Previous Page  68 / 236 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 68 / 236 Next Page
Page Background

839

838

66

les collections aristophil

838

DUBOIS Antoine

(1756-1837)

chirurgien et accoucheur, il accoucha

Marie-Louise pour le Roi de Rome.

L.A.S. « Ant. Dubois », Dimanche

matin [17 mars 1811] « du Château des

Tuilleries », à son fils Paul DUBOIS,

élève au Lycée Napoléon ; 2 pages et

demie in-8, adresse avec cachet de

cire rouge brisé.

400 / 500 €

Belle lettre de conseils à son fils lycéen,

alors qu’il attend l’accouchement de

Marie-Louise

.

Il encourage Paul à ne pas perdre de temps,

ne pas se livrer « à la distraction à laquelle

tu as trop de tendance », et à s’occuper

« fortement de tes devoirs » ; les premières

études sont essentielles : « j’ai presque tou-

jours remarqué que les places qu’on devoit

tenir dans la société étoient déjà marquées

dans le collège », places « qui s’obtiennent

par le travail par la réflexion par l’instruction

que l’on a acquise ». Puis, à propos de la

naissance attendue : « Il n’y a rien de nou-

veau, mon ami, au moment où je t’écris.

Et tu peux compter que si j’ai la possibilité

j’écrirai à toi le premier »…

On joint

une L.A.S. de Mme PATRIX, 20

mars 1811 (1 p. in-8, adr.), à Paul Dubois lui

annonçant la

naissance du Roi de Rome

 :

« l’impératrice est accouchée d’un garçon

nous etions au chateau nous deux maman

lorsque cela s’est fait. Tu dois juger de la joie

de ton papa de la voir bien portante il n’aurait

pas pu t’écrire lui-même sa main tremble »…

On joint aussi

une L.A.S. de Jean-Baptiste

ISABEY, 24 mai, au sujet d’habits (1 p. in-8).

839

DUMANOIR LE PELLEY Pierre-

Étienne-René

(1770-1829) vice-amiral,

il commanda le convoi de l’Armée

d’Égypte et fut commandant du port

d’Alexandrie ; il se battit à Trafalgar.

manuscrit autographe, [1809 ?] ;

cahier de 13 pages et demie in-fol.

(mauvais état, fortes mouillures ayant

détruit un angle et une partie d’un

bord).

600 / 800 €

Défense de sa conduite aux batailles na-

vales de Trafalgar et du Cap Ortégal

(21

octobre et 4 novembre 1805).

[Fait prisonnier par les Anglais à cette

seconde bataille, Dumanoir rentra en France

en juillet 1806, demeura sans affectation,

fut traduit devant un conseil d’enquête en

décembre 1809, et blâmé ; il réclama de

comparaître devant un conseil de guerre

maritime et fut acquitté par celui-ci].

Dumanoir explique la retraite de ses vais-

seaux comme une mesure de prudence :

« Arriver dans ce moment sur l’ennemi, eût

été un coup de désespoir qui n’eût abouti

qu’à augmenter le nombre de nos pertes et

ajouter à l’avantage de l’ennemi, auquel par

le délabrement de ma division je n’aurais

pu causer de grands dommages »… Préci-

sions sur les conditions météorologiques, les

avaries, les pertes, « et dans ce moment je

fus blessé fortement au coté par des éclats.

Le

Duguay-Trouin

tomba sous le vent. Le

combat continua »… Etc.

Le manuscrit, hélas en mauvais état, renvoie

à des figures, et présente quelques passages

supprimés.