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49

Histoire

822

bastille

.

BREVET DE VAINQUEUR DE LA

BASTILLE

, 19 juin 1790 ; vélin oblong

in-fol. en partie impr. à l’en-tête

de l’

Assemblée Nationale

, riche

encadrement gravé (dessiné par

Nicolas et gravé par Delattre) avec

la représentation de la prise de

la Bastille, deux cachets de cire

rouge dont un sur le ruban tricolore

conservé.

2 000 / 2 500 €

Magnifique et rare brevet de Vainqueur

de la Bastille

.

Le brevet reproduit le texte du décret du 19

juin 1790 : « L’Assemblée Nationale, frappée

d’une juste admiration pour l’héroïque intré-

pidité des Vainqueurs de la Bastille, et voulant

donner, au nom de la Nation, un témoignage

public à ceux qui ont exposé et sacrifié leur

vie pour secouer le joug de l’esclavage, et

rendre leur Patrie libre », décide de leur

octroyer des armes, un habit, un brevet, etc.

Le présent brevet est décerné à François

Firmin

THIRION

, né en 1757 à Thiaucourt

(Meurthe) ; il porte les signatures autographes

de Charles

LAMETH

, Président de l’Assem-

blée Nationale, du Président des Vainqueurs

de la Bastille Armand

PANNETIER

, et des

commissaires

BORIE

,

CHOLAT, DEJOULAIN

et

FOURNIER

l’aîné, ainsi que du Vainqueur

THIRION

, « Lieutenant de grenadiers ».

On joint un ensemble de 7 lettres et pièces

concernant François Firmin

THIRION

(1757-1802) ; limonadier dans le Faubourg

Saint-Antoine lorsqu’éclata la Révolution,

il fut membre de la Commission des Vain-

queurs de la Bastille. Le dossier comprend :

un état manuscrit des victimes et des vain-

queurs de la Bastille ; le

Brevet de Volon-

taire de la Garde-Nationale

au nom de

« François Firmin Tyrion l’un des Vainqueurs

de la Bastille », 21 septembre 1790, signé par

SANTERRE

 ; un beau

brevet maçonnique

d’apprenti compagnon et maître maçon

délivré par le Grand Orient de France, 21

février 1798, avec ses sceaux pendants ;

Arrêté

des Consuls de la République

ordonnant

la déportation des complices et fauteurs

de l’attentat de la rue Saint-Nicaise (dont

Thirion) ; 2 L.A.S. de

THIRION

, prisonnier et

en route pour la déportation, à sa femme,

1801 ; son

acte de décès

à l’île d’Anjouan en

Afrique, 30 floréal X (20 mai 1802).

Provenance

Anciennes collections Alain

TAILLADE

(cachets encre) ; et Clément RICHES (23-24

mai 2005, n° 301).