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Histoire
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FRANÇOIS DE SALES Saint
(1567-1622) évêque de
Genève, fondateur de l’ordre de la Visitation, auteur de
l’
Introduction à la vie dévote
et du
Traité de l’amour de
Dieu
.
L.A.S. « Franç
s
E. de Geneve », « a Neci » [Annecy] 21
septembre 1613, à « Madame de Pezieu » [Françoise de
Longecombe de PEYSIEU] à Thuey ; 1 page in-fol., adresse
au verso avec sceau sous papier à ses armes (petite galerie
de ver dans le texte, quelques mouillures pâles).
4 000 / 5 000 €
Recommandation d’un parent, et réflexions sur la raison et le droit
.
[Françoise de Disimieu, épouse de François-Philibert de Longecombe
de PEYSIEU, veuve en 1591, avait cinq enfants ; elle mourut en 1617.
Elle était apparentée à François de Sales par le mariage d’une des
aïeules de François avec un François de Longecombe, et François
de Sales, qui entretint avec elle une belle correspondance, l’appelait
sa « très chère mère ».]
« Madame ma Mere, vous ayant envoyé mon frere pour vous
ramentevoir mon obeissance et service je ne pensoys pas vous faire
presenter si tost de mes lettres. Mays Mons
r
de Monfort Mionnaz,
mon proche parent, me vient conjurer d’interceder vers vous, sachant
lhonneur que j’ay en vostre bienveuillance, affin quil vous playse le
favoriser de vostre recommandation en un mauvais proces quil a a
Vienne, ou il sçait que monsieur vostre frere a du pouvoir ; si je ne
suis extremement trompé, la rayson et le droit sont de son costé,
mays, et la rayson et le droit ont bon besoin d’estre appuyés pour
ne point descheoir en ce tems. Cest pourquoy je ne fais point de
difficulté de vous supplier, de rendre messieurs vos freres favorables,
a ce gentilhomme, que j’aff[ection]ne beaucoup et pour ses qualités
et pour le proche parentage que jay avec luy. Jescris ainsy vistement,
et vous asseure que je ne veux ceder a personne, en la fidelité, que
je vous ay dediee »…
[François de Sales intervient ici en faveur de son parent Amé de
Montfort, seigneur de Mionnas et Conzié, en procès depuis plus
de dix ans pour l’héritage de sa mère Anne de Menthon, avec son
frère André puis son neveu Maurice (qui avait été déshérité par sa
grand-mère, qui considérait l’union d’André illégitime pour cause de
parenté) ; Amé plaidait à Vienne pour la nullité du mariage d’André.
Il veut recommander la cause au frère de Mme de Peysieu, César
de Disimieu, qui était gouverneur de Vienne.]
Œuvres
, édition d’Annecy, t. XVI,
Lettres
, vol. VI, p. 72 (
cmxvi
).