PESCHETEAU-BADIN . LIVRES ET MANUSCRITS – BIBLIOTHÈQUE DANIEL JOUVE

48 LA PREMIÈRE ÉTUDE HISTORIQUE SUR NEWYORK 55. SMITH(William). Histoire de la Nouvelle-York. À Londres [en fait probablement Paris], s.n., 1767. In-12, (4 dont celles aux versos blanches)-10 [chiffrées vii à xvi]-415-(une blanche) pp., basane brune marbrée, dos lisse cloisonné et fleuronné avec pièce de titre brune, tranches rouges ; coupes un peu frottées (reliure de l'époque). 500 / 600 € PREMIÈRE ÉDITION DE LA TRADUCTION FRANÇAISE, par Marc-Antoine Eidous, de cet ouvrage originellement paru en anglais à Londres en 1757. Collation irrégulière conforme à celle indiquée par la bibliographie de Joseph Sabin (n° 84573). Composé sur un solide corpus de sources, cet ouvrage comprend une partie strictement historique, et une seconde partie descriptive, d'abord comté par comté puis par chapitres thématiques : habitants, commerce, obédiences religieuses, gouvernement civil, système judiciaire. IMPORTANTE PERSONNALITÉ DE L'HISTOIRE NEW-YORKAISE ET CANADIENNE, WILLIAMSMITH (1728-1793) était le petit-fils d'immigrés anglais fixés à New York par son père, et le fils d'une huguenote d'origine française de la colonie de New Rochelle à New York. Devenu avocat de renom, il fut membre du Conseil de la colonie et, en collaboration avec William Livingston, établit la première compilation des lois de New York : c'est ce travail juridique et archivistique qui lui permit de réunir la documentation nécessaire à l'écriture de la présente Histoire. Quand la révolution américaine éclata en 1776, il tenta de demeurer au-dessus des partis mais finit par rallier le camp loyaliste. Il se lia alors à Guy Carleton, commandant en chef des forces britanniques en 1782, l'accompagna en Angleterre en 1783 puis, quand celui-ci, anobli baron Dorchester, fut nommé gouverneur au Canada en 1786, il l'y accompagna et y remplit les fonctions de conseiller et juge en chef. Provenance : bibliothèque des comtes de Starhemberg au château d'Eferding en Autriche (estampille ex-libris). UN ESSAI AMÉRICAIN SUR LE FÉDÉRALISME COMMENTÉ PAR CONDORCET ET DUPONTDE NEMOURS 56. [STEVENS (John)]. Examen du Gouvernement d'Angleterre, comparé aux Constitutions des États-Unis [...] par un cultivateur de New-Jersey. À Londres ; et se trouve à Paris, chez Froullé, 1789. In-8, viii-291 pp., basane écaille, dos lisse cloisonné orné de lyres et petits fers dorés avec pièce de titre grenat, triple filet doré encadrant les plats, tranches marbrées ; reliure un peu frottée avec coins usagés (reliure de l’époque). 500 / 600 € PREMIÈRE ÉDITION DE LA TRADUCTION FRANÇAISE par l'avocat, futur magistrat et homme politique Louis-Joseph Faure, de ce texte originellement par à New York en 1787, également sous le voile de l'anonymat. Il fut longtemps attribué à tort (notamment dans la bibliographie de Joseph Sabin, n° 41646) à l'avocat, polémiste et homme politique américain William Livingston (1723-1790), signataire de la Constitution fédérale de 1787, républicain et soutien inconditionnel de George Washington. IMPORTANTE CONTRIBUTION À LA RÉFLEXION POLITIQUE SUR LE FÉDÉRALISME. John Stevens était hostile à une représentation institutionnelle différenciée des ordres de la société, et favorable à un régime où une Constitution ferait de chaque individu un citoyen à part égale, sans égard à sa classe sociale. Il publia le présent Examen pour faire pièce aux idées fédéralistes du futur président John Adams qui, dans son Apologie des Constitutions des États-Unis d'Amérique (Philadelphie, 1787), approuvait les principes du système politique anglais, défendait l'idée d'un État centralisé avec contrepouvoirs, fondé sur le bicamérisme pour équilibrer la représentation nationale. John Stevens répondait également au Genevois Jean-Louis de Lolme qui, dans sa Constitution d'Angleterre (Amsterdam, 1771), s'attachait à démontrer les qualités et la pérennité de la constitution libérale de ce pays et critiquait l'inanité de la souveraineté du peuple en République. OFFICIER MILITAIRE ET HAUT FONCTIONNAIRE DU NEWJERSEY, JOHNSTEVENS (1749-1838) était le fils d'un propriétaire terrien et homme politique. Il exerça le métier d'avocat avant de participer à la guerre d'Indépendance qu'il acheva avec le titre de colonel de l'armée américaine. Un temps trésorier du New-Jersey (1777-1783), il rentra ensuite dans la vie privée : il se consacra à la gestion du vaste terrain qu'il possédait au bord de l'Hudson (aujourd'hui plus ou moins Hoboken) et au développement de la locomotion à vapeur pour les navires et les trains.

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