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les collections aristophil

La première lettre date du

29 avril 1798

, pour relater la visite de

« Maman […] avec Buonaparte » à l’institution de Madame Campan à

Saint-Germain-en Laye. La lettre suivante est adressée à Antoinette,

la sœur d’Églé, peu avant son mariage avec Gamot : « je suis si per-

suadée que tu seras heureuse que je voudrois voir tout cela bien finir

mais comme je suis sûre que je t’impatiente en te parlant de cela »…

Vers 1800, Hortense convie Églé à la Malmaison avec Mme Campan :

« nous nous amuserons un peu nous

chanterons

et nous sauterons »…

1804

. Séjour à Compiègne ; son premier fils Napoléon… Enceinte

de son second fils, Napoléon-Louis, souffrante, elle va passer deux

jours à la Malmaison « avec maman », l’air de la campagne lui a fait

du bien. Le Sacre est repoussé au 18 brumaire. « On dit toujours que

BONAPARTE

doit aller à Boulogne bientôt mais tu sais que ce n’est

jamais décidé que la veille »... Elle regrette de ne pouvoir assister à

« la belle fête » de Boulogne…

1805

.

14 juillet

, « Hortense Bonaparte » annonce que « l’empereur

est arrivé à Fontainebleau. On dit que l’impératrice y est aussi » ; elle

regrette l’absence de son frère Eugène.

29 août

, sur son séjour à

Boulogne où elle a été accueillie par le maréchal

DAVOUT 

; projet de

mariage d’Adèle (sœur d’Églé) avec le général

BERTRAND

1806

.

20 juin

, sur son arrivée en Hollande : « En entrant dans le

Palais je ne puis te dire l’impression que j’ai éprouvée en entendant

tous ces cris qui me perçoient le cœur. En recevant tout ce monde

je me suis bien apperçue que ce n’étoit plus un rêve, surtout en

quittant la France en passant cette colonne qui sépare la Hollande.

J’ai senti que je n’avois plus de courage mon Dieu combien il m’en

faut. Cependant nous sommes avec de bien bonnes gens. Ils m’ont

quelquefois attendrie en me priant d’être leur mère. Je tâcherai de

faire leur bonheur ; mais qui est-ce qui fera le mien »...

18 octobre

,

annonce de la

bataille d’Iéna

 : « Ton mari [Ney] se porte bien il y a eu

une victoire complette sur les Prussiens. Toutes nos connoissances

se porte bien 25 mille prisonniers 100 pièces de canon plusieurs

généraux prussiens blessés, la reine et le roi ont manqué être pris.

Enfin j’espère que tout cela nous donneront la paix »…

1807

. Sur ses difficultés conjugales, et projet de mariage d’Adèle Auguié

avec le général de BROC (11 avril 1807). Elle parle de son mari : « je

ferai ce qu’il voudra. Je n’ose pas penser à bien du bonheur près de

lui ». Elle évoque son amant Charles de

FLAHAUT

.

1808

.

[

Paris juillet

], après la naissance de Charles-Louis-Napoléon (20

avril, le futur

NAPOLÉON III

) : « Mon pauvre petit garçon a été bien

mal. Ce pauvre petit mourroit de faim, sa nourrice n’avoit plus de

lait et elle ne le disoit pas » ; elle a changé de nourrice [Mme Bure],

et « il prend de la bouillie il vient très bien […] Je sens que je suis

nécessaire à mes enfants et cela me donne du courage pour faire

ce qui est nécessaire à ma santé ». Soirées musicales chez elle. Elle

a « un nouvel assidu », M. de

LABORDE

, « il me fait des romances et

je les mets en musique mais il m’ennuye parce qu’il m’admire trop.

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