82 UN VOYAGE ROMANTIQUE ET SCIENTIFIQUE AU CŒUR DES JEUNES ÉTATS-UNIS 81. MILBERT(Jacques-Gérard). Itinéraire pittoresque du fleuve Hudson et des parties latérales de l'Amérique du Nord. Paris, Henri Gaugain et Cie, 1828-1829. 2 volumes de texte grand in-4 (34,2 x 25,5 cm) ; (4 dont la dernière blanche)- xxxvi-146-(2 dont la seconde blanche) + (4 dont la dernière blanche)-257-(3 dont la première blanche) ; et un volume de planches grand in-folio. Le tout en reliure homogène : demi-veau cerise, dos à nerfs orné de motifs dorés et noirs avec deux entrenerfs teintés de noir pour les titres et tomaisons, tranches marbrées ; restauration à une coiffe, mors un peu frottés, déchirure marginale restaurée à un feuillet du premier volume, quelques rousseurs (reliure de l'époque). 20 000 / 25 000 € ÉDITION ORIGINALE. JOURNAL DE SON SÉJOUR AUX ÉTATS-UNIS DE 1815 À 1823. Arrivé à New York en octobre 1815, Milbert trouva d'abord à se faire employer comme dessinateur technique pour des moteurs de bateaux à vapeur, puis gagna un temps sa vie comme professeur de dessin et peintre de portraits. En 1816, il participa durant six mois aux travaux du nivellement préparatoire pour l'établissement du canal Champlain (devant relier le lac Champlain au fleuve Hudson), au sein d'une équipe placée sous la direction d'un colonel du Génie français. En 1817, Milbert reçut commission de l'ambassadeur de France, Hyde de Neuville, de réunir une collection à destination du Muséum d'histoire naturelle : il s'y employa durant près de sept années, et parcourut l'État de New York, le Massachussetts, le New Hampshire, le Maine, Rhode Island, le Connecticut, le New Jersey, la Pennsylvanie, le Maryland, et fit une excursion en Virginie pour voir le fameux « pont naturel ». Il put ainsi recueillir et expédier plus de 7500 spécimens d'animaux, de végétaux et de minéraux, avec des fossiles, et aussi des dessins. C'est par Milbert que furent observés directement pour la première fois en France le bison, le vison ou l'aigle à tête blanche. Rentré à Paris en 1823, il s'attela au travail d'édition du présent Itinéraire pittoresque. IMPORTANTE ILLUSTRATION LITHOGRAPHIÉE SUR DESSINS D'APRÈS NATURE(principalement de Milbert), comprenant 54 lithographies hors texte par différents artistes dont Adam, Jacottet, Villeneuve, soit : un titre, une planche double de cartes dont une rehaussées de couleurs à la main, 54 vues tirées sur chine appliqué (chiffrées 1 à 53 avec la planche non chiffrée qui manque souvent) portant des légendes polyglottes (français, anglais, allemand, latin). Les dessins de Milbert, lithographiés sous sa direction, ont principalement été faits durant la remontée de l'Hudson qu'il a accomplie en bateau à vapeur en 1816 pour se rendre sur le site du futur canal Champlain, et concernent essentiellement l'État de New York. Si Milbert s'est surtout concentré sur les beautés des paysages naturels (sans omettre les chutes du Niagara), il s'est aussi attaché à représenter des villes (New York, Albany), et les témoins des premiers temps de l'industrialisation : une fonderie, une distillerie, une manufacture de coton, des dispositifs avec machines à vapeur, des moulins à scies... Il représente par ailleurs un haut lieu de la guerre d'Indépendance des États-Unis, le champ près de Saratoga où le général anglais John Burgoyne se rendit en 1777 au général américain Horatio Gates. PEINTRE, NATURALISTE ET VOYAGEUR, JACQUES-GÉRARDMILBERT(1766-1840) fut d'abord professeur de dessin à l'École des Mines (1795). Aimant à voyager, il fut employé à une mission dans les Pyrénées pour relever les sites miniers, puis, en 1799, dans les Alpes pour étudier les possibilités d'améliorer le réseau routier entre la Suisse et l'Italie et la navigation sur le Rhône entre Genève et Lyon. En 1800, il fit partie de l'expédition Baudin vers les mers du Sud, mais laissé malade en 1801 à l'escale de l'Île-de-France (île Maurice), il y resta jusqu'en 1803, publiant après son retour un important Voyage pittoresque à l'Ile-de-France, au cap de Bonne-Espérance et à l'île de Ténériffe, illustré de planches gravées sur cuivre (1812). En 1815, il partit pour l'Amérique à titre personnel, puis y demeura chargé d'une mission officielle pour le Muséum d'histoire naturelle. Rentré en 1823, il publia le présent ouvrage. RARE EXEMPLAIRE EN BELLE RELIURE HOMOGÈNE DE L'ÉPOQUE.
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