PESCHETEAU-BADIN . LIVRES ET MANUSCRITS – BIBLIOTHÈQUE DANIEL JOUVE

37 dit d'Opterre (1739-1799) avait participé comme officier du Génie à la guerre d'Indépendance des États-Unis : ARRIVÉ ENAMÉRIQUE EN1780, IL SERVIT SOUS LES ORDRES DE ROCHAMBEAU : stationné à Newport, il prit part à la reconnaissance sur New York et West Point, et participa au siège d'Yorktown. L'OUVRAGE FONDAMENTAL DE LA PRATIQUE PARLEMENTAIRE AMÉRICAINE 36. JEFFERSON(Thomas). Manuel du droit parlementaire, ou Précis des règles suivies dans le Parlement d'Angleterre et dans le Congrès des États-Unis, pour l'introduction, la discussion et la décision des affaires ; compilé à l'usage du Sénat des États-Unis. À Paris, chez H. Nicolle, 1814. Petit in-8, 233-(une blanche) pp., demi-maroquin vert émeraude, dos lisse ponctué de filets à froid et dorés ; quelques feuillets roussis (reliure vers 1840). 600 / 800 € Deuxième édition de la traduction française, parue la même année que la première, par Louis-André Pichon qui y a ajouté des commentaires en notes de bas de page. Diplomate et conseiller d'État, le baron Pichon, père du célèbre bibliophile, fut notamment en poste aux États-Unis de 1791 à 1795 comme secrétaire de légation, en 1800 comme consul général de France puis de 1801 à 1804 comme ambassadeur de France. « DEL'IMPORTANCE DES RÈGLES ». Comme vice-président des États-Unis, poste qu'il occupa de 1797 à 1801 avant d'être élu à son tour président, Thomas Jefferson avait pour obligation principale de présider le Sénat. Son prédécesseur John Adams ayant été critiqué pour sa pratique procédurale souvent arbitraire, il décida d'établir un manuel à son usage propre et à celui de ses successeurs. En partie fondé sur des textes anglais concernant la Chambre des communes, dont la Lex parlementaria de 1690, ce Manuel posant des principes généraux fut publié en 1801, et réédité en 1813 complété des règlements particuliers du Sénat (« rules and orders »). La qualité du travail fourni par Thomas Jefferson conduisit la Chambre des représentants à l'adopter également, et ce Manuel est encore aujourd'hui considéré comme le socle procédural commun au Sénat et à la Chambre des représentants, malgré les nombreuses variantes de détail qui ont pu être instaurées depuis lors entre les deux institutions. 37. JEFFERSON(Thomas). Mélanges politiques et philosophiques extraits des mémoires et de la correspondance. Paris, Paulin, 1833. 2 volumes in-8, (4 dont la dernière blanche)-468 + (4 dont la dernière blanche)- 475-(3 dont les première et dernière blanches) pp., demi-veau tabac à coins, dos lisses ornés de filets à froid et dorés et d'une frise dorée en queue avec pièces de titre et de tomaison marron ; coiffes frottées dont une avec accroc, mors un peu frottés, coins usagés, quelques rousseurs, taches dans les marges supérieures du premier volume (reliure de l'époque). 200 / 300 € PREMIÈRE ÉDITION DE LA TRADUCTION FRANÇAISE par LouisProsper Conseil, de ce recueil originellement paru en anglais en 1829 sous le titre Memoir, correspondence, and miscellanies. Le marquis de La Fayette exprima le désir de voir l'ouvrage traduit en français auprès du publiciste républicain Charles-Arnold Scheffer, lequel recommanda Louis-Prosper Conseil, juriste, économiste et publiciste républicain très au fait de la philosophie de langue anglaise. « LE DOCUMENT LE PLUS PRÉCIEUX QU'ON AIT PUBLIÉ ENFRANCE SUR L'HISTOIRE ET LA LÉGISLATION DES ÉTATS-UNIS » (ALEXIS DE TOCQUEVILLE, DE LA DÉMOCRATIE EN AMÉRIQUE, VOL. I, 1835). Les extraits des mémoires de Thomas Jefferson éclairent ici particulièrement ses débuts en politique, sa participation à la rédaction de la déclaration d'Indépendance des États-Unis, la politique qu'il mena comme gouverneur de la Virginie (1779-1781) et son ambassade en France (1785-1789). Les lettres choisies qui y sont jointes, courant de 1775 à 1826, notamment adressées à George Washington, Benjamin Franklin ou John Adams, représentent une source majeure sur l'histoire des jeunes États-Unis et sont considérées comme un des chefs-d'œuvre des sciences politiques. Sont en outre ajoutées les instructions que Thomas Jefferson écrivit aux députés de la Virginie au Congrès, et son opinion critique sur la création d'une banque nationale. L'appréciation laudative d'Alexis de Tocqueville sur l'ouvrage concerne non seulement les écrits de Thomas Jefferson, mais aussi le texte personnel qu'y a joint Louis-Prosper Conseil, intitulé « Essai sur les mémoires et la correspondance de Jefferson, considérés comme l'expression la plus complète et la plus pure des principes de l'école américaine ». Dans cet essai que John Stuart Mill considérait comme l'exposé des « principes du républicanisme éclairé », Conseil présente la démocratie américaine comme un exemple à opposer aux détracteurs de ce type de régime qui soulignent les excès de la République terroriste. Il dit cependant déceler un danger de morcellement dans le fédéralisme américain qui conserve une puissance législative particulière à chaque État de l'Union, et critique le système bicaméral car il considère le Sénat comme un instrument d'influence de l'aristocratie. COMPREND ÉGALEMENT LA TRADUCTION FRANÇAISE DE LACONSTITUTION FÉDÉRALE DES ÉTATS-UNIS (1787).

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