PESCHETEAU-BADIN . LIVRES ET MANUSCRITS – BIBLIOTHÈQUE DANIEL JOUVE

133 moindre exception sur cela auroit de grandes conséquences, parce que ces sortes d'employés sont en grand nombre, et qu'ils demanderoient tous à jouir de la même grâce ; cependant, comme le sr Dupierry a servi fort longtemp, et qu'il laisse sa femme dans le malheur, j'ai cru pouvoir lui accorder un secours extraordinaire de cent pistoles, qu'elle ignore encore, et dont je vous prie, Madame la duchesse, de l'informer. Vous voudrez bien la prévenir en même temps, que c'est le dernier secours qu'elle doit attendre de l'administration... » JOINT: NECKER(Suzanne Curchod, madame). 4 lettres signées dont une avec corrections autographes. Soit 2 à M. Dupierry (s.d.) et 2 à la veuve de celui-ci, concernant des demandes de grâces pécuniaires. Fille de pasteur, épouse de Jacques Necker, Suzanne Curchod reçut une éducation soignée en sciences, en langues modernes, langues anciennes, et tint à Paris un salon ouvert aux philosophes et encyclopédistes. 148. PÉLADAN (Joséphin). Ensemble de 19 lettres et cartes. 500 / 600 € Correspondance de 5 lettres autographes signées « Péladan» et « Mérodack», adressées AU CRITIQUE D'ART GABRIEL MOUREY. 1887. Correspondance concernant principalement sa brouille temporaire avec les milieux mondains marseillais, et notamment avec sa grande amie CLÉMENCE BASSET (qu'il surnomme parfois « la princesse» et qu'il décrivit dans ISTAR), épouse du banquier Henry Couve, à la suite d'un article le concernant publié par Jean Lorrain le 16 juillet 1887 dans L'Événement. Ayant un temps fui Paris pour échapper aux difficultés rencontrées avec Henriette Maillat et à son père LouisAdrien Péladan, Joséphin Péladan avait un temps séjourné à Marseille à la fin de l'hiver 1887, où il avait fréquenté les milieux mondains et s'y était lié avec le jeune Gabriel Mourey. Soit, 17 août 1887 : « ... Une véritable conspiration semble me bannir de Marseille... Or... j'ai une furieuse, mais la furieuse envie de venir, scandaliser... » 24 août 1887 : sur ses œuvres ISTARet À CŒUR PERDU, le peintre et graveur FÉLICIENROPS. 2 septembre 1887 : « ... Au-dessus de nos orgueils satisfaits, il y a le flottement du grand pennon des Balzac & des Baudelaire, qui a flotté. Et nobis & diis : c'est la victoire de l'idéale beauté... » Paris, 8 septembre 1887 : « ... L'article de LORRAINa fait ceci, que les Couve ne me peuvent recevoir, & ce joli coup de plume me ferme non moralement mais socialement Les Platanes : on les y force... Je vais... tenter, très orgueilleusement de reprendre pied mondain, & plus large. Mais, en même temps, je prendrai les notes d'ISTAR; & si, en novembre, je quitte Marseille battu, j'emporte le manuscrit ou plutôt des notes d'une horreur, sur cette ville... » 1906 : pour demander à être payé de ce que lui doit la revue Les Arts de la vie que dirigeait Gabriel Mourey. — • Lettre autographe signée [probablement au comédien Constant Coquelin dit Coquelin aîné]. 1905. « Je dépose chez vous mon CAGLIOSTRO. Il a pour lui, outre la vérité de la physionomie méconnue du condottiere de l'occulte, deux circonstances favorables à sa représentation. D'abord, il n'a besoin ni de décors ni de costumes particuliers. Ensuite il touche au plus profond de cette Révolution qui est la seule légende pour beaucoup de contemporains de culture... primaire. Je crois m'être rapproché du grand public... » — • Ensemble de 13 lettres et cartes autographes signées. 1886-1913 et s.d. Soit : 3 lettres à une dame, [1886-1887] et s.d., concernant entre autres son ouvrage L'INITIATION SENTIMENTALE, La Philosophie absolue du médecin homéopathe Benoît Mure, et l'Anatomie homologique d'Adrien Péladan. À son « cher ami », 1904 : sur sa pièce Sémiramis qui allait être représentée à Nîmes le 24 juillet 1904, et sur les difficultés qu'il a rencontrées (« ... Je comprends pourquoi WAGNER avait mauvais caractère. On l'avait trop embêté... »). À un « cher Monsieur », 1905 : sur la COMTESSE GREFFULHE, Paul Mariéton, et le festival d'Orange. À un « Monsieur et honoré confrère », 1905 : remerciement pour une critique élogieuse de sa pièce SÉMIRAMIS. 2 cartes à un « cher confrère », décembre 1910 ou janvier 1911 : concernant son article du 31 décembre 1910 sur la collection Chauchard où il parle de L'Angélus de Millet. À un « cher Monsieur », 1913. Concernant sa pièce Saint-François d'Assise. À son « cher Monsieur », s.d. : invitation à 147

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