44 et, en publication posthume d'Anne-Robert-Jacques Turgot, des « Réflexions rédigées à l'occasion du Mémoire sur la manière dont la France et l'Espagne doivent envisager les suites de la querelle entre la Grande-Bretagne et ses colonies », écrit en 1776, (t. III, pp. 217-282). Turgot donne ici son avis sur un mémoire que le ministre des Affaires étrangères, le comte de Vergennes, avait écrit à la demande de Louis xVI concernant la Révolution américaine, et prédit entre autres qu'un succès des États-Unis entraînerait l'indépendance d'autres colonies européennes en Amérique. HAUTE FIGURE DES LUMIÈRE ET PROPAGANDISTE ACTIF DE LA CAUSE AMÉRICAINE, FILIPPO MAZZEI (1730-1816) était originaire de Toscane, et fut d'abord chirurgien à Smyrne puis marchand de vin à Londres. Émigré en Amérique avec un groupe de cultivateurs de sa région, il se fixa en 1773 en Virginie, près de Monticello où, grâce à Thomas Jefferson, il acquit un domaine agricole qu'il baptisa Colle (« collines », en italien). Malgré un caractère parfois difficile, il devint un intime du futur président, avec qui il échangeait sur des questions de politique : Thomas Jefferson soumit par exemple à son examen le projet de Déclaration d'indépendance, et s'appuya en partie sur un texte de lui pour son propre projet de Constitution pour l'État de Virginie. Filippo Mazzei s'engagea dans l'armée américaine quand le corps expéditionnaire britannique débarqua, puis se vit confier par Thomas Jefferson une double mission en Europe, c'est-à-dire de négocier un emprunt pour l'État de Virginie auprès du grand-duc de Toscane, et de récolter des informations politiques et militaires. Il accompagna ensuite Thomas Jefferson à Paris en 1785, demeurant également en lien étroit avec James Madison ou James Monroe. Il fut alors admis comme membre correspondant de la Société des amis des noirs, et publia les présentes Recherches dont le succès le fit entrer, après le départ de Thomas Jefferson, au service du roi Stanislas II de Pologne, monarque éclairé et réformateur. En Italie à partir de 1792, il s'y fit le propagandiste actif de la cause des États-Unis, œuvra pour faciliter l'accès des ports italiens aux navires américains, traduisit en italien des lettres et discours de Thomas Jefferson, et se mit à la demande de celui-ci en quête de sculpteurs italiens pour collaborer à l'ornementation du Capitole. C'EST UNE AMITIÉ DE QUARANTE ANS QUI LIA FILIPPO MAZZEI ET THOMAS JEFFERSON, LEQUEL LOUA« HIS EARLY & ZEALOUS COOPERATION IN THE ESTABLISHMENT OF OUR INDEPENDENCE». BENJAMINFRANKLIN, « LE GÉNIE QUI AFFRANCHIT L'AMÉRIQUE & VERSA SUR L'EUROPE DES TORRENTS DE LUMIÈRES » 48. MIRABEAU(Honoré-Gabriel Riquetti de). Discours [...] dans la séance de ce matin 11 juin, sur la mort de Benjamin Francklin. Imprimé par ordre de l'Assemblée nationale. À Paris, chez Baudouin, 1790. Petit in-8, 3- (une blanche) pp. sur un bifeuillet ; traces de brochage au pli central. 200 / 300 € ÉDITION ORIGINALE, n° 315 de la collection des Procès verbaux de l'Assemblée nationale, tirés chez Jean-François Baudouin l'imprimeur de celle-ci. Le comte de Mirabeau propose ici à l'Assemblée nationale de décréter un deuil de trois jours à la suite de la mort de Benjamin Franklin, « le génie qui affranchit l'Amérique & versa sur l'Europe des torrents de lumières », « le sage que deux mondes réclament, l'homme que se disputent l'histoire des sciences & l'histoire des empires », un « héros de l'humanité », « un des plus grands hommes qui aient jamais servi la philosophie & la liberté », etc. RETOURDOUX-AMERAUX ÉTATS-UNIS D'UN OFFICIER FRANÇAIS DE LA GUERRED'INDÉPENDANCE 49. [MONTLEZUN(Barthélemy Sernin Du Moulin de Labarthète, baron de)]. Voyage fait dans les années 1816 et 1817, de New-Yorck à La Nouvelle-Orléans, et de l'Orénoque au Mississipi, par les Petites et les GrandesAntilles. Paris, librairie de Gide fils, 1818. 2 volumes in-8, (4 dont la dernière blanche)-372 [mal chiffrée 313] + (4 dont la dernière blanche)-408 pp., demi-basane verte, dos lisses ornés de filets dorés et de fleurons à froid avec titre et tomaison propre à la collection, tranches marbrées ; dos passé et frotté (reliure de l'époque). 300 / 400 € ÉDITION ORIGINALE ; formant les tomes xxII et xxIII de la « Collection de voyages modernes » de l'éditeur Théophile-Étienne Gide. Journal relatant un périple effectué qui mena d'abord le baron de Montlezun de Norfolk en Virginie à Baltimore, Washington, Monticello, puis de Charlottesville à Philadelphie et New York. Il se poursuivit en plusieurs fois, avec traversées maritimes, à La Nouvelle-Orléans, La Havane, Charleston (Caroline-du-Sud), les îles de
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