TAJAN -44 121121-1 124 MAINDRON (Maurice). Ce bon M. de Véragues. (1911). In-8, demi-vélin à coins à la Bradel, chemise fatiguée et étui (Stroobants). Épreuves corrigées (l’originale parut en 1911), avec de multiples remarques sur des papillons dépliants collés sur la plupart des feuillets : remarques typographiques, orthographiques et de style. Certaines phrases sont profondément modifiées ou complétées. Le second feuillet est la table des chapitres manuscrite ; les 2 feuillets suivants viennent d’une autre édition. 1000/1500€ 120421-30 125 WAGNER (Richard). LAS adressée au chanteur Gustav Siehr, Bayreuth, 3 septembre 1876. 1 page in-8, en allemand. Lettre d’admiration et de consécration de l’un de ses plus grands interprètes, et pour une de ses œuvres musicales majeures : Gustav Siehr, chanteur basse, avait créé le rôle de Hagen (le fils manipulateur dans L’Anneau du Nibelungen), lors du premier festival à Beyrouth en 1876. « Croyez-moi si je vous assure d’avoir très rarement connu de la part d’une connaissance artistique une si grande satisfaction que de la vôtre. J’ai suivi votre réalisation de Hagen pas à pas et à aucun moment je n’ai eu à douter de votre assurance et exactitude dans votre interprétation. Vous avez absolument le don d’un artiste dramatique ! Je vous remercie et vous prie de rester dorénavant à mes côtés ». Lettres de Wagner, Catalogue WBV 7547. 2000/3000€ 121199-10 123 KESSEL (Joseph). [Le 14 juillet]. Manuscrit autographe, signé au verso du dernier feuillet, non daté (1969). 9 feuillets recto (13,5 x 21 cm), découpés, numérotés. Manuscrit de premier jet, avec ratures et corrections. Sans doute pour un article. Cinquante ans après son premier reportage, relatant le premier défilé d’après-guerre le 14 juillet 1919, Kessel livre dans ce récit le regard qu’il porte sur le jeune journaliste qu’il fut, et en particulier sur ce premier article paru le 15 juillet 1919 à la une du Journal des Débats sous le titre Sous l’Arc de Triomphe et signé J. K. « Je croyais ingénument à la splendeur et la justice des armées. Je me sentais comme enivré, dédoublé ». (f. 3). Kessel raconte ensuite sa panique quand il réalisa qu’il devait rendre son article toutes affaires cessantes : « Par où commencer ? De quelle façon exprimer tant de ferveur, tant de grandeur ? » (f. 4). Et il termine : « On a dit que j’étais le premier académicien journaliste. Ce n’est pas exact. D’autres, accueillis avant moi sous la coupole, ont publié dans les journaux de grands et beaux reportages. Mais si l’on entend par journaliste un auteur qui pendant 40 ans s’est livré à l’acrobatie sans filet que je viens de dire ici, alors c’est vrai sans doute » (f. 9). 1500/2000€ 121199-2 122 KESSEL (Joseph). Torrès. Manuscrit autographe complet, signé in fine, non daté (1966). 7 ff. recto (21 x 27 cm), numérotés, agrafés. Manuscrit de premier jet, avec beaucoup de ratures et ajouts. Éloge funèbre prononcée par Kessel lors des funérailles d’Henry Torrès (1891 - 4 janvier 1966), au Père-Lachaise, le 7 janvier 1966 (discours ou pour un article ?). Dans ce long et beau portrait, Kessel évoque la bravoure, le talent, et les qualités de romancier social de son ami, le célèbre avocat Torrès : « Il a de Balzac la carrure, la puissance, la rapidité de travail. Et sa chaleur humaine. » Surnommé « l’avocat des « justes causes », Torrès dirigea pendant la guerre le journal résistant publié à New York « France-Amérique » : « Ce à quoi il tenait le plus au monde, c’était de défendre la personne et l’action du Général de Gaulle (...). Ayant tout éprouvé, tout exprimé, connu les vanités et les grandeurs, approché les hommes à tous les degrés de la hiérarchie sociale, ayant aimé, souffert, haï, combattu avec démesure, et guère plus riche aujourd’hui qu’au début de sa carrière, Torrès garde intacte sa voix légendaire, sa force au labeur, sa résistance à la fatigue, son audace et ses indignations, et ses colères et sa puissance d’amitié. » Kessel préfaça l’ouvrage de Torrès, Accusés hors série (Gallimard, 1957). Liste complémentaire ajoutée au stylo sur le premier feuillet, de portraits sans doute à écrire dont Peyré, Boyer… 1500/2000€ 125
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