PESCHETEAU-BADIN. BIBLIOTHÈQUE MAÇONNIQUE

26. TOURNEFORT(Joseph Pitton de). Élémens de botanique, ou Méthode pour connoître les plantes. À Paris, de l'Imprimerie royale, 1694. 3 volumes in-8, maroquin rouge, dos à nerfs cloisonnés et ornés, triple filet doré encadrant les plats avec fleurons d'angles, coupes filetées, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure du xvIIIe siècle). 1.500 / 2.000 € (20)-562-(20) pp. ; coins légèrement frottés, infimes éraflures sur le premier plat du premier volume, petites taches sur le second plat du volume III, petit manque angulaire anciennement restauré à 2 planches Très importante illustration gravées sur cuivre : 3 titres-frontispices hors texte, soit une même composition gravée par Cornelus Vermeulen représentant le Jardin du roi, répétée trois fois avec mentions de tomaison différentes ; 451 planches hors texte de représentations botaniques d'après des dessins de Claude Aubriet ; 5 vignettes dans le texte dont une vue de jardin. Peintre d'animaux et de fleurs, Claude Aubriet (1651-1742) dessina les planches des Élemens de botaniques (1694) et fut nommé peintre du Cabinet et du Jardin du roi en 1700. Il accompagna Tournefort dans son voyage en Asie mineure (1700-1702), dessinant ce que le naturaliste découvrait, et donna également des planches pour le Botanicon parisiense de Sébastien Vaillant (1727). Un des grands précurseurs de Linné, Joseph Pitton de Tournefort(1656-1708) se consacra à la botanique à partir de 1677, et, herborisant en Haute-Provence, commença de se constituer un herbier qu'il enrichirait toute sa vie. Il poursuivit cette activité en Dauphiné, en Savoie, à Montpellier (où il étudia à la faculté de Médecine), dans les Pyrénées, en Espagne, au Portugal, en Angleterre et aux Pays-Bas. Sa réputation grandit à tel point qu'il eut bientôt des élèves et fut choisi par Fagon pour lui succéder au Jardin du roi (1683). En 1701, il fut chargé par Louis XIV d'effectuer un voyage scientifique dans le Levant afin d'y rechercher « des plantes, et des métaux et minéraux, de s’y instruire des maladies de ces pays et des remèdes qui sont en usage et de tout ce qui regarde la médecine et l’histoire naturelle ». Rentré deux ans plus tard, il rapporta une immense collection botanique de quelque huit mille plantes. Dans son ouvrage majeur, Élémens de botanique (1694), il proposa une des premières méthodes de classification systématique (et non subjective comme auparavant), à deux niveaux : le genre d'après la fleur et le fruit, et l'espèce d'après les fleurs (principalement la corolle), les feuilles, les racines, les tiges et la saveur. Cette méthode se répandit dans toute l'Europe et ne fut remplacée que par celle de Linné, qui rendit hommage à ses efforts de clarté et de précision. Superbe exemplaire en maroquin du XVIIIe siècle. Provenance : le librairie parisien Jean Grégoire, qui exerça à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe (étiquette imprimé ex-libris au verso de la première garde blanche du premier volume). 27. WYSS (David et Johann Rudolph). Le Robinson suisse. Paris, Lavigne, 1841. Petit in-4, chagrin vert sombre, dos lisse orné de volutes géométriques et végétales dorées et à froid, encadrement de filets multiples dorés et à froid avec frise géométrique et florale dorée, coupes filetées, roulette intérieure, tranches dorées (Corfmat r.). 200/300 € (4 dont la dernière blanche)-viii-580 pp. ; un départ de mors entamé, coins et coiffes frottés, rousseurs comme souvent. Première édition de la traduction française par la femme de lettres nancéenne Élise Voïart (1786-1866). Avec introduction par Charles Nodier. UNE DES PLUS CÉLÈBRES ROBINSONNADES INSPIRÉES PAR L'ŒUVRE DE DANIEL DEFOE, mettant cette fois en scène toute une famille, Le Robinson suisse fut écrit entre 1794 et 1798 par le pasteur bernois Johann David pour le divertissement et l'édification de son fils Johann Rudolph qui, devenu pasteur et professeur de philosophie, en publia le manuscrit en quatre partie de 1812 à 1827, sous le titre Der Schweizerische Robinson. Illustration gravée sur bois d'après Charles-Nicolas Lemercier par plusieurs artistes : 6 planches hors texte tirées sur chine appliqué, et 196 vignettes dans le texte. 26 26 28

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