12 L'HOMME QUI VENDIT LA LOUISIANE 5. BARBÉ DE MARBOIS (François). Histoire de la Louisiane et de la cession de cette colonie par la France aux ÉtatsUnis de l'Amérique septentrionale ; précédée d'un Discours sur la Constitution et le gouvernement des États-Unis. Paris, imprimerie de Firmin Didot, 1829. In-8, (6 dont les 2e et 4e blanches) -485 (une blanche) pp., demi-veau brun, dos lisse ponctué de filets dorés et listels marron, tranches mouchetées ; dos frotté et taché, mors fendus avec accroc (reliure de l'époque). 400 / 500 € ÉDITION ORIGINALE. Carte dépliante lithographiée hors texte avec rehauts de couleurs. La bibliographique de Joseph Sabin (n° 3306) cite également un portrait que l'on ne rencontre presque jamais. DIPLOMATE ET HOMME POLITIQUE SPÉCIALISTE DES AFFAIRES AMÉRICAINES, FRANÇOIS BARBÉDE MARBOIS (1745-1837) débuta dans la carrière en Allemagne. Il fut ensuite en poste à Philadelphie durant la guerre d'Indépendance, comme secrétaire de légation (1779-1782) puis comme chargé d'affaires en titre (1782) avec pour mission d'y organiser le réseau consulaire français : il s'y lia avec John Adams, George Washington, l'élite newyorkaise de Philadelphie, et y épousa une Américaine, fille du président du Conseil exécutif de Pennsylvanie. Protégé du marquis de La Luzerne (ambassadeur de France aux États-Unis, frère du ministre) et du maréchal de Castries, il fut fait intendant général de Saint-Domingue (1785-1789). La Révolution venue, il bénéficia de l'influence de son beau-frère le futur maréchal Kellermann, et fut désigné maire de Metz puis élu au Conseil des Anciens où il se lia avec le futur consul Charles-François Lebrun. Déporté en Guyane après le coup du 18 fructidor, c'est grâce à Lebrun qu'il put revenir en France après le coup du 18 brumaire, et qu'il entra au Conseil d'État avant d'être nommé directeur puis ministre du Trésor public (1801). Il participa activement à l'instauration du « franc germinal » (1803) et à la cession de la Louisiane aux États-Unis (1803), mais, ne parvenant pas à combler le déficit des comptes publics, il fut révoqué en 1806. Pour autant, son intégrité avérée le fit nommer l'année suivante premier président de Cour des comptes nouvellement créée, sénateur et comte d'Empire en 1813. Par la suite, il fut un des quatre sénateurs qui préparèrent la déchéance de Napoléon, fut à la demande de Louis xVIII un des rédacteurs de la Charte et fait pair de France. Chassé de Paris par Napoléon Ier sous les Cent Jours, il servit de septembre 1815 à mai 1816 comme ministre de la Justice de Louis xVIII qui le fit marquis en 1817. Il ne prit sa retraite de la Cour des comptes qu'en 1834. 5
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