39 ONM'A PARLÉ DE RÉTABLIR LASOCIÉTÉDES AMIS DES NOIRS :je n'ai pas cru m'écarter de vos intentions en répondant que les membres de l'ancienne société y entreraient ensemble empressement [le marquis de La Fayette comme l'abbé Grégoire avaient fait partie de cette société fondée en 1788]. Présentés mes respects à madame Dubois [MarieAnne Dubois, sa fidèle gouvernante]. Salut et sincère amitié... » PICCOLOS ET POLYCHRONIADES, MILITANTS DE LA CAUSE GRECQUE. Nicolas Savov Hadžiiliev dit Nicolos Sava Piccolos (17921865) était d'origine bulgare. Il étudia un temps la médecine à Padoue, et se fit un nom dans les cercles intellectuels des Balkans par ses traductions d'auteurs français tels que Descartes, Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre. De 1810 à 1816, il enseigna le français à l'Académie princière de Bucarest, séjourna ensuite sur l'île de Chios, puis à Odessa, militant au sein de la activités politiques, proche de la Philiki Hetairia, « fraternité » qui, sur le modèle de la révolution américaine, fut à la pointe de la révolte grecque contre les Turcs. De 1818 à 1822, il poursuivit ses études de médecine à Paris, sans cesser de promouvoir la cause de l'indépendance grecque, s'agrégea à la franc-maçonnerie (comme le marquis de La Fayette), et fréquenta le cercle du linguiste et militant Adamantios Korais. Il participa aux combats en Grèce en 1822, puis enseigna sur l'île de Corfou, et acheva finalement ses études à Bologne puis Pise. Après avoir pratiqué la médecine à Bucarest dans les années 1830, il revint à Paris en 1840 où il finit ses jours. — Constantinos Polychroniades (mort en 1829) était originaire de la région de Janina, qu'il quitta en raison de la politique d'occupation du pacha. Il devint le secrétaire de l'homme politique et chef de guerre Alexandros Mavrokordatos, et vint à Paris où il fréquenta également le cercle d'Adamantios Korais. HÉRAUT DES PRINCIPES PROGRESSISTES RÉVOLUTIONNAIRES, L'ABBÉ GRÉGOIRE(1750-1831) mena une longue carrière politique comme député du clergé aux États généraux (1789), membre de la Constituante (1789-1791), de la Convention (1792-1795), du Conseil des Cinq Cents (1795-1798), du Corps législatif (1799-1801), Sénat (1801-1814) puis de la Chambre des députés (1819). Il fut par ailleurs évêque constitutionnel de Blois (1791-1801) et membre de l'Institut (1795-1816). Sous la Révolution, il fut parmi les fondateurs du club des Jacobins, critiqua l'instauration du suffrage censitaire, vota l'abolition des privilèges, la constitution civile du clergé, l'abolition de la royauté, milita contre la peine de mort et en faveur de l'émancipation des juifs et des esclaves noirs. Hostile à Napoléon, il s'opposa au Concordat (1801), à l'institution du Consulat puis de l'Empire. 40. LA FAYETTE (Gilbert Du Motier de). Mémoires, correspondance et manuscrits. Paris, H. Fournier aîné, Londres, Saunders & Otley, 1837 (vol. I-III) ; Paris, H. Fournier aîné, à Leipzig, Brockhaus & Avenarius, 1838 (vol. IV-VI). 6 volumes in-8, (4 dont la dernière blanche)- viii-495-(une blanche) + (4 dont la dernière blanche)- 504 + (4 dont la dernière blanche)-520 + (4 dont la dernière blanche)-ii-448-(2 dont la seconde blanche) + (4 dont la dernière blanche)-544-(2 dont la seconde 40 43
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==