TAJAN - Paris. LIVRES et MANUSCRITS

TAJAN - 9 dernier engagea Samuel Johnson pour publier le catalogue de cette collection réputée, paru à Londres en 5 volumes, 1743-1745 : Catalogus Bibliothecæ Harleianæ, on y retrouve notre exemplaire sous la cote 13209, p. 815, tome II, 1743. L'ensemble de ces imprimés fut ensuite dispersé par Osborne en ventes successives jusqu'en 1748. Sur le feuillet suivant, ex-libris manuscrit anglais d'un précédent propriétaire : "Mr Henry Morland (..) Goggeshall (...) ano 1683". Références bibliographiques : - Duveen, Bibliotheca alchemica et chemica, 1949 : p. 381 : "The Atalanta Fugiens is generally regarded as Maier's rarest work and it is also the most sought after, for the splendid engravings by de Bry, which belong to the finest samples of hermetical illustrations. (...) All reference books give 1618 as the date of the first édition. This copy is plainly dated 1617 and p. 11 (which usually contains a portrait of Maier) is blank. It thus appears that it is of the real first edition which is so rare as to be unrecorded by any of the usual authorities. I know of only two other copies of this 1617 édition : one in the private library of M. Gerard Heym and one in the library of Wellesley College (USA). (...) My copy (...) comes from the celebrated libraries of Baron Portalis, with his bookplate, and Rahir". - Landwehr, German emblem books, 409: "One of the few emblem books with fugues and of an alchemical nature". - Ferguson, Bibliotheca chemica, II, pp. 62-63. - Macphail, I, 76. - pas dans Schwedt, Ex bibliotheca chymica 1500-1800 (89 : édition 1708). - pas dans Caillet, III (6988 : édition 1618 : "le plus rare comme le plus recherché des ouvrages de Maier"). Rousseurs, taches, large mouillure ; renfort ancien marginal au f. Miv ; déchirure sans manque p. 167. Reliure très frottée, dos et coins restaurés. 10 000/15 000 € et Pomone. Ces "fugues" constituent la seule composition musicale alchimique encore conservée, et captivent toujours les musicologues. Au début du XVIIe siècle, la musique connaît un véritable âge d'or en Europe, et Prague est le principal foyer musical. Maier fut certainement influencé par les musiciens qu'il rencontra au cours de ses pérégrinations : sans doute Monteverdi et Hans Léo Hassler à Prague, puis Fludd en Angleterre, enfin Heinrich Schütz à la cour de Hesse-Cassel. Le plus rare et le plus recherché des ouvrages de Michael Maier : On ne connaît que très peu d'exemplaires dans les collections publiques de cette édition princeps de 1617. Néanmoins, Atalanta fugiens fut un ouvrage à succès : un second tirage (considéré comme une seconde édition par la plupart des bibliographes) parut dès l'année suivante chez Jérôme Gallier avec le titre renouvelé à la date de 1618, et avec - au recto du f. B2 (laissé blanc dans l'édition princeps de 1617) - un portrait de Maier. Une nouvelle édition sera publiée en 1687, à Francfort, sans la musique notée et sous un nouveau titre : Secretioris naturae secretorum scrutinum chymicum. Une traduction allemande paraîtra également en 1687 à Francfort. Prestigieuse provenance anglaise : la collection Harley Cet exemplaire porte, sur une garde blanche, la mention manuscrite ancienne (vers 1743) : "From the Harleian Library, n° 13209", suivi d'un nom gratté. Le volume appartint à la fameuse collection Harley, réunie à partir de 1704 par Robert Harley (1661-1724), 1er comte d'Oxford et comte Mortimer, développée par son fils Edward Harley (1689-1741), avec l'aide du grand érudit et bibliothécaire Humphrey Wanley ; la fille d'Edward Harley vendit l'important ensemble de manuscrits enluminés à la nation anglaise en 1753. Il fait aujourd'hui partie des trois collections fondatrices de la bibliothèque du British Museum, avec les bibliothèques de Robert Cotton et Hans Sloane. Préalablement, l'ensemble des imprimés avait été vendu au libraire Thomas Osborne en 1741 ; ce 30

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