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les collections aristophil

Malraux donna cette copie à son ami l’écrivain Roger STÉPHANE

(1919-1994). L’édition des

Antimémoires

dans la « Bibliothèque de la

Pléiade » (Œuvres complètes, t. III, Gallimard, 1996) désigne comme

« le manuscrit Stéphane » [le nombre de pages indiqué dans la

« Pléiade » – 728 – tient à l’omission des pages

bis

, et d’un saut

dans la numérotation]. Un descriptif détaillé en est donné dans la

« Pléiade » (p. 1146-1150).

Ce tapuscrit correspond à peu près au texte de la première édition,

pour laquelle il a servi de copie, comme en témoignent les notations

typographiques du préparateur ; il y aura encore des retouches sur

épreuves. On remarquera cependant que la division en cinq parties

fut postérieure à cette dactylographie : les feuillets portant le chiffre

romain et le titre de chaque partie (« Les Noyers de l’Altenburg »,

« Antimémoires », « La Tentation de l’Occident », « La Voie royale » et

« La Condition humaine ») sont tapés sur une autre machine et ajoutés

postérieurement. Par conséquent, les chapitres, ici, sont numérotés

en continu, jusqu’à 14 « Singapour » ; la division tardive en sections

imposera par la suite une numérotation qui recommence à chaque

section. La pagination est discontinue.

La page de titre originale, barrée d’un trait par le préparateur, porte :

Antimémoires

****

Des Rois et des Morts

« Des Rois et des Morts » ne fut pas retenu.

Le tapuscrit tout entier est une véritable mosaïque de fragments

découpés et remontés, ou rapportés, parfois de simples languettes,

souvent avec un bref raccord autographe, ou une addition autographe

au stylo bille bleu, allant de quelques lignes à une demi-page auto-

graphe. Une soixantaine de feuillets seulement sont vierges de toute

modification. Des mots, des phrases ou des lignes entières ont été

biffés puis repassés au crayon bleu.

Citons au hasard quelques additions autographes : « Sans doute

l’Egypte découvrit-elle l’inconnu dans l’homme comme le découvrent

les paysans hindous » (I, 55) ; un passage sur les communistes lors

du dialogue avec Nehru (II, 233) ; « Les silex taillés nous instruisent,

ils ne nous émeuvent pas, sauf comme témoins de l’intelligence

humaine » (III, 425) ; « Je pense aussi aux bras de l’aumônier des

Glières, dressés sur les étoiles de Dieulefit : “Il n’y a pas de grandes

personnes…” » (V, 94). Etc.

Provenance

Don d’André Malraux à Roger STÉPHANE.

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