mon

aise, ma vie seroit compromise si cela ne m’étoit plus possible, je ne

pense plus depuis longtems au bonheur ; mais ne plus être entourée

de malveillance de soupçons est nécessaire à mon existance »…

1

er

décembre 1818, sur sa fameuse romance du

Beau Dunois

et les

fêtes données à Augsbourg en son honneur : « Le jour de ma fête

a été ici un véritable jour de fête. La veille le gouverneur m’a donné

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