PESCHETEAU-BADIN . LIVRES ET MANUSCRITS – BIBLIOTHÈQUE DANIEL JOUVE

29 UN OFFICIER FRANÇAIS DE LA GUERRE D'INDÉPENDANCE DES ÉTAT-UNIS 25. DUPORTAIL(Louis Le Bègue de Presle). Pièce signée en qualité de ministre de la Guerre. Paris, 30 août 1791. Une p. in-folio, en-tête imprimé à ses nom et qualités, armoiries royales gravées sur bois en marge basse ; encadrement sous verre. 200 / 300 € Certificat de services octroyé à un soldat parisien qui, de 1761 à 1766, avait fait partie du régiment de la Couronne. AMI DU MARQUIS DE LA FAYETTE, LE GÉNÉRAL LOUIS DUPORTAIL (1743-1802) participa à la guerre d'Indépendance des États-Unis en qualité d'officier du Génie, et dut à son lien avec La Fayette d'être nommé ministre de la Guerre en novembre 1790. Cependant, en butte aux critiques des royalistes sur sa droite et des radicaux comme Couthon sur sa gauche, il dut démissionner en décembre 1791. Après la chute de la monarchie, décrété d'arrestation sur proposition de l'abbé Fauchet, il partit en 1794 pour l'Amérique où il fut bien accueilli, et y resta jusqu'en 1802 – il mourut en mer lors de son voyage de retour. TALLEYRAND AU CŒUR DE LA « QUASI-GUERRE » ENTRE LA FRANCE ET LES ÉTATS-UNIS 26. ÉTATS-UNIS DE L'AMÉRIQUE.Pièces officielles, messages, instructions, dépêches, &c. Relatives à la négociation qui a eu lieu en 1797 & 1798, sur les différens élevés entre le Gouvernement des États-Unis de l'Amérique et le Directoire exécutif de France. À Londres, de l'imprimerie de T. Baylis, 24 mai 1798. In-8, 70- (2 blanches) pp., demi-basane bleu vert, dos lisse orné avec pièce de titre rouge ; coins usagés, restauration angulaire au feuillet de titre, traces d'un brochage ancien dans les marges intérieures (reliure ancienne). 200 / 300 € PREMIÈRE ÉDITION EN FRANÇAIS. Une première version abrégée de ce recueil, en anglais, avait originellement été publiée par ordre du Sénat américain à Philadelphie, sous le titre Message of the President of the United States [John Adams], to both houses of Congress. April 3d. 1798, version rééditée à Londres peu après dans la même année sous le titre The Whole official correspondence between the envoys of the American States, and mons. Talleyrand. Une version plus complète fut ensuite publiée à Londres, toujours en 1798, sous le titre Authentic copies of the correspondence of Charles Cotesworth Pinckney, John Marshall, and Elbridge Gerry, Esqrs., envoys extraordinary and ministers plenipotentiary to the Republic of France. LE SCANDALE DE L'« AFFAIRE XYZ ». Liée aux États-Unis depuis 1778 par un traité d'alliance militaire, la France s'était constituée en République en 1792, et s'était alors retrouvée en 1793 opposée à une coalition de monarchies européennes. Les États-Unis, cependant, non seulement restèrent neutres mais retardèrent en outre le remboursement de leur dette, affirmant que le nouveau régime n'était plus la France royale avec laquelle ils avaient traité. Dans ses mémoires, Talleyrand écrivit même que George Washington ne pardonnait pas à la République française « ses excès envers Louis XVI que lui regardait comme le libérateur et l'ami de son pays ». À la suite de diverses maladresses, l'ambassadeur français Edmond Genêt fut rappelé, et les Américains se rapprochèrent alors des Anglais, signant avec eux en 1794 un traité de commerce – inquiets, les Français se mirent à saisir les navires Américains. Ministre des Relations extérieures du Directoire, Talleyrand engagea une négociation relativement souple sur les points essentiels pour améliorer les relations entre la France et les États-Unis, mais il y assortit des conditions difficilement acceptables : facilités financières à accorder à la France et pot-de-vin à son intention personnelle (« douceur »). Refusant de s'y soumettre, le président John Adams fit publier en 1798 les courriers échangés autour de ce cas de corruption, mais en faisant remplacer dans la publication les noms des intermédiaires français par les initiales X, Y et Z, d'où le nom adopté par les historiens d'« affaire XYZ ». Par ailleurs, les Américains commencèrent eux-mêmes à arraisonner des bâtiments français, et quelques engagements militaires eurent lieu sur mer dans les Antilles. Cet état dit de « quasi-guerre » car elle ne déboucha pas sur une situation de belligérance ouverte, dura trois ans, jusqu'à ce que sous le Consulat fût signé le traité de Mortefontaine : l'ancien traité d'alliance de 1778 était annulé, mais la paix enfin restaurée. Relié à la suite, comme souvent : STONE (John Hurford). Lettres au docteur Priestley, en Amérique [...]. Traduit de l'anglais. Londres, s.n., 1798. In-8. Exemplaire incomplet des derniers feuillets.

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