63 par la voix de son vénérable le marquis Louis-Marthe de Gouy d'Arsy, avait lancé le 7 juin 1782 une souscription devant permettre d'offrir au roi, au nom de la francmaçonnerie, un vaisseau de guerre de 110 canons. Cette souscription s'adressait à toutes les Loges du Grand Orient de France dont le grand-maître était le duc de Chartres (futur Philippe-Égalité), lieutenant général du royaume. Fradet d'Orly soutient ici avec flamme cette souscription : LAPARFAITE UNION, ÀL'ORIENTDEBASTIA, fut fondée en 1774 et affiliée au Grand Orient de France. L'Orateur en fut longtemps André Philibert Fradet d'Orly, ancien commis au Secrétariat de la Guerre (1757-1767) devenu commissaire des guerres (1767) et demeuré dix-sept ans en poste à Bastia. PROVENANCE : « casabianca, 1er juillet 1890... » (mention autographe du prince Roland Bonaparte). – BIBLIOTHÈQUE DU PRINCEROLANDBONAPARTE(petite étiquette sur le premier plat, vignette ex-libris sur le premier contreplat, estampille « corsica» sur une des gardes volantes). Petit-fils de Lucien Bonaparte – le deuxième frère de Napoléon Ier –, Roland Bonaparte (1858-1924) se distingua comme anthropologue, naturaliste et explorateur, fut choisi comme président de la Société de Géographie de Paris et élu membre de l’Académie des Sciences. Il est le père de Marie Bonaparte, psychanalyste amie de Freud et princesse de Grèce. 100. [ORLY (André-Philibert Fradet d')]. discours prononcé par le F ∴orateur le 5 août 1782 stile vulgaire dans la loge de la parfaite union à l'O ∴ de bastia, sur le projet envoyé par la r ∴ l ∴ de la candeur à l'O ∴ de paris, à l'effet de proposer au roi la construction d'un vaisseau du premier rang qui seroit le produit d'un don gratuit fait par tous les maçons de France. S.l.n.n., V.M.DCC.LxxxII. [1782, ère vulgaire]. Plaquette petit in-8, bradel de demi-toile brune avec pièce de titre noire en long, petits manques angulaires de papier (reliure de la fin du xixe siècle). 400 / 500 € 8 pp. ; petits manques angulaires. LA FRANC-MAÇONNERIE DANS LA GUERRE D'INDÉPENDANCE DES ÉTATS-UNIS : pour l'Ordre, pour la France, pour les idéaux libéraux des insurgés américains. PROPOSITION DE PARTICIPER À L'EFFORT DE GUERRE FRANÇAIS EN FAVEUR DE L'INDÉPENDANCE DES ÉTATS-UNIS, afin d'atteindre un triple but : obtenir une reconnaissance officielle de la franc-maçonnerie par le pouvoir royal, défendre les intérêts de la Patrie, et soutenir les jeunes États-Unis qui, fondés en grande partie sur des idéaux libéraux proches de ceux de la franc-maçonnerie, comptait une très forte représentation des Frères parmi les acteurs de l'Indépendance – dont Benjamin Franklin. Après la bataille navale des Saintes perdue par l'amiral de Grasse le 12 avril 1782, la Loge parisienne la candeur, 98
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