34 plein hiver pour gagner Valparaiso. Il tenta alors de trouver la fortune comme chercheur d'or en Californie, sans succès, et, embarqué sur un baleinier pour les mers du Sud, il passa par Tahiti, vint en Australie où il explora la rivière Murray, puis rentra en Europe en passant par Java. De retour en Allemagne en 1852, il publia des romans fondés sur ses expériences de voyage, et rencontra enfin le succès, notamment auprès de la jeunesse. Il se rendit encore en Amérique du Sud en 1860, suivit ensuite le duc de Saxe-Cobourg en Égypte, et fit un dernier séjour aux Amériques en 1867-1868, d'abord aux États-Unis (il y accompagna le général Sherman à un pow-wow avec des chefs indiens), puis en Amérique centrale, au Venezuela et aux Antilles. BEL EXEMPLAIRE. 32. GUERRE D'INDÉPENDANCE DES ÉTATS-UNIS. — Manuscrit intitulé « Prise de 4 navires de Bordeaux, arriéré de la Marine. Ce décadi 20e pluviôse, l'an 2d [8 février 1794]... Réclamation définitive, à la Convention nationale. » 13 pp. 1/2 in-folio. 200 / 300 € Réclamation introduite par un certain Benavent, homme d'affaires parisien spécialisé dans le commerce maritime, en son nom et en celui de ses associés dont l'armateur bordelais « Pedesclaux » (sans doute pour « P. Desclaux », c'est-à-dire l'important Pierre Desclaux). Il explique avoir été sollicité par le secrétaire d'État de la Marine Sartine pour contribuer à aider les « Anglo-américains » engagés contre l'Angleterre, mais que cette demande lui avait été faite de manière officieuse (« mistérieusement & dans le secret du cabinet du ministre» car en 1777 la France n'avait pas encore signé de traité avec les États-Unis). Il rappelle avoir fait armer plusieurs vaisseaux par ledit Pedesclaux, dont quatre furent pris à leur retour par les Anglais : le Réfléchi, le Basque, l'Ami de Williambourg, & l'Aimable Marianne. Il dit avoir été ruiné par l'affaire et n'avoir toujours pas été dédommagé. JOINT : BOUDIERDE VILLEMERT (Pierre-Joseph). Manuscrit intitulé « L'Ami des femmes ». 1766. In-8 carré, une trentaine de feuillets dans un cahier broché. À L'ORIGINED'UN CERTAIN ANTIAMÉRICANISME EUROPÉEN 33. HALL (Basil). Voyage dans les États-Unis de l'Amérique du Nord, et dans le Haut et le Bas-Canada. Bruxelles, H. Dumont, 1835. 2 tomes en un volume petit in-12, 285 [dont les 19 premières en chiffres romains]-(une blanche) + 288 pp., demi-chagrin noir, dos lisse orné, tranches mouchetées de bleu ; reliure un peu frottée (reliure de l'époque). 200 / 300 € Édition parue l'année suivant la première de la traduction française de ce récit originellement publié en anglais à Édimbourg en 1829. UN TABLEAU SANS COMPLAISANCE DE L'AMÉRIQUE DU NORD. Basil Hall rend compte ici du voyage qu'il fit avec sa femme en 1827-1828. Il développe un point de vue très critique sur les États-Unis (et sur le Canada), et notamment sur l'Américain moyen dont il stigmatise l'inculture et le mercantilisme. Avec l'ouvrage de Frances Trolope, Domestic manners of the Americans (1832), et celui de Thomas Hamilton, Men and manners in America (1833), la présente relation contribua à construire en Europe une image négative stéréotypée qui eut la vie dure. En France, cet ouvrage de Basil Hall parut à une période où l'anglophilie avait cours dans la bonne société, ce qui ne manqua pas de susciter quelques remarques : Stendhal, par exemple, en publia un compte-rendu anonyme en mars 1829 dans le journal Le National, où il soulignait ironiquement le parti pris britannique de l'auteur. Aux États-Unis, le voyage de Hall eut un grand retentissement et produisit même, selon Frances Trollope, « a sort of moral earthquake».
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