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les collections aristophil
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DUBOIS Antoine
(1756-1837)
chirurgien et accoucheur, il accoucha
Marie-Louise pour le Roi de Rome.
L.A.S. « Ant. Dubois », Dimanche
matin [17 mars 1811] « du Château des
Tuilleries », à son fils Paul DUBOIS,
élève au Lycée Napoléon ; 2 pages et
demie in-8, adresse avec cachet de
cire rouge brisé.
400 / 500 €
Belle lettre de conseils à son fils lycéen,
alors qu’il attend l’accouchement de
Marie-Louise
.
Il encourage Paul à ne pas perdre de temps,
ne pas se livrer « à la distraction à laquelle
tu as trop de tendance », et à s’occuper
« fortement de tes devoirs » ; les premières
études sont essentielles : « j’ai presque tou-
jours remarqué que les places qu’on devoit
tenir dans la société étoient déjà marquées
dans le collège », places « qui s’obtiennent
par le travail par la réflexion par l’instruction
que l’on a acquise ». Puis, à propos de la
naissance attendue : « Il n’y a rien de nou-
veau, mon ami, au moment où je t’écris.
Et tu peux compter que si j’ai la possibilité
j’écrirai à toi le premier »…
On joint
une L.A.S. de Mme PATRIX, 20
mars 1811 (1 p. in-8, adr.), à Paul Dubois lui
annonçant la
naissance du Roi de Rome
:
« l’impératrice est accouchée d’un garçon
nous etions au chateau nous deux maman
lorsque cela s’est fait. Tu dois juger de la joie
de ton papa de la voir bien portante il n’aurait
pas pu t’écrire lui-même sa main tremble »…
On joint aussi
une L.A.S. de Jean-Baptiste
ISABEY, 24 mai, au sujet d’habits (1 p. in-8).
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DUMANOIR LE PELLEY Pierre-
Étienne-René
(1770-1829) vice-amiral,
il commanda le convoi de l’Armée
d’Égypte et fut commandant du port
d’Alexandrie ; il se battit à Trafalgar.
manuscrit autographe, [1809 ?] ;
cahier de 13 pages et demie in-fol.
(mauvais état, fortes mouillures ayant
détruit un angle et une partie d’un
bord).
600 / 800 €
Défense de sa conduite aux batailles na-
vales de Trafalgar et du Cap Ortégal
(21
octobre et 4 novembre 1805).
[Fait prisonnier par les Anglais à cette
seconde bataille, Dumanoir rentra en France
en juillet 1806, demeura sans affectation,
fut traduit devant un conseil d’enquête en
décembre 1809, et blâmé ; il réclama de
comparaître devant un conseil de guerre
maritime et fut acquitté par celui-ci].
Dumanoir explique la retraite de ses vais-
seaux comme une mesure de prudence :
« Arriver dans ce moment sur l’ennemi, eût
été un coup de désespoir qui n’eût abouti
qu’à augmenter le nombre de nos pertes et
ajouter à l’avantage de l’ennemi, auquel par
le délabrement de ma division je n’aurais
pu causer de grands dommages »… Préci-
sions sur les conditions météorologiques, les
avaries, les pertes, « et dans ce moment je
fus blessé fortement au coté par des éclats.
Le
Duguay-Trouin
tomba sous le vent. Le
combat continua »… Etc.
Le manuscrit, hélas en mauvais état, renvoie
à des figures, et présente quelques passages
supprimés.