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les collections aristophil
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ESPAGNE
.
CEVALLOS Pedro de
(1760-1840) homme d’État
espagnol.
MANUSCRIT,
Exposition des faits et des trames qui ont
préparé l’usurpation de la Couronne d’Espagne, et des
moyens dont l’empereur des Français s’est servi pour
la réaliser
; par S. Ex. M. de Cevallos, premier secrétaire
d’État et des Dépêches de S.M. Ferdinand VII. Traduit
littéralement de l’espagnol. 1808 ; petit in-4 de 69 ff. ; reliure
de l’époque demi-veau brun, tranches jaunes (reliure du
temps).
1 000 / 1 500 €
Manuscrit exécuté à l’époque de la traduction de l’
Exposición de
los hechos y maquinaciones que han preparado la usurpación
de la corona de España
(1808), publiée pour la première fois clan-
destinement en 1809. On trouve à la fin le
Manifeste de la nation
espagnole à l’Europe
, signé de Marin de GARAY, secrétaire de la
Junte suprême, appelant à combattre Napoléon sans trêve ; et trois
lettres de MURAT au général Dupont, prouvant que l’intention des
Français a toujours été de prendre le pouvoir en Espagne. Interdite,
la traduction française de l’ouvrage circulait ainsi sous le manteau
sous forme de copies manuscrites.
La guerre d’Espagne fut pour les Espagnols
la guerra de la Inde-
pendencia
. Le pamphlet exprime la résistance à l’envahisseur de
la part d’un peuple spontanément et unanimement dressé contre
l’occupant. Cevallos dénonce vigoureusement l’usurpation française,
accompagnant son texte de pièces justificatives : traités secrets,
correspondance, etc.
Provenance
:
Bibliothèque impériale de Dominique de VILLEPIN
,
19 mars 2008, n° 107.
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FESCH Joseph, cardinal
(1763-1839) oncle de Napoléon,
archevêque de Lyon, grand aumônier de l’Empire.
L.S. « J. Card. Fesch » avec compliment autographe, Rome
2 mai 1817, au général comte BERTRAND ; 1 page et demie
in-4.
400 / 500 €
Belle lettre disant son attachement à Napoléon en exil à Sainte-Hé-
lène
.
Il demande des nouvelles de l’Empereur : « À chaque instant nous
sommes avec lui dans son exil ; il remplit toutes nos journées ; nous
sommes pleins d’espérance de le revoir, et nous nous confions bien
fermement dans celui qui a toujours été son bouclier et son égide.
[…] Dites à l’Empereur que je l’aime plus que moi-même, que le seul
bonheur que je désire dans la vie, est de le revoir encore, que je lui
offre tout ce qui peut m’appartenir ; il me reste ma gallerie, il peut
en disposer ». Il place son espoir en Dieu « que bientôt il sera libre,
sans me fonder sur la politique et les événemens humains. Dieu
conduit tout, et il amène tout à ses fins. Mes pressentimens se sont
toujours réalisés »…
On joint
une L.S., Rome 14 juillet 1814, à François BRACCINI à Ajaccio
(2 pages in-fol., en italien, adresse), au sujet de l’administration de ses
biens en Corse, dont il demande les comptes ; il est à Rome depuis
un mois avec sa sœur (Letizia) et aimerait qu’on lui envoie par bateau
des caisses de livres et d’objets d’art en bronze, ainsi que sa voiture ;
sa sœur va partir pour l’île d’Elbe…