TAJAN -16 60 KESSEL (Joseph). Le coq rouge. 1916. Manuscrit autographe non signé, 6 ff. in-8, manuscrits à l’encre brune au recto et verso (sauf le 1er f. recto seul), dont 5 ff. : 13,5 x 22,5 CM, et 1 f. : 11 x 17,5 CM découpé dans un cahier. Manuscrit de premier jet, brouillon fragmentaire, avec ratures, ajouts, et nombreuses reprises avec une plume plus épaisse. Déchirures, taches ; trous d’attache dans les angles gauches. Texte à la fois poétique et d’une grande cruauté, sur la Russie en guerre : «Les folles hurlaient. Leur clameur s’envolait de la lisière et traînait par la forêt russe. La rumeur de la canonnade rythmait cette plainte lugubre. Dans leur asile d’été - un léger pavillon de planches planté au bord d’un bois -, les folles avaient peur.» C’est un des premiers contes russes de Kessel, qu’il publia en 1916 dans «Le Journal des débats». 800 / 1 000 € 61 KESSEL (Joseph). Le sloughi de Bachir. Manuscrit autographe, non signé, non daté (1955). 43 feuillets recto (env. 13 x 21 CM), certains avec corrections au verso ; en guise de couverture, un carton frappé des initiales GB à froid avec titre manuscrit, et un f. blanc in fine. Manuscrit complet, de premier jet, avec de nombreuses ratures et corrections. 59 KESSEL (Joseph). L’Empire d’Alexandre. Manuscrit autographe signé, non daté (1934). 23 pages et demie (environ 13,5 x 21 CM), trace de trombone rouillé aux premiers feuillets. Manuscrit de premier jet, avec de nombreuses ratures et corrections, et variantes par rapport au texte imprimé. Intéressant manuscrit antérieur aux émeutes antiparlementaires de droite du 6 février, et à l’audition de Kessel. Entre plaidoyer et histoire policière, ce récit parut d’abord dans Marianne, dans 5 numéros, n° 65 à 69, du 17 janvier au 7 février 1934. Il fut ensuite publié chez Gallimard au mois d’avril de la même année, sous le titre «Stavisky, l’homme que j’ai connu». Financier d’origine russe, Stavisky est à l’origine d’importantes affaires de détournement de fonds. Il venait de mourir à Chamonix le 8 janvier 1934, de deux balles dans la tête (suicide ou assassinat ?). Dans cette série d’articles, au coeur même des affaires financières, Kessel détaille les conditions dans lesquelles, en 1932, il le rencontra et comment il vint à accepter d’Alexandre Stavisky, avant de la lui rendre, la «somme de vingt-cinq-mille francs, pour faciliter le montage financier d’un hebdomadaire de reportages. L’affaire ne se fit pas. Kessel rendit l’argent, mais resta intrigué et séduit, comme souvent, par un personnage aux multiples facettes, un aventurier en somme». (Album Kessel, pp. 132-134). Devant la commission d’enquête parlementaire, en mai 1934, il prouvera qu’il avait bien remboursé Stavisky en 1933. 3 000 / 5 000 € 59
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==