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Histoire
Panneau de permutations à l’avant avec ses 26 plots en bakélite, et
câbles électriques ; au-dessus, l’inscription QWERTZUIO (peinture
blanche effacée sur les lettres W E R T Z O).
Traces de corrosion et oxydation sur le couvercle métallique.
Brevetée par Arthur Scherbius en 1918, la machine Enigma utilise
trois rotors interchangeables qui brouillent les messages en texte brut
et produisent un message crypté qui est ensuite envoyé en morse
au moyen d’un poste radio ; les tables des cryptages changeaient
régulièrement, et le message renseignait sur la clef particulière
utilisée, permettant à une autre Enigma de décoder le message en
se mettant dans la même configuration que la machine émettrice.
Toutes les machines pouvaient utiliser les rotors interchangeables ;
il est donc rare de trouver un jeu de rotors portant le même numéro
de série que la machine.
Adoptées par la Wehrmacht à la fin des années 1920, les machines
Enigma, avec leurs possibilités presque infinies de cryptage, renforcées
par le passage à 4 rotors (M4), résistèrent longtemps aux services
secrets britanniques, français et polonais de décryptage.
Peu de machines Enigma ont survécu ; elles ont été détruites, plutôt
que de risquer de tomber aux mains des ennemis.