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les collections aristophil
829
BONAPARTE Letizia
(1750-1836) mère de Napoléon.
L.S. « Madame », Rome 22 juin 1814, [au général comte
BERTRAND] ; la lettre est écrite par son frère le cardinal
FESCH ; demi-page in-4.
1 000 / 1 500€
Napoléon est depuis le 4 mai à l’île d’Elbe, et sa mère va le rejoindre
.
[Madame Mère débarqua à Porto Ferraio le 2 août.]
« Je partirai le 2 juillet et j’arriverai à Livourne le 5. J’espere que les
fatigues du voyage ne m’empecheront pas de m’embarquer sur le
brick que l’Empereur m’enverra le 6. […] Le Cardinal est aux ordres
de l’Empereur, il les remplira de son mieux. Il restera à Rome ». Elle
se réjouit de revoir son fils : « Dites à l’Empereur combien je suis
heureuse dans le pensée de l’embrasser sous peu »…
832
BONAPARTE Pauline
(1780-1825) sœur de Napoléon,
Princesse Borghèse.
L.S. « P
sse
Pauline Borghése », Frascati près de Rome 15
septembre 1817, [au général comte BERTRAND] ; 2 pages et
demie in-4.
400 / 500 €
Nouvelles de la famille Bonaparte pour les exilés de Sainte-Hélène
.
Elle espère rentrer en possession de la campagne de San Martino
(que Napoléon fit construire dans l’île d’Elbe). Lord BATHURST lui a
donné des nouvelles de l’Empereur « qui sont assez bonnes », et elle
s’en réjouit. Elle fait le tour de la famille : Madame « est retournée à
Rome par Frascati où elle est restée quelques jours chez moi. J’ai
fait vos complimens à Lucien et au Cardinal qui se porte mieux. Mon
frère Louis est actuellement aux eaux près de Lucques, et son fils
qui de jour en jour devient plus charmant se porte bien ». La Reine
CAROLINE « a acheté une campagne près de Vienne, elle y jouit
ainsi que ses enfants d’une bonne santé ». De Vienne, on vient de lui
donner « des nouvelles du fils de l’Empereur, qui se porte parfaite-
ment bien ; il grandit beaucoup et devient de plus en plus aimable ».
Elle-même va bien et vit à la campagne qu’elle vient d’acheter près
de Rome. Elle clame son attachement à l’Empereur : « dites-lui que
je serais heureuse, si je pouvais le rejoindre »…
830
BONAPARTE Louis
(1778-1848) frère de Napoléon, roi de
Hollande, et père de Napoléon III.
L.A.S. « LBonaparte », 2 pluviôse VII (21 janvier 1799), au C.
PRACHE ; 1 page in-4, adresse.
250 / 300 €
Il le remercie de son cadeau et le prie de transmettre ses remer-
ciements à Mme Prache. « L’agent de la République pour l’approvi-
sionnement de Malte aurait besoin de vos corsaires. Comme il m’en
a parlé hier au soir je vous renvoye les pieces que vous avez bien
voulu m’envoyer »…
831
BONAPARTE Louis
(1778-1848) frère de Napoléon, roi de
Hollande, et père de Napoléon III.
L.S. « Louis », au Loo 27 juillet 1809, à M. ROËLL ; 1 page
in-4.
400 / 500 €
Sur les effets en Hollande du blocus continental
.
Louis s’inquiète de l’embargo de l’Amérique sur les bâtiments fran-
çais ; il espère qu’il sera levé « puisque ne pouvant suivre un Sisthème
opposé a celui de la France, je devrois dans le cas contraire, rappeler
mes dispositions. […] Faites moi connoitre ce que la France peut
desirer à cet égard, de même que le Commerce d’Amsterdam ». Il
demande des éclaircissements sur la situation : « c’est à dire ce qui
tient réellement au Systhème de blocus adopté par la France contre
l’Angleterre, d’avec le systhème injuste au quel il pourroit donner lieu,
si la France n’en conservant que l’apparence, se servit de ce pretexte
pour aider son commerce au détriment des pays amis ou voisins &
notament la Hollande »… Il ajoute que pour la fête de l’Empereur le
15 août, il n’y aura rien chez lui puisqu’il sera à Aix-la-Chapelle le 15
« jour qui est aussi le jour de fête de Maman ».
833
CAMBRONNE Pierre
(1770-1842) général.
L.A.S. « Le Baron Cambronne », [Nantes 20 mai 1818], au
Major LABORDE à Paris, 1 page et demie in-4, adresse
(fente réparée au f. d’adresse).
400 / 500 €
À un compagnon d’armes
.
[Le major Étienne LABORDE avait combattu aux côtés de Cambronne
pendant la Campagne de France.]
Cambronne se réjouit de la paternité de son correspondant, mais il
désespère d’être employé : « je suis toujours en demande d’un trai-
tement quelconque ; jusqu’à présent je n’ai pas réussi. Si j’acceptais
du service, je me trouverais trop heureux de vous prendre au mot
de nous revoir ensemble » ; mais « il faudrait que je sois plus avancé
que je suis pour avoir l’espoir d’être ensemble ; vous savez que je
ne veux pas un autre grade que celui que j’ai connu »…Il le charge
de voir à Paris son cousin qui s’occupe de ses affaires et l’assure de
son « amitié éternelle »…
On joint
une P.S., Armée du Danube, au camp en avant de Mellingen
16 messidor VII (4 juillet 1799), certificat pour Jean Goursac, signé
par Cambronne et de nombreux officiers.