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les collections aristophil
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ORLÉANS Françoise-Marie de Bourbon, duchesse d’
(1677-1749) dite
Mademoiselle de Blois
; fille légitimée de
Louis XIV et de la Montespan, épouse du Régent.
7 L.A., Palais-Royal et la Magdelaine [vers 1746-47], à
la duchesse de PENTHIÈVRE ; 18 pages in-8 ou in-4, 5
adresses avec cachets de cire noire ou rouge aux armes.
2 000 / 2 500 €
Affectueuse correspondance de la Régente à sa petite-fille et nièce
.
[La duchesse d’Orléans est la sœur du comte de Toulouse, père du duc
de Penthièvre, et la mère de Charlotte-Aglaé d’Orléans, épouse du duc
de Modène. La duchesse de Penthièvre, née Marie-Thérèse-Félicité
d’Este princesse de Modène, qui épouse en 1744 Louis-Jean-Marie
de Bourbon, duc de Penthièvre en 1744, est donc à la fois la petite-fille
et la nièce par alliance de la duchesse d’Orléans, veuve du Régent.]
Lettres d’une grande tendresse à sa « chère petite fille », pleines de
sollicitude et de conseils ; elle se languit de son absence, compensée
par la joie que lui donne le jeune couple, très apprécié en Bretagne
[le duc est gouverneur de Bretagne et réside souvent à Rennes]. Elle
a reçu sa « lettre couleur de rose » et lui envoie une boîte « gridelin »
(grise) et une « boete à deux tabacs » pour le duc ; elle la remercie
pour ses fruits, des oranges qu’elle fait confire : « leur parfum me fait
croire qu’ils seront bons a lestomaq » ; elle se préoccupe de sa santé
et lui conseille de faire des lavements après ses accouchements ; le
14 avril [1747] elle annonce que la duchesse de CHARTRES « accoucha
hier d’un garçon » ; il s’agit de Louis-Philippe-Joseph d’Orléans, futur
Philippe-Égalité, qui épousera la fille de la duchesse de Penthièvre.
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SADE Donatien-Alphonse-François, marquis de
(1740-
1814) écrivain et libertin.
L.A., [Paris mi-1764] à son oncle l’abbé de SADE, en son
château de Saumane ; 3 pages in-4, adresse, cachet de cire
rouge aux armes (brisé).
2 000 / 2 500 €
Belle lettre écrite au début de son mariage, alors qu’il est encore
au mieux avec sa belle-mère
.
[Sade a épousé le 17 mai 1763 Renée-Pélagie de Montreuil. Arrêté
en octobre pour débauche, et assigné à résidence dans le château
des Montreuil à Échauffour, il obtient en avril 1764 la permission de
revenir à Paris, alors que sa femme est enceinte ; la présidente de
MONTREUIL, alors charmée de son gendre, ne tardera à se dresser
violemment contre lui.]
L’abbé vient d’écrire au président de Montreuil « une lettre totalement
déplacée pour les circonstances ; heureusement M
de
de Montreuil
l’a decacheté, et voyant ce quelle contenoit ne l’a pas remise ».
Madame de Montreuil, sa belle-mère, est « la seule qui me soutienne
et qui prenne hautement mon parti envers et contre touts ; l’avis du
president et du reste de la famille seroit que j’allas m’enterer dans
mes terres, pour ne jamais reparaitre ici », mais Mme de Montreuil
« soutient quil faut remonter sur sa bete et me fait agir et conduire
en consequence », ce qui met les Montreuil « en discussion perpe-
tuelle ». Sur ce, arrive la lettre de l’oncle « qui vante la province, qui
parle du desir extreme que vous avez de nous y voir » ; heureuse-
ment, la lettre a été soustraite. Sade dicte à son oncle les termes de
la lettre qu’il le prie d’écrire au Président « dans la circonstance des
couches » en faveur de son établissement à Paris pour « retravailler à
une fortune que des fautes de sottises &c m’avoit trop fait negliger »,
etc. Il lui reproche aussi ses lettres à la Présidente : « au lieu de lui
dire un peu de bien de moi pour l’engager à soutenir sa besogne et
rechaufer un peu son zele vous dites le diable, elle prend toujours
cela au tragique et cela nous fait des sceines […] quoi quelle prenne
mon parti avec chaleur elle a besoin malgré cela d’être rechaufée,
et loin de l’éloigner, il faut l’entretenir dans ses bonnes intentions »...
Il annonce : « Nous venons de prendre maison enfin, ma femme et
moi et nous voila dans notre menage avec sa femme » ; il invite son
oncle à loger chez eux quand il viendra à Paris à l’automne...