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Histoire

à Lyon »… « Il est des témoins que le grand

républicain St Just a dit au commencement

de la Convention avec humeur :

oh ils veulent

la république eh bien elle leur coûtera cher

.

Il y a des témoins que l’ambitieux St Just

a dit

je scais où je vais

 ». Il dénonce enfin

« le tartuffe, le scélérat BARRÈRE » qui était

« président des Feuillans », et qui « venoit chez

moi me carresser, me flagorner, et disoit en

sortant à Rousselin, il faut que nous ayons

sous 8 jours les têtes de Danton, Camille

Desmoulins, Philippeaux &c ».

Provenance

Bibliothèque Dominique de VILLEPIN,

Feux &

Flammes

, I

Les Voleurs de feu

(28 novembre

2013, n° 311).

cydevant Chevalier de St Just m’a juré une

haine implacable, pour une légère plaisanterie

que je me suis permise il y a 5 mois dans un

de mes numéros. […] J’ai mis St Just dans un

numéro rieur, et il me met dans un rapport

guillotineur, où il n’y a pas un mot de vrai à

mon égard ». On l’accuse « d’être complice

de Dorléans et de Dumourier », alors que

c’est lui qui les a dénoncés « le premier, et

avant Marat et plus vigoureusement que

personne », comme on peut le lire dans ses

écrits… Il dénonce l’actuelle faction « des

Feuillans, des Brissotins, des Hébertistes,

tous rangés sous la même bannière de Pitt,

pour recommencer en bonnets rouges l’an-

cienne guerre de Pitt, des Feuillans, des

Brissotins contre les républicains, les vieux

Cordeliers, et la Montagne. Ils se croient

déjà sûrs de leurs victimes. […] Mais enfin,

avant que de périr, il faut que je serve encor

une fois la république, et tout ce que je vais

dire seront des faits incontestables et j’ai de

bons témoins ».

Il dénonce alors les uns après les autres

« ceux qui nous persécutent aujourd’hui » :

VADIER, qui avait été dénoncé par MARAT

dès 1791 « comme le traître et le renégat le

plus infâme » ; VOULLAND, « qui était secré-

taire des Feuillans sous la présidence de

Barrère » ; AMAR, « Brissotin enragé » ; Louis

DAVID, « Brissotin enragé, ennemi de ROBES-

PIERRE il y a 2 ans, et qui aujourd’hui s’en

va disant

je vois bien que nous ne resterons

pas 20 montagnards à la Convention

 »... Il

demande la citation de plusieurs témoins sur

les « iniquités » du Comité de sûreté générale,

l’ignoble conduite de COLLOT D’HERBOIS,

qui, « en mission avec son cher Ronsin à

Lyon, avoit fait tout au monde pour rendre la

république hideuse et faire la contrerévolution