25 LA PUBLICATION QUI RÉVÉLA AUX EUROPÉENS L'ŒUVRE INSTITUTIONNEL AMÉRICAIN 20. CONSTITUTIONS DES TREIZE ÉTATS-UNIS DE L'AMÉRIQUE. À Philadelphie ; et se trouve à Paris, chez Ph.-D. Pierres, Pissot, père & fils, 1783. Fort in-8, (4 dont la deuxième blanche)-540 pp., broché sous couverture d'attente avec étiquette manuscrite au dos ; volume placé sous emboîtage moderne de toile grise avec pièce de titre marron au dos ; couverture un peu usagée, mouillures marginales, emboîtage avec quelques salissures et mouillures. 10 000 / 15 000 € PREMIÈRE ÉDITION DE LA TRADUCTION FRANÇAISE, IMPRIMÉE POURBENJAMINFRANKLINpar Philippe-Denis Pierres. 600 exemplaires en furent tirés, soit 100 exemplaires au format in-4 sur vélin Johannot d'Annonay, et 500 exemplaires in-8 comme ici. L'originale en anglais avait été publiée à Philadelphie sur ordre du Congrès continental en 1781. PREMIER RECUEIL COLLECTIF COMPLET DES CONSTITUTIONS PARTICULIÈRES DES TREIZE ÉTATS FONDATEURS DES ÉTATS-UNIS, avec leurs déclarations des droits – la Constitution fédérale ne serait signée qu'en 1787 –, comprenant également la Déclaration d'indépendance, les articles de la Confédération (en vigueur jusqu'en 1789 quand fut mise en application la Constitution fédérale de 1787), ainsi que les traités avec la France. Outre ces textes présents dans l'édition américaine de 1781, se trouvent ici ajoutés les traités d'amitié et de commerce signés par les États-Unis avec les Pays-Bas en 1782 et avec la Suède en avril 1783. Une édition partielle, initiée sans l'avis de Benjamin Franklin mais acceptée par lui, avait paru en 1778 (cf. ci-dessous le n° 53). ŒUVRE DE VÉRITÉ ET DE PROPAGANDE VOULUE PAR BENJAMINFRANKLIN, ce recueil fut traduit à sa demande par son ami le duc Louis-Alexandre de La Rochefoucauld d'Enville, aristocrate acquis aux idées nouvelles et ardent partisan de la cause américaine. Benjamin Franklin souhaitait donner une image exacte de la réalité institutionnelle américaine, pour dissiper certaines idées fausses qui circulaient en Europe, et il décida de publier les Constitutions américaines, dans la lange véhiculaire qu'était alors le français, avec des commentaires en grande partie de sa plume. Les censeurs royaux se montrèrent réticents, car les négociations de paix avec l'Angleterre étaient entrées dans leur stade final – la paix de Paris serait signée en septembre 1783. Cependant Benjamin Franklin sollicita en mars 1783 l'appui du ministre des Affaires étrangères le comte de Vergennes qui, après accord du garde des Sceaux le marquis de Miromesnil (avril), permit d'en débuter l'impression. Celle-ci fut rapidement achevée, Vergennes donnant son approbation définitive en mai, et la diffusion débuta en juin 1783 : Benjamin Franklin en fit notamment adresser deux exemplaires à chaque Cour d'Europe, pour être remis au souverain et à son ministre des Affaires étrangères. LA LECTURE DES CONSTITUTIONS AMÉRICAINES (et pas seulement de celle fédérale de 1787) JOUA UN GRAND RÔLE DANS LA RÉFLEXION MENÉE PAR LES RÉDACTEURS DE LACONSTITUTION FRANÇAISE DE 1791. PREMIÈRE FIGURATION DU SCEAU DES ÉTATS-UNIS DANS UN OUVRAGE IMPRIMÉ : gravé sur bois, il est ici estampé au titre. Ce sceau avait été conçu à la suite des travaux de Benjamin Franklin, Thomas Jefferson, John Adams puis de trois comités, et adopté par le Congrès continental en juin 1782 sur présentation de Charles Thompson, secrétaire de ce Congrès. Benjamin Franklin, très conscient de l'efficacité visuelle d'un symbole pour représenter la réalité d'une nation, fut le premier à le faire représenter, dans la présente édition française des Constitutions américaines. Broché tel que paru. CET EXEMPLAIRE A FIGURÉ DANS L'EXPOSITION BENJAMIN FRANKLIN : UN AMÉRICAIN À PARIS, 1776-1785, TENUE AU MUSÉE CARNAVALET à Paris du 5 décembre 2007 au 9 mars 2008. Provenance : « F. Taupin » (ex-libris manuscrit sur une des premières gardes). CONSTITUTIONS. – Recueil des loix constitutives des colonies angloises, confédérées sous la dénomination d'États-Unis de l'Amérique-septentrionale. 1778. Cf. ci-dessous le n° 53. CONSTITUTION FÉDÉRALE DES ÉTATS-UNIS DE 1787. Impression en annexe de l'ouvrage de JohnSTEVENS, Examen du Gouvernement d'Angleterre, comparé aux Constitutions des États-Unis, 1789. Voir ci-dessous le n° 56.
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